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« L’honneur immense de servir les Canadiens » : la sénatrice Nancy Greene Raine prend sa retraite

La médaillée d’or olympique et championne du monde en ski alpin Nancy Greene Raine a troqué les montagnes pour la Colline du Parlement lors de sa nomination au Sénat en 2009. 

Représentant la Colombie-Britannique, la sénatrice Greene Raine s’est rapidement adaptée aux exigences de la Chambre rouge. Elle est devenue une membre estimée de plusieurs comités sénatoriaux, a présenté le projet de loi qui a instauré la Journée nationale de la santé et de la condition physique et a soutenu avec ferveur la promotion de modes de vie sains et actifs en prenant soin de toujours donner l’exemple.

Le 11 mai 2018, la sénatrice Greene Raine a pris sa retraite. Avant son départ, elle a fait part de ses réflexions sur le Sénat pour SenCAplus.


La sénatrice Nancy Greene Raine prend une petite pause pendant qu’elle vide son bureau sur la Colline du Parlement. Elle a pris sa retraite du Sénat le 11 mai 2018.

 


La sénatrice Nancy Greene Raine tout sourire lors d’une Journée annuelle du ski du fond sur la Colline ensoleillée, en février 2018.

 


La sénatrice Nancy Greene Raine participe à une conférence de presse pour annoncer son projet de loi d’intérêt public S-228, la Loi sur la protection de la santé des enfants, qui interdirait la publicité sur les aliments et les boissons malsains qui s’adresse aux enfants.

 


La sénatrice Nancy Greene Raine participe à la Journée du vélo sur la Colline en juin 2017.

Comment vous sentez-vous par rapport à la retraite?

Vous savez qu’elle approche, et soudainement, elle est là. C’est un départ qui arrive de façon très abrupte.

J’ai vraiment aimé travailler au Sénat et je suis triste de devoir le quitter, mais le temps est venu de le faire. Je crois qu’après neuf ou dix ans, il est temps de passer à autre chose.

Quelle a été votre expérience la plus mémorable comme sénatrice?

Lorsque je repense aux points saillants, le débat sur l’aide médicale à mourir est sans doute l’un des plus marquants à avoir eu lieu au Sénat. J’étais fière de constater que malgré nos opinions et nos croyances divergentes, nous nous sommes respectés mutuellement et avons accompli notre travail.

Votre projet de loi d’intérêt public du Sénat S-228, Loi sur la protection de la santé des enfants, est sur le point d’être adopté. Pourquoi teniez-vous à rédiger un projet de loi qui interdirait la publicité d’aliments et de boissons malsains qui s’adressent aux enfants?

Le rapport que nous avons produit sur la hausse des taux d’obésité a permis de déterminer que la publicité destinée aux enfants avait une mauvaise influence sur leurs choix. Je croyais donc qu’il était nécessaire de se pencher sur la question.

Lorsque je repense à mon enfance, je croisais rarement des gens en surpoids et je ne me rappelle d’aucun enfant dans mon parcours scolaire qui était obèse.

Il suffit de constater ce qui s’est produit au cours des 10 à 15 dernières années, avec les ordinateurs dans les classes et l’accès à divers appareils. Le temps d’écran total des enfants ne se limite plus au temps passé devant la télévision, il comprend aussi le temps passé devant d’autres appareils et toutes ces activités sont sédentaires. Avec le recul, nous n’avons jamais bien compris l’incidence des technologies sur le développement de l’enfant, et nous constatons aujourd’hui les répercussions négatives.

Il s’agit aussi d’un problème socioéconomique. Dans les familles où les parents sont instruits et ont un mode de vie sain et actif, on peut présumer que les parents ont un bon emploi et qu’ils ne sont pas trop stressés.

Les familles dont le budget est très serré et dont les parents reviennent à la maison épuisés par leur travail ont moins accès à des aliments sains et choisissent les solutions les plus faciles.

Il n’y a pas de solution miracle. Il n’y a aucun élément qui puisse permettre de prévenir cette tendance. Toutefois, il n’y a aucun doute dans mon esprit que la publicité d’aliments et de boissons malsains destinée aux enfants est néfaste.

Comment votre carrière d’athlète vous a-t-elle préparée à votre rôle de sénatrice?

Ma carrière de skieuse de compétition a aussi duré neuf ans, curieusement. J’ai participé aux Jeux olympiques à trois reprises et j’ai remporté une médaille seulement la troisième fois, parce que j’étais persévérante et parce que je croyais en ma capacité de gagner. Je n’avais qu’à travailler fort.

Le travail au Sénat est assez semblable. Au début, on ne comprend pas trop le fonctionnement général.

Une chose que j’ai apprise est qu’il n’y a pas de mauvaise question. Si vous écoutez un témoignage devant un comité sénatorial et qu’un élément pique votre curiosité et que vous voulez poser une question à ce sujet, faites-le. Il y a fort à parier que le public se pose la même question. En partant de ce principe, je m’efforçais de poser ce que j’appellerais des « questions de bon sens » aux témoins. Voilà comment obtenir les renseignements nécessaires à la rédaction de nos rapports de la part des témoins.

Beaucoup de nouveaux sénateurs ont fait leur entrée au Sénat récemment. Quels conseils leur donneriez-vous?

Lorsque j’ai été nommée au Sénat, j’ai parlé à des gens et à des sénateurs retraités. Je leur ai demandé : « Que dois-je faire? », et on m’a répondu : « Mise sur ta propre intelligence et ton expérience, écoute bien, et les enjeux se révéleront à toi. »

Au final, l’enjeu qui m’a définie est quelque chose que j’ai appris tout au long de ma vie, c’est‑à‑dire l’adoption d’un mode de vie sain et actif. Toutefois, pendant mon passage au Sénat j’ai pris position sur de nombreuses autres questions. Je leur dirais donc ceci : « Si vous choisissez un enjeu qui vous touche personnellement, ne vous limitez pas à ce dernier. Mettez à profit votre expérience au profit d’autres sujets abordés par le Sénat. Soyez ouverts d’esprit et posez un regard plus large sur ces enjeux. »

Qu’est-ce qui vous manquera le plus du Sénat?

Ce qui me manquera le plus du Sénat est de travailler avec un groupe de personnes merveilleuses sur des questions qui ont un impact sur le Canada. Ce fut un honneur immense et un vrai privilège de servir les Canadiens.

Je me remémorerai ces années et ces souvenirs avec plaisir, tout comme les amitiés que j’ai nouées avec des sénateurs, des députés et le personnel du Sénat.

Laquelle de vos réalisations au Sénat vous rend le plus fière?

Je crois que si la Loi sur la protection de la santé des enfants est adoptée, elle sera un véritable héritage. Tous les pays ont de la difficulté à gérer les répercussions de la hausse de l’obésité et son impact sur la santé. Elle sera mon héritage, si elle finit par être adoptée. Nous y sommes presque.

Je suis aussi fière d’avoir fait adopter la loi qui décrète le premier samedi de juin comme la Journée nationale de la santé et de la condition physique.

Que vous réserve l’avenir?

Je prendrai ma retraite chez moi, à Sun Peaks, un village de ski situé dans les montagnes près de Kamloops et dont mon mari est le maire. Avec à peine 750 personnes, la population passe à plusieurs milliers de personnes en hiver. C’est un milieu très effervescent où il est agréable de s’impliquer dans la communauté.

Je demeurerai active. Le ski, le tennis, le vélo, le golf et la randonnée sont mes activités extérieures préférées. Je continuerai aussi de suivre ce qui se passe au Sénat et de m’intéresser à l’excellent travail effectué par tous les sénateurs.

« L’honneur immense de servir les Canadiens » : la sénatrice Nancy Greene Raine prend sa retraite

La médaillée d’or olympique et championne du monde en ski alpin Nancy Greene Raine a troqué les montagnes pour la Colline du Parlement lors de sa nomination au Sénat en 2009. 

Représentant la Colombie-Britannique, la sénatrice Greene Raine s’est rapidement adaptée aux exigences de la Chambre rouge. Elle est devenue une membre estimée de plusieurs comités sénatoriaux, a présenté le projet de loi qui a instauré la Journée nationale de la santé et de la condition physique et a soutenu avec ferveur la promotion de modes de vie sains et actifs en prenant soin de toujours donner l’exemple.

Le 11 mai 2018, la sénatrice Greene Raine a pris sa retraite. Avant son départ, elle a fait part de ses réflexions sur le Sénat pour SenCAplus.


La sénatrice Nancy Greene Raine prend une petite pause pendant qu’elle vide son bureau sur la Colline du Parlement. Elle a pris sa retraite du Sénat le 11 mai 2018.

 


La sénatrice Nancy Greene Raine tout sourire lors d’une Journée annuelle du ski du fond sur la Colline ensoleillée, en février 2018.

 


La sénatrice Nancy Greene Raine participe à une conférence de presse pour annoncer son projet de loi d’intérêt public S-228, la Loi sur la protection de la santé des enfants, qui interdirait la publicité sur les aliments et les boissons malsains qui s’adresse aux enfants.

 


La sénatrice Nancy Greene Raine participe à la Journée du vélo sur la Colline en juin 2017.

Comment vous sentez-vous par rapport à la retraite?

Vous savez qu’elle approche, et soudainement, elle est là. C’est un départ qui arrive de façon très abrupte.

J’ai vraiment aimé travailler au Sénat et je suis triste de devoir le quitter, mais le temps est venu de le faire. Je crois qu’après neuf ou dix ans, il est temps de passer à autre chose.

Quelle a été votre expérience la plus mémorable comme sénatrice?

Lorsque je repense aux points saillants, le débat sur l’aide médicale à mourir est sans doute l’un des plus marquants à avoir eu lieu au Sénat. J’étais fière de constater que malgré nos opinions et nos croyances divergentes, nous nous sommes respectés mutuellement et avons accompli notre travail.

Votre projet de loi d’intérêt public du Sénat S-228, Loi sur la protection de la santé des enfants, est sur le point d’être adopté. Pourquoi teniez-vous à rédiger un projet de loi qui interdirait la publicité d’aliments et de boissons malsains qui s’adressent aux enfants?

Le rapport que nous avons produit sur la hausse des taux d’obésité a permis de déterminer que la publicité destinée aux enfants avait une mauvaise influence sur leurs choix. Je croyais donc qu’il était nécessaire de se pencher sur la question.

Lorsque je repense à mon enfance, je croisais rarement des gens en surpoids et je ne me rappelle d’aucun enfant dans mon parcours scolaire qui était obèse.

Il suffit de constater ce qui s’est produit au cours des 10 à 15 dernières années, avec les ordinateurs dans les classes et l’accès à divers appareils. Le temps d’écran total des enfants ne se limite plus au temps passé devant la télévision, il comprend aussi le temps passé devant d’autres appareils et toutes ces activités sont sédentaires. Avec le recul, nous n’avons jamais bien compris l’incidence des technologies sur le développement de l’enfant, et nous constatons aujourd’hui les répercussions négatives.

Il s’agit aussi d’un problème socioéconomique. Dans les familles où les parents sont instruits et ont un mode de vie sain et actif, on peut présumer que les parents ont un bon emploi et qu’ils ne sont pas trop stressés.

Les familles dont le budget est très serré et dont les parents reviennent à la maison épuisés par leur travail ont moins accès à des aliments sains et choisissent les solutions les plus faciles.

Il n’y a pas de solution miracle. Il n’y a aucun élément qui puisse permettre de prévenir cette tendance. Toutefois, il n’y a aucun doute dans mon esprit que la publicité d’aliments et de boissons malsains destinée aux enfants est néfaste.

Comment votre carrière d’athlète vous a-t-elle préparée à votre rôle de sénatrice?

Ma carrière de skieuse de compétition a aussi duré neuf ans, curieusement. J’ai participé aux Jeux olympiques à trois reprises et j’ai remporté une médaille seulement la troisième fois, parce que j’étais persévérante et parce que je croyais en ma capacité de gagner. Je n’avais qu’à travailler fort.

Le travail au Sénat est assez semblable. Au début, on ne comprend pas trop le fonctionnement général.

Une chose que j’ai apprise est qu’il n’y a pas de mauvaise question. Si vous écoutez un témoignage devant un comité sénatorial et qu’un élément pique votre curiosité et que vous voulez poser une question à ce sujet, faites-le. Il y a fort à parier que le public se pose la même question. En partant de ce principe, je m’efforçais de poser ce que j’appellerais des « questions de bon sens » aux témoins. Voilà comment obtenir les renseignements nécessaires à la rédaction de nos rapports de la part des témoins.

Beaucoup de nouveaux sénateurs ont fait leur entrée au Sénat récemment. Quels conseils leur donneriez-vous?

Lorsque j’ai été nommée au Sénat, j’ai parlé à des gens et à des sénateurs retraités. Je leur ai demandé : « Que dois-je faire? », et on m’a répondu : « Mise sur ta propre intelligence et ton expérience, écoute bien, et les enjeux se révéleront à toi. »

Au final, l’enjeu qui m’a définie est quelque chose que j’ai appris tout au long de ma vie, c’est‑à‑dire l’adoption d’un mode de vie sain et actif. Toutefois, pendant mon passage au Sénat j’ai pris position sur de nombreuses autres questions. Je leur dirais donc ceci : « Si vous choisissez un enjeu qui vous touche personnellement, ne vous limitez pas à ce dernier. Mettez à profit votre expérience au profit d’autres sujets abordés par le Sénat. Soyez ouverts d’esprit et posez un regard plus large sur ces enjeux. »

Qu’est-ce qui vous manquera le plus du Sénat?

Ce qui me manquera le plus du Sénat est de travailler avec un groupe de personnes merveilleuses sur des questions qui ont un impact sur le Canada. Ce fut un honneur immense et un vrai privilège de servir les Canadiens.

Je me remémorerai ces années et ces souvenirs avec plaisir, tout comme les amitiés que j’ai nouées avec des sénateurs, des députés et le personnel du Sénat.

Laquelle de vos réalisations au Sénat vous rend le plus fière?

Je crois que si la Loi sur la protection de la santé des enfants est adoptée, elle sera un véritable héritage. Tous les pays ont de la difficulté à gérer les répercussions de la hausse de l’obésité et son impact sur la santé. Elle sera mon héritage, si elle finit par être adoptée. Nous y sommes presque.

Je suis aussi fière d’avoir fait adopter la loi qui décrète le premier samedi de juin comme la Journée nationale de la santé et de la condition physique.

Que vous réserve l’avenir?

Je prendrai ma retraite chez moi, à Sun Peaks, un village de ski situé dans les montagnes près de Kamloops et dont mon mari est le maire. Avec à peine 750 personnes, la population passe à plusieurs milliers de personnes en hiver. C’est un milieu très effervescent où il est agréable de s’impliquer dans la communauté.

Je demeurerai active. Le ski, le tennis, le vélo, le golf et la randonnée sont mes activités extérieures préférées. Je continuerai aussi de suivre ce qui se passe au Sénat et de m’intéresser à l’excellent travail effectué par tous les sénateurs.

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