Mettre fin à la désinformation concernant les exportations de chevaux vivants : sénateur Plett

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Légende photo : Le sénateur Don Plett, à droite, se tient dans un champ de chevaux aux côtés de Don Grover, un producteur de l’Alberta.
La menace des droits de douane américains a plongé le Canada dans une grande incertitude économique et, une fois de plus, a mis en évidence l’incapacité du gouvernement libéral à préparer le pays à affronter les turbulences économiques qui pointent inévitablement à l’horizon. La pandémie aurait dû servir d’avertissement au gouvernement qui, fidèle à son habitude, a manqué de vigilance.
Les exemples sont nombreux, mais aucun n’est aussi évident que la volonté du gouvernement de détruire sans raison valable un marché d’exportation lucratif. Lors de la campagne de 2021, les libéraux ont promis d’« interdire l’exportation de chevaux vivants destinés à l’abattage. » Au lieu de prendre le temps de bien comprendre l’industrie, ils ont plutôt fait preuve d’opportunisme et se sont emparés de ce dossier délicat où la désinformation, les exagérations et la manipulation affective sont omniprésentes.
À titre de porte-parole au Sénat pour le projet de loi C-355, Loi visant à interdire l’exportation par voie aérienne de chevaux destinés à l’abattage et apportant des modifications connexes à certaines lois, je me suis fait un devoir d’aller observer de mes propres yeux le fonctionnement de l’industrie du début à la fin. J’ai notamment rencontré des agriculteurs, des propriétaires de parcs d’engraissement, des groupes de défense des droits des animaux, des vétérinaires, des experts en transport d’animaux et des exportateurs. J’ai visité des parcs d’engraissement pour voir le processus de chargement, j’ai suivi les camions jusqu’à l’aéroport et j’ai assisté au chargement des chevaux dans des caisses, puis dans l’avion. À chaque étape, j’ai pu constater à quel point les affirmations des défenseurs des droits des animaux sont truffées de distorsions et d’information inexactes.
En voici quelques exemples :
Mythe : Les chevaux sont « entassés » dans des caisses durant le transport.
Fait : Les chevaux disposent de suffisamment d’espace et peuvent se déplacer librement. En fait, les chevaux exportés pour être abattus disposent de plus d’espace et de liberté de mouvement que ceux transportés à d’autres fins.
Mythe : Les chevaux sportifs sont accompagnés tout au long du voyage, contrairement aux chevaux exportés à des fins d’abattage.
Fait : Un accompagnateur qualifié doit toujours voyager à bord des mêmes vols que les chevaux, quelle que soit la raison de leur transport. Il s’agit d’une exigence des transporteurs aériens pour le transport du bétail.
Mythe : La limite réglementaire de 28 heures pendant lesquelles les chevaux peuvent voyager sans nourriture, sans eau et sans repos est souvent dépassée.
Fait : Il est extrêmement rare qu’on dépasse la limite réglementaire de 28 heures. Les défenseurs des animaux admettent qu’ils sont arrivés à cette conclusion en se basant sur leurs estimations gonflées plutôt que sur la durée du transport consignée.
Mythe : Lorsque les chevaux sont chargés et déchargés, ils sont violemment poussés au moyen d’aiguillons métalliques.
Fait : L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) indique que « les transporteurs utilisent des nouilles de piscine en mousse et des perches flexibles avec des chiffons à l’extrémité pour faire descendre les chevaux le long d’une rampe jusque dans les caisses. Il n’y a aucune utilisation d’aiguillons et tout contact physique avec les chevaux n’inflige pas de douleur ou de souffrance. »
Mythe : Les chevaux transportés par voie aérienne meurent à un rythme alarmant.
Fait : Selon l’ACIA, près de 40 000 chevaux ont été exportés du Canada vers le Japon entre 2013 et 2020, et trois décès sont survenus pendant le transport au Canada et deux décès se sont produits au Japon.
Mythe : Le transport aérien est plus dangereux pour la santé des chevaux exportés à des fins d’abattage que pour celle des chevaux transportés pour le sport, l’élevage ou les expositions.
Fait : Des études révèlent que jusqu’à 20 % des chevaux qui parcourent une longue distance dans des stalles d’avion développent une fièvre des transports. À titre de comparaison, seulement 9 % des chevaux qui sont exportés souffrent de cette condition.
Cette liste n’est pas exhaustive, mais les faits sont clairs : le projet de loi C-355 était fondé sur des informations erronées et des affirmations trompeuses. Bien qu’il prétende traiter du bien-être des animaux, le projet de loi C-355 aurait interdit le transport aérien de chevaux seulement si ces derniers étaient destinés à la consommation. Les mêmes chevaux auraient pu être transportés de la même manière, dans les mêmes conditions, vers la même destination, à toute autre fin. Ce projet de loi ne priorisait pas le bien-être des animaux. Il constituait plutôt un outil pour les défenseurs des animaux qui, pour des raisons idéologiques, s’opposent à la consommation humaine de viande chevaline.
Si l’idée d’élever des chevaux pour ensuite les consommer peut déplaire à certains, il s’agit pourtant d’une pratique courante et de longue date au Canada et partout dans le monde. La viande chevaline fait partie intégrante des traditions culinaires de plus d’un milliard de personnes dans 77 pays dans le monde et constitue un élément légitime de notre commerce agricole. À la lumière des défis commerciaux actuels, nous devrions renforcer les marchés d’exportation canadiens, et non les affaiblir par pur opportunisme politique ou en nous appuyant sur des preuves douteuses.
Avis aux lecteurs : L’honorable Donald Neil Plett a pris sa retraite du Sénat du Canada en mai 2025. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.
Cet article a été publié dans le Hill Times du 24 mars 2025.
Légende photo : Le sénateur Don Plett, à droite, se tient dans un champ de chevaux aux côtés de Don Grover, un producteur de l’Alberta.
La menace des droits de douane américains a plongé le Canada dans une grande incertitude économique et, une fois de plus, a mis en évidence l’incapacité du gouvernement libéral à préparer le pays à affronter les turbulences économiques qui pointent inévitablement à l’horizon. La pandémie aurait dû servir d’avertissement au gouvernement qui, fidèle à son habitude, a manqué de vigilance.
Les exemples sont nombreux, mais aucun n’est aussi évident que la volonté du gouvernement de détruire sans raison valable un marché d’exportation lucratif. Lors de la campagne de 2021, les libéraux ont promis d’« interdire l’exportation de chevaux vivants destinés à l’abattage. » Au lieu de prendre le temps de bien comprendre l’industrie, ils ont plutôt fait preuve d’opportunisme et se sont emparés de ce dossier délicat où la désinformation, les exagérations et la manipulation affective sont omniprésentes.
À titre de porte-parole au Sénat pour le projet de loi C-355, Loi visant à interdire l’exportation par voie aérienne de chevaux destinés à l’abattage et apportant des modifications connexes à certaines lois, je me suis fait un devoir d’aller observer de mes propres yeux le fonctionnement de l’industrie du début à la fin. J’ai notamment rencontré des agriculteurs, des propriétaires de parcs d’engraissement, des groupes de défense des droits des animaux, des vétérinaires, des experts en transport d’animaux et des exportateurs. J’ai visité des parcs d’engraissement pour voir le processus de chargement, j’ai suivi les camions jusqu’à l’aéroport et j’ai assisté au chargement des chevaux dans des caisses, puis dans l’avion. À chaque étape, j’ai pu constater à quel point les affirmations des défenseurs des droits des animaux sont truffées de distorsions et d’information inexactes.
En voici quelques exemples :
Mythe : Les chevaux sont « entassés » dans des caisses durant le transport.
Fait : Les chevaux disposent de suffisamment d’espace et peuvent se déplacer librement. En fait, les chevaux exportés pour être abattus disposent de plus d’espace et de liberté de mouvement que ceux transportés à d’autres fins.
Mythe : Les chevaux sportifs sont accompagnés tout au long du voyage, contrairement aux chevaux exportés à des fins d’abattage.
Fait : Un accompagnateur qualifié doit toujours voyager à bord des mêmes vols que les chevaux, quelle que soit la raison de leur transport. Il s’agit d’une exigence des transporteurs aériens pour le transport du bétail.
Mythe : La limite réglementaire de 28 heures pendant lesquelles les chevaux peuvent voyager sans nourriture, sans eau et sans repos est souvent dépassée.
Fait : Il est extrêmement rare qu’on dépasse la limite réglementaire de 28 heures. Les défenseurs des animaux admettent qu’ils sont arrivés à cette conclusion en se basant sur leurs estimations gonflées plutôt que sur la durée du transport consignée.
Mythe : Lorsque les chevaux sont chargés et déchargés, ils sont violemment poussés au moyen d’aiguillons métalliques.
Fait : L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) indique que « les transporteurs utilisent des nouilles de piscine en mousse et des perches flexibles avec des chiffons à l’extrémité pour faire descendre les chevaux le long d’une rampe jusque dans les caisses. Il n’y a aucune utilisation d’aiguillons et tout contact physique avec les chevaux n’inflige pas de douleur ou de souffrance. »
Mythe : Les chevaux transportés par voie aérienne meurent à un rythme alarmant.
Fait : Selon l’ACIA, près de 40 000 chevaux ont été exportés du Canada vers le Japon entre 2013 et 2020, et trois décès sont survenus pendant le transport au Canada et deux décès se sont produits au Japon.
Mythe : Le transport aérien est plus dangereux pour la santé des chevaux exportés à des fins d’abattage que pour celle des chevaux transportés pour le sport, l’élevage ou les expositions.
Fait : Des études révèlent que jusqu’à 20 % des chevaux qui parcourent une longue distance dans des stalles d’avion développent une fièvre des transports. À titre de comparaison, seulement 9 % des chevaux qui sont exportés souffrent de cette condition.
Cette liste n’est pas exhaustive, mais les faits sont clairs : le projet de loi C-355 était fondé sur des informations erronées et des affirmations trompeuses. Bien qu’il prétende traiter du bien-être des animaux, le projet de loi C-355 aurait interdit le transport aérien de chevaux seulement si ces derniers étaient destinés à la consommation. Les mêmes chevaux auraient pu être transportés de la même manière, dans les mêmes conditions, vers la même destination, à toute autre fin. Ce projet de loi ne priorisait pas le bien-être des animaux. Il constituait plutôt un outil pour les défenseurs des animaux qui, pour des raisons idéologiques, s’opposent à la consommation humaine de viande chevaline.
Si l’idée d’élever des chevaux pour ensuite les consommer peut déplaire à certains, il s’agit pourtant d’une pratique courante et de longue date au Canada et partout dans le monde. La viande chevaline fait partie intégrante des traditions culinaires de plus d’un milliard de personnes dans 77 pays dans le monde et constitue un élément légitime de notre commerce agricole. À la lumière des défis commerciaux actuels, nous devrions renforcer les marchés d’exportation canadiens, et non les affaiblir par pur opportunisme politique ou en nous appuyant sur des preuves douteuses.
Avis aux lecteurs : L’honorable Donald Neil Plett a pris sa retraite du Sénat du Canada en mai 2025. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.
Cet article a été publié dans le Hill Times du 24 mars 2025.