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Sous-comité des anciens combattants

 

Délibérations du Sous-comité des Anciens combattants

Fascicule 9 - Témoignages du 22 octobre 2003


OTTAWA, le mercredi 22 octobre 2003

Le Sous-comité des anciens combattants du Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale et de la défense se réunit aujourd'hui à midi pour étudier les prestations et services offerts aux anciens combattants, les activités commémoratives et la Charte des anciens combattants.

Le sénateur Michael A. Meighen (président) occupe le fauteuil.

[Traduction]

Le président: Honorables sénateurs, la séance du Sous-comité des anciens combattants est ouverte. Nous étudions les prestations et services offerts aux anciens combattants, ainsi que les activités commémoratives et l'actualisation éventuelle de la Charte des anciens combattants.

Aujourd'hui, nous avons la chance d'accueillir comme témoin le secrétaire national de la Légion royale canadienne, M. Duane Daly.

M. Duane Daly, secrétaire national, Légion royale canadienne: Honorables sénateurs, je suis ravi d'être ici. Je vous transmets les salutations de notre président national, M. Allan Parks, qui, malheureusement, ne peut être avec nous aujourd'hui.

Je suis heureux d'avoir l'occasion de discuter avec vous des diverses initiatives que nous avons explorées avec le ministère des Anciens combattants en ce qui a trait à la commémoration actuelle et future des sacrifices des anciens combattants au Canada. Les documents que nous vous avons fournis à l'avance décrivent les initiatives proposées.

Permettez-moi de vous expliquer comment nous avons élaboré ces initiatives. Comme vous le savez, à mesure que diminue le nombre d'anciens combattants ayant servi au cours de la Première Guerre mondiale, de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée, la promotion du souvenir au moyen d'activités commémoratives efficaces prend de plus en plus d'importance. La situation est d'autant plus compliquée que le système d'éducation au Canada est extrêmement fragmenté d'une province à l'autre et qu'il n'existe pas un cours d'histoire du Canada unique et exhaustif dans les écoles de niveau élémentaire et secondaire. Nos enfants, les jeunes Canadiens, sont terriblement ignorants de notre histoire et du rôle de premier plan qu'ont joué les Forces armées et les événements militaires dans son déroulement. Le gouvernement canadien n'a jamais joué de rôle prépondérant pour ce qui est d'éduquer les Canadiens au sujet du passé de notre pays ou de faire la promotion d'une identité canadienne.

Par conséquent, depuis de nombreuses années, la Légion royale canadienne invite instamment Anciens combattants Canada à s'engager davantage dans la promotion du souvenir et à y accorder une importance égale à la prestation de services financiers et médicaux aux anciens combattants. Le succès du programme «Le Canada se souvient», mis en oeuvre en 1995, est un excellent exemple du leadership que peut démontrer le ministère à cet égard. D'ailleurs, la Légion estime qu'il convient de créer au sein du ministère une division permanente chargée de ce programme. Nous sommes fort heureux qu'on ait enfin pris des mesures à cet égard, mais nous déplorons qu'un financement insuffisant ait empêché la mise sur pied d'un programme commémoratif global.

Indépendamment de la participation d'ACC aux activités du souvenir, la Légion se considère comme le principal gardien du souvenir au Canada et entend continuer de promouvoir et de parrainer les initiatives qui contribuent à rappeler le sacrifice des anciens combattants. La cérémonie nationale du jour du Souvenir, l'organisation de cérémonies du souvenir locales partout au pays, la traditionnelle Campagne du coquelicot, notre Pèlerinage du souvenir et divers projets comme la Tombe du Soldat inconnu et la Vague de silence de deux minutes sont autant d'activités qui nous sont chères. Néanmoins, il est absolument crucial qu'ACC élargisse la portée et le rayonnement de sa division consacrés au programme «Le Canada se souvient» afin de participer davantage à la promotion du souvenir au Canada.

Dans cette optique, nous proposons diverses initiatives au ministère. Premièrement, l'entretien des cénotaphes et des monuments. Il existe un peu partout au pays des milliers de monuments érigés en l'honneur des anciens combattants. Malheureusement, bon nombre d'entre eux n'ont pas été entretenus convenablement par les collectivités et ne sont guère présentables. La Légion royale canadienne envisage diverses options qui lui permettraient de jouer un rôle accru dans ce domaine en collaboration avec les autorités municipales locales. Cependant, il faudrait que le gouvernement du Canada embrasse également cet objectif. Plus précisément, la Légion estime qu'Anciens combattants Canada devrait identifier un certain nombre de cénotaphes et de monuments disséminés au pays réputés d'importance nationale. Il va de soi que c'est au ministère qu'il appartient d'absorber intégralement le coût de l'entretien de ces monuments importants.

D'après ses calculs, la Légion estime qu'il ne devrait pas y avoir plus d'une trentaine de monuments de ce genre dans tout le pays. L'entretien de ces monuments viendrait compléter les efforts d'ACC au titre de la préservation et de la mise en valeur de nos monuments et champs de bataille à l'étranger, notamment Vimy et Beaumont-Hamel.

Notre deuxième proposition à Anciens combattants Canada concerne la jeunesse et le pèlerinage des leaders des jeunes. Transmettre le flambeau du souvenir aux jeunes Canadiens est un élément fondamental du programme du souvenir de la Légion. L'une des activités en ce sens est le Pèlerinage du souvenir des leaders de notre jeunesse. Tous les deux ans, dix leaders sont choisis — ce sont des professeurs, des instructeurs de cadets ou des chefs scouts — parmi les dix commandements provinciaux de la Légion en vue de participer à un pèlerinage guidé des principaux champs de bataille européens de la Première Guerre mondiale et de la Seconde guerre mondiale. La Légion propose que Anciens combattants Canada envisage de parrainer la participation de dix jeunes Canadiens à ce pèlerinage.

Tous les ans, plus de 65 000 jeunes Canadiens prennent part au concours annuel d'affiche et de prose de la Légion consacré au thème du souvenir. Les quatre grands gagnants sont invités à Ottawa pour assister à la cérémonie nationale du jour du Souvenir et à d'autres activités. À notre avis, le ministère devrait envisager de parrainer ces quatre personnes, entre autres, pour leur permettre de participer à un pèlerinage qui réunirait à la fois des leaders et des jeunes. Le coût serait partagé entre le ministère et la Légion.

Je vous ai laissé des exemplaires de documents portant sur certains de nos divers programmes, notamment une brochure sur le concours de prose et d'affiche ainsi que notre guide à l'intention des enseignants.

Pour ce qui est des présentations de couronnes, la Légion appui sans réserve l'initiative du ministère d'offrir des couronnes à tous les sénateurs et députés du Parlement pour qu'ils puissent participer pleinement aux cérémonies du 11 novembre partout au pays. Il s'agit là d'un geste des plus positifs, mais je crois savoir que la mise en oeuvre du programme a connu quelques ratés et je serais disposé à en discuter après notre exposé.

Notre prochaine proposition au ministère concerne le matériel didactique. À l'heure actuelle, la Légion produit un guide à l'intention des enseignants, que vous avez devant vous. Il est distribué partout au pays. Notre but est de sensibiliser les enseignants à l'importance du souvenir et à leur suggérer divers programmes pour leurs étudiants. Cependant, il est évident que les écoles ont besoin de plus de matériel didactique. Anciens combattants Canada fait des efforts pour produire une partie de ce matériel, y compris des présentations vidéo, mais le programme n'a ni base, ni contenu ou structure solides. La Légion estime que ACC devrait assumer seul la responsabilité d'élaborer et de distribuer aux écoles une trousse du souvenir exhaustive pour les professeurs et les élèves.

Enfin, honorables sénateurs, pour ce qui est de l'avenir des Forces canadiennes, nous pensons qu'il faut absolument que notre pays reconnaisse que les marins, soldats et aviateurs d'aujourd'hui servent leur pays avec un dévouement infini qui se compare à celui affiché par ceux qui les ont précédés. Au moment de leur retraite du service, qui englobe des opérations à l'appui des intérêts du Canada, de l'OTAN et de l'ONU, ces personnels méritent incontestablement le titre d'«anciens combattants».

Un soldat qui perd ses jambes au combat en Bosnie est un ancien combattant au même titre que les militaires qui ont combattu dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale, de la Seconde guerre mondiale ainsi que de la guerre de Corée. En ce moment, la Légion appuie diverses initiatives en vue de promouvoir l'image des anciens combattants auprès des Canadiens. Des panneaux annonçant l'Autoroute du Souvenir et des plaques minéralogiques des anciens combattants ont vu le jour grâce à des efforts concertés avec les autorités provinciales, mais il faut faire davantage.

ACC doit non seulement s'engager à fournir un appui matériel aux anciens combattants de l'ère moderne, mais aussi élaborer des programmes de commémoration appropriés pour souligner les importantes réalisations de notre personnel militaire. La Légion est prête à apporter son concours à tous les efforts menés en ce sens.

Le président: Monsieur Daly, je vous remercie de ces commentaires à la fois intéressants et informatifs. Je suis sûr qu'ils susciteront bon nombre de questions.

Le sénateur Wiebe: Monsieur Daly, il est bon de vous accueillir encore une fois au comité. Je tiens à vous remercier de la liste des suggestions que vous nous avez fournie sur les moyens que pourrait prendre Anciens combattants Canada pour mieux s'occuper de nos anciens combattants lorsqu'ils sont à l'étranger pour de participer à certains de ces activités. Lors de notre séjour là-bas au printemps dernier, nous avons pris conscience de plusieurs difficultés auxquelles se heurtent nos anciens combattants et nous avons constaté concrètement certains problèmes.

Avec quelques collègues, à l'occasion de ce voyage en particulier, j'ai pu rester quelques jours de plus et me rendre à Passchendaele pour participer à un service commémoratif en l'honneur des soldats inconnus qui y sont enterrés. Au cours de ces deux jours d'intervalle, nous avons eu le privilège de visiter quelques champs de bataille. Après les avoir parcourus, on a une perspective bien différente des épreuves que nos soldats ont traversées lorsqu'ils ont servi leur pays là-bas.

Nous avons discuté, entre autres, de la valeur associée au fait de permettre à des jeunes Canadiens d'assister en plus grand nombre à ces cérémonies. D'ailleurs, vous en avez parlé dans vos observations.

La question que je vais vous poser est difficile, mais je ne veux pas que vous la preniez mal. Je veux entendre votre opinion. Pouvez-vous m'expliquer l'intérêt pour le gouvernement fédéral d'envoyer des anciens combattants à cette cérémonie, par opposition à de jeunes étudiants de 10e ou 11e année qui, pour la même somme, pourraient visiter ces champs de bataille?

Si je pose cette question, c'est qu'il nous faudra nous pencher sérieusement sur cette question à l'avenir. En raison de leur grand âge, les anciens combattants ont de plus en plus de difficulté à voyager. On le note particulièrement lors des réunions. D'ailleurs, leur nombre diminue d'année en année. Quant au système d'éducation, il dépend des provinces, avec tous les aléas que cela implique, et non du gouvernement fédéral. Nos jeunes n'apprennent rien au sujet de la contribution historique des Canadiens aux grandes guerres.

Les élèves qui ont passé du temps en Europe et qui ont eu l'occasion de visiter les champs de bataille reviennent en classe avec une mine de renseignements. C'est un très bon moyen de diffuser cette information parmi leurs pairs. Sur le plan de l'éducation des générations futures, nous en aurons pour notre argent. Pouvez-vous me dire ce que vous pensez de cela?

M. Daly: En fait, il y a deux types différents de pèlerinages. Depuis toujours, nous organisons un pèlerinage commémoratif sous l'égide de l'ACC. Cela donne aux anciens combattants l'occasion de revenir visiter les champs de bataille. C'est un exercice commémoratif non seulement pour eux, mais aussi pour des soldats de la France, de la Belgique, de l'Angleterre et d'ailleurs également. À ces occasions, ils reçoivent nos remerciements. C'est aussi pour eux une occasion de rencontrer de nouveau les habitants des pays qu'ils ont aidé à libérer. C'est un programme conçu à l'intention des anciens combattants pour perpétuer le souvenir.

Dans l'autre cas, il s'agit d'un pèlerinage éducatif que parraine la Légion en permettant aux leaders de notre jeunesse de se rendre en Europe. Nous espérons que des jeunes eux-mêmes pourront s'y rendre à un moment donné à l'avenir. Anciens combattants Canada a lancé un programme de transition qui intègre le pèlerinage des anciens combattants et des jeunes. Comme vous le savez, cette initiative a été couronnée de succès, en ce sens qu'elle a cristallisé le sacrifice des anciens combattants dans l'esprit de ces jeunes. C'est important. La relation entre les anciens combattants et les jeunes a été très positive compte tenu de l'organisation du pèlerinage. Cependant, vous avez tout à fait raison. À mesure que le temps passe, il sera de moins en moins nécessaire d'organiser un pèlerinage commémoratif du genre de celui que nous avons organisé dans le passé. Parallèlement, il deviendra encore plus crucial de continuer à inviter des jeunes Canadiens à se rendre outre-mer pour les sensibiliser à ces batailles et à leur importance.

Le sénateur Wiebe: Vous n'êtes pas obligé de répondre si vous ne le voulez pas, mais il a été mentionné dans le groupe participant à l'inauguration du centre Juno Beach qu'il serait formidable que pour obtenir leur certificat d'études secondaires, tous les étudiants de 11e ou de 12e année soient obligés de passer deux semaines en Europe à visiter les champs de bataille. Ce serait un programme assez coûteux, mais les trois parties présentes en ont discuté et ont avalisé cette idée. Évidemment, le seul inconvénient serait le coût. Toutefois, je tiens à faire consigner au compte rendu le fait que cette idée est dans l'air. Pour ma part, j'y adhère entièrement, mais encore là, il n'est pas évident de trouver le gouvernement qui aura la volonté d'agir.

Le sénateur Kenny: J'ai une question analogue à celle du sénateur Wiebe. Elle porte sur la jeunesse et l'éducation des jeunes Canadiens. Vous avez décrit au comité un programme qui rejoint un grand nombre d'enfants canadiens par l'intermédiaire des écoles. Après avoir consulté votre programme et le guide à l'intention des enseignants, ma réaction est la suivante: votre matériel est fort valable, mais je n'y trouve rien d'attrayant pour les jeunes. J'irais même jusqu'à dire qu'il manque d'imagination. À mon avis, le défi qui se pose à nous est de savoir comment communiquer avec les jeunes autrement qu'en demandant à un enseignant de leur imposer quelque chose. Il faut trouver des canaux de communication qui interpellent davantage les étudiants, qui soient plus en rapport avec la télévision ou les autres médias que les jeunes trouvent intéressants et vers lesquels ils gravitent naturellement.

J'essaie de vous faire certaines suggestions. Nous pourrons peut-être avoir une discussion sur les orientations que pourrait prendre la Légion pour faire avancer sa cause, outre les concours d'affiche ou de prose. J'ignore quel genre d'élève vous étiez à l'école, mais ces concours ne me disaient pas grand-chose.

M. Daly: Vous avez fort bien présenté le défi à relever. Nous devons rendre l'histoire excitante pour intéresser les jeunes. Nous poursuivons nos efforts pour créer divers programmes pour y arriver. Fondamentalement, nous revenons toujours au même principe de base:il faut qu'il y ait un bon programme d'enseignement de l'histoire dans les écoles. Il faut absolument avoir des fondations sur lesquelles bâtir. S'il se donnait un cours d'histoire à l'échelle du pays, il pourrait servir de tremplin pour d'autres programmes.

Par exemple, la Légion est un commanditaire et contributeur important au Centre Terry Fox, à Ottawa. C'est un endroit des plus intéressants qui rassemble de jeunes Canadiens. Des légionnaires viennent y donner des conférences sur les aspects militaires de l'histoire.

En outre, notre nouveau Musée de la guerre élabore des façons de rendre l'histoire plus parlante pour les jeunes. Nous n'allons certes pas construire un musée qui reprenne les exposés assommants du passé. Nous allons tenter de faire de cette nouvelle institution un endroit stimulant pour les jeunes visiteurs. La Légion joue un rôle vital à cet égard, en consultation avec le musée. Nous convenons que ce défi, tel que vous l'avez présenté, existe. Nous faisons de notre mieux. Tant que nous collaborerons avec les familles, les écoles, les pouvoirs publics et les organismes d'anciens combattants, je pense que nous ferons des progrès avec le temps.

Le sénateur Kenny: Parlons tout d'abord des fondations dans les écoles, de l'enseignement de l'histoire. La Légion a- t-elle communiqué avec les ministères de l'Éducation partout au Canada? Ont-ils accepté d'intégrer cela à leurs cours d'histoire ou d'éducation civique?

M. Daly: Nous l'avons fait, mais vous comprendrez, comme je l'ai mentionné dans ma déclaration, que nous avons affaire à une structure fragmentée. D'ailleurs, c'est l'un des domaines où nous avons eu du succès par l'entremise de notre contribution au Centre Terry Fox. En effet, nous invitons des enseignants de partout au pays au Centre Terry Fox pour donner des cours. Leur apport est essentiel pour nous aider à réaliser ces objectifs. De même, de concert avec le Conseil pour l'unité canadienne, nous rassemblons des enseignants d'un peu partout au pays dans diverses tribunes. Ce sont là quelques occasions dont nous nous sommes prévalus.

J'avoue que certaines provinces réagissent mieux que d'autres. C'est normal. Ainsi, à la demande de la Légion, le ministre de l'Éducation a instauré dans les écoles de la province un excellent programme obligatoire de sensibilisation le Jour du Souvenir. Mais ce n'est qu'un élément, une journée, alors qu'il faudrait faire en sorte que cela soit pertinent tous les jours de l'année. C'est un défi.

Le sénateur Kenny: Avez-vous élaboré un modèle, que vous pouvez présenter à chaque province en disant «Voici un exemple que nous voudrions vous demander d'envisager de suivre; nous pensons que ce devrait être la norme, et êtes- vous en mesure de respecter ou même dépasser cette norme?»

M. Daly: Non, nous ne l'avons pas fait, mais l'Institut du Dominion, lui, l'a fait. Je sais que le président de l'Institut du Dominion a comparu devant vous dans le passé, et ils progressent beaucoup dans leurs démarches en vue de présenter ce type de modèle aux ministres de l'Éducation.

Le sénateur Kenny: Tom Axworthy est venu nous parler d'un autre sujet il n'y a pas longtemps. Il était ici à titre d'universitaire. Il participe aux travaux d'une organisation qui s'appelle Historica Foundation, qui, je crois, fait partie de La Fondation CRB, créée par les Bronfman. Est-ce que vous connaissez cette organisation?

M. Daly: Oui, je la connais.

Ce sénateur Kenny: Ils ont un programme remarquable qui porte sur certains aspects de l'histoire du Canada et ils ont préparé un programme. L'élément qui me vient à la mémoire concerne Winnipeg, et la «Valour Street», où il se trouve que trois titulaires de la Croix de Victoria vivent. M. Axworthy a récapitulé l'histoire et, avec des entreprises commanditaires, l'a présentée de manière intéressante et dynamique, en micromodules, si on veut.

Avez-vous pensé à des programmes du même genre? Avez-vous été en rapport avec M. Axworthy au sujet de la préparation de modules axés sur les jeunes?

M. Daly: Le dialogue a été assez limité entre la légion et la fondation Historica. De nos jours, c'est un problème de budget. Ces programmes sont très coûteux, comme vous devez le savoir. Pour nous, c'est une affaire de priorités. Cela ne veut pas dire que nous ne participerons à rien, parce que nous trouvons ce genre de présentations très efficace. Les segments télévisés qu'Historia a produits ont été très efficaces. Par exemple, nous avons contribué à la préparation d'un extrait vidéo de quatre minutes, sur la pause de deux minutes pour se souvenir, qui va être diffusé pendant la période du jour du Souvenir. C'est un merveilleux petit film vidéo. Après qu'il a été produit, nous avons eu de la difficulté à convaincre diverses chaînes de télévision de le diffuser. Nous nous sommes même adressé aux grandes sociétés cinématographiques, AMC, Famous Players et Cineplex Odeon, et nous leur avons dit que nous le préparerions si elles voulaient bien le diffuser. Le tout ne dure que quatre minutes. Malheureusement, ces organisations n'ont montré aucune disposition à le projeter avec les bandes-annonces en début de film pendant la période entourant le jour du Souvenir.

Le sénateur Kenny: Notre sous-comité sera à Sunnybrook, à Toronto, la semaine prochaine. Il y a des organisations comme City TV qui sont très axées sur les jeunes et semblent stimuler l'imagination d'un certain groupe d'âge. Avez- vous eu plus de chance avec des organisations de ce genre-là?

M. Daly: Certaines d'entre elles sont très bien, et City TV en est un exemple. Nous fournissons des communiqués d'intérêt public pour toutes les chaînes de radio et de télévision du pays. Certaines sont très coopératives et diffusent la bande vidéo aux heures de grande écoute; d'autres les diffusent à 3 heures ou à 4 heures du matin, histoire de faire leur part pour le Canada. Nous préparons des communiqués d'intérêt public tous les ans pour la radio et la télévision.

Le sénateur Kenny: Ont-ils été ouverts à l'idée de faire venir un ancien combattant pour parler aux enfants en studio?

M. Daly: Nous avons divers programmes, dans le cadre desquels les anciens combattants vont aux écoles et dans d'autres organisations. Nous n'avons pas de programme spécifique pour faire inviter des anciens combattants aux studios de télévision.

Le sénateur Kenny: Est-ce qu'il vaudrait la peine d'y songer?

M. Daly: Je pense que cela en vaudrait la peine.

Le sénateur Day: Monsieur Daly, dans le même ordre d'idée que les questions du sénateur Kenny, et vous avez fait allusion au sujet à la toute fin de vos observations, je pense que mes collègues devraient être au courant du programme qui a été lancé au Nouveau-Brunswick. Il me semble que cela s'est fait à la demande du gouvernement du Nouveau- Brunswick, et les anciens combattants vont dans les écoles, discutent avec les étudiants de manière informelle et leur expliquent la raison d'être des médailles et ce qu'eux-mêmes ont fait. Ce programme semble bien fonctionner au Nouveau-Brunswick à petite échelle mais, c'est certain, il dépend de bénévoles.

M. Daly: Cela se fait dans tout le pays, sénateur.

Le sénateur Day: Pourriez-vous m'aider en ce qui concerne les diverses organisations qui ont affaire avec les anciens combattants? En plus du ministère des Anciens combattants du gouvernement fédéral, il y a la Légion royale canadienne, dont vous êtes représentant à titre de secrétaire de la Direction nationale, c'est-à-dire la direction générale de la Légion.

M. Daly: C'est bien cela.

Le sénateur Day: Ensuite, il y a diverses directions provinciales de la Légion royale canadienne.

M. Daly: C'est juste.

Le sénateur Day: Au sein des directions provinciales, il y a diverses directions locales, comme dans ma ville de Hampton. Celle-ci ferait partie de la direction du Nouveau-Brunswick?

M. Daly: Oui, monsieur le sénateur. Il y a un peu plus de 400 000 membres de la Légion royale canadienne, qui sont répartis dans 1 600 filiales dans tout le pays. Ces filiales sont régies par la direction provinciale. Nous avons dix directions provinciales. Leur mandat est de fournir un soutien à la direction et à l'exécutif de ces 1 600 filiales. La Direction nationale, au quartier général de la Légion royale canadienne, est responsable de l'élaboration des politiques de la gestion des principaux programmes, comme la Campagne du coquelicot.

Le sénateur Day: Cette allusion à la Campagne du coquelicot me rappelle la controverse qu'a suscité, l'année dernière l'utilisation de différents types de coquelicots par les diverses directions provinciales. Vous assumez la responsabilité et l'autorité générale en ce qui concerne la Campagne du coquelicot?

M. Daly: L'année dernière était une année de transition. Pendant plusieurs années, nous produisions des coquelicots dont le centre était vert; le coquelicot traditionnel a un centre noir. Nos membres nous avaient demandé de revenir au coquelicot dont le centre est noir. Nous nous sommes exécuté l'année dernière, mais il restait encore pas mal de coquelicots au centre vert aux filiales. Cette année, ils ont tous un centre noir.

Le sénateur Day: Pouvez-vous me décrire les rapports que vous entretenez avec les anciens combattants de l'armée, de la marine et des forces aériennes et avec le Conseil national des associations d'anciens combattants?

M. Daly: Nous sommes partenaires. Nous avons une entente avec eux.

Pour faire un petit exposé de l'histoire, peu après la Première Guerre mondiale, nous devions être quelque 25 groupes différents d'anciens combattants qui se disputaient l'appui du gouvernement. Le plus important, à l'époque, était la Great War Veterans Association, qui demandait la fusion de toutes ces organisations. Un bon nombre d'entre elles se sont regroupées pour former la Légion royale canadienne. Deux n'ont pas suivi le mouvement. L'un était les Amputés de guerre du Canada, un organisme caritatif, et l'autre l'Army Navy Veterans of Canada, qui est resté un organisme distinct. Ils ont ajouté l'expression «air force», à leur titre, et ils ont un effectif de vingt cinq à trente mille membres.

Le Conseil national des associations d'anciens combattants, l'organisation de M. Chatterton, est assez moderne. C'est un regroupement de quelques 35 à 40 associations plus modestes, dont la plupart sont des organisations traditionnelles d'anciens combattants de la guerre, comme l'Association canadienne des vétérans de la Corée, l'Association canadienne des anciens combattants et des prisonniers de guerre de Dieppe, la RCAP Prisoners of War Association — les véritables organisations d'anciens combattants de la guerre.

La Légion ne se constitue pas seulement d'anciens combattants de la guerre, mais aussi de personnes qui croient dans les objectifs et les buts de notre organisation, sans avoir pour autant été dans l'armée.

Le sénateur Day: Est-ce que ce genre d'effectif croisé est courant?

M. Daly: C'est très courant.

Le sénateur Day: Lesquelles de ces organisations et associations dont vous avez parlé traitent principalement avec le ministère des Anciens combattants du Canada, pour la promotion des programmes qui profitent aux anciens combattants?

M. Daly: Je dirais qu'elles sont toutes les trois toutes aussi engagées dans la promotion des droits auprès du ministère des Anciens combattants. De fait, nous sommes souvent ensemble pour rencontrer le ministre; il est très rare qu'il y ait un grand désaccord entre les trois grandes organisations sur les sujets que nous soulevons, liés à la défense des intérêts des anciens combattants. Il peut y avoir quelques différences dans les détails, mais nous essayons de nous tenir mutuellement au courant de nos intentions et de nos préoccupations. Nous travaillons collectivement pour le bien des anciens combattants.

Le sénateur Day: Vous avez bien saisi ma pensée. Vous avez répondu à ma question. Pour m'assurer que nous comprenions, pour les jeunes gens, et peut-être pour ceux qui ne sont plus aussi jeunes, les cénotaphes qu'il y a dans les diverses collectivités sont l'unique souvenir visible qui leur reste du sacrifice des anciens combattants.

Qui entretient ces cénotaphes? Vous en parlez brièvement, ici, et vous dites que le ministère des Anciens combattants en entretient peut-être une trentaine dans tout le Canada. Il en existe probablement des centaines, et peut-être même des milliers.

M. Daly: Il y en a des milliers. Bon nombre d'entre eux ont été construits et érigés par la Légion royale canadienne, par nos filiales locales. La Légion royale canadienne les entretient jusqu'à maintenant. Je dois dire que le financement de cet entretien ne vient pas de la Campagne du coquelicot. Les fonds de la Campagne vont directement à l'appui aux anciens combattants. Ils doivent être affectés à une personne vivante. Le budget de l'entretien des cénotaphes et monuments et de tous les programmes que nous réalisons vient des poches de nos membres.

L'entretien des monuments commémoratifs est un objectif primaire de nos filiales dans tout le pays. Cependant, il y a plusieurs endroits où il n'existe plus de filiale locale et qu'il n'y a aucune source de financement pour l'entretien du monument local particulier de ce village ou de cette ville. Bien souvent, la municipalité ne s'est pas chargée de cette responsabilité. Cela nous préoccupe, et nous essayons de concevoir un programme, à la Légion. Quel rôle pourrions- nous jouer pour tenter d'appuyer ce type de programme d'entretien? En même temps, nous exerçons de vives pressions sur le ministère des Anciens combattants. Nous estimons qu'il devrait assumer un rôle dans cette démarche, particulièrement pour les monuments d'intérêt national.

Le sénateur Day: Jusqu'à maintenant, le ministère des Anciens combattants n'a accepté d'entretenir aucun des cénotaphes de tout le pays?

M. Daly: Le ministère des Anciens combattants ne s'en occupe pas. Bien sûr, le Monument commémoratif de guerre du Canada est entretenu par les Travaux publics. Vous savez peut-être que c'est la Légion qui a financé l'éclairage de ce monument. La Légion a financé la pose des plaques de bronze qui entourent le monument pour l'expliquer, et elle offre aussi un soutien financier au projet Valiants, qui fera face au Monument, de l'autre côté de la rue.

Le rôle du ministère des Anciens combattants, en ce qui concerne les monuments, est surtout à l'étranger — Vimy, Beaumont, Saint-Julien et d'autres endroits du genre.

Le sénateur Day: Vous avez laissé entendre qu'une trentaine de monuments commémoratifs dans tout le Canada devraient avoir l'appui du ministère des Anciens combattants et être entretenus par lui. Vous contribuez à cette transition en faveur du souvenir au sein du Canada, par opposition à l'étranger.

M. Daly: Nous avons offert de les aider à tenter de recenser les monuments d'intérêt national.

Le sénateur Day: J'ai une autre question à poser. M. Daly a dit qu'il parlerait plus longuement des couronnes de fleurs. Il y a eu un changement de politique, à ce que nous comprenons, et le problème vient en partie de ce que les sénateurs n'ont pas eu leur mot à dire dans ce changement de politique. Je pense que la question est réglée. Toutefois, j'ai entendu plusieurs personnes, tant à la Chambre des communes qu'au Sénat, qui ont dit ne pas avoir été satisfaits de la grosseur ou de la qualité des couronnes qui sont fournies, et qu'ils achèteraient les leurs propres. Auparavant, ils les obtenaient des filiales locales de la Légion, et maintenant, les filiales locales semblent bien heureuses de s'en décharger sur le ministère des Anciens combattants. Pourriez-vous nous expliquer ce qui se passe? Est-ce un autre problème de transition que nous devrons accepter, ou est-ce que la Légion royale canadienne est satisfaite du changement de politique?

M. Daly: C'est venu d'un problème de logistique. Pendant des années, la Légion a fourni la plus grande partie des couronnes dans tout le pays en vue des cérémonies commémoratives; dans le passé, un sénateur ou un député allait à la filiale locale, achetait la couronne et participait à la cérémonie.

Il y a plusieurs années, l'un des anciens ministres des Anciens combattants — cela fait à peu près deux ministres — nous a demandé de veiller à ce qu'une couronne soit livrée à chacune des filiales au Canada, à l'intention du député local. Cette demande émanait du gouvernement du Canada. Nous nous y sommes pliés. Une couronne de taille moyenne a été livrée à chaque filiale de la légion au Canada pour le député local.

C'était pour nous un défi logistique, parce que nous devions intégrer nos filiales locales au programme et leur expliquer qu'elles n'allaient pas recevoir d'argent pour les couronnes. Le ministère des Anciens combattants les achetait de la Direction nationale; donc, nous compensions le coût pour les filiales et nous leur demandions «Gardez cette couronne, parce que le député communiquera avec vous».

Un problème est survenu du fait que, dans bien des cas, les députés peuvent avoir cinq ou six filiales dans leur circonscription et ils ne pouvaient pas aller à toutes les cérémonies, et ils n'avaient pas non plus dans leur équipe des gens pouvant y assister. Il y avait aussi des problèmes du fait qu'il pouvait y avoir des cérémonies commémoratives dans des collectivités où il n'y avait pas de filiale, et auxquelles le député voulait assister.

Le programme avait quelques lacunes. Les couronnes n'étaient pas utilisées. Elles étaient laissées de côté. Les gens ne venaient pas. Une filiale a commencé à inquiéter parce que le député ne venait pas à elle, mais à l'autre filiale du bout de la rue — ce genre de choses.

Cette fois-ci, le ministre a voulu — et le ministère a exigé — que nous envoyions les couronnes aux bureaux de circonscription de tous les membres, pour qu'ils puissent les utiliser à leur convenance. C'est ce que nous avons fait.

Nous avons soulevé la question des sénateurs auparavant, parce que plusieurs honorables sénateurs sont venus assister à nos cérémonies commémoratives locales et qu'aucune couronne ne leur avait été réservée. Les sénateurs avaient l'impression que la Légion avait inspiré un programme privilégié qui ne s'intéressait qu'aux députés. Nous avons dû expliquer que ce n'est pas un programme de la Légion. C'est un programme du ministère. Nous avons été heureux d'apprendre que cette année le ministre voulait que tous les sénateurs reçoivent, eux aussi, une couronne.

Cet ordre nous est parvenu très tard. D'après ce que je peux comprendre de la logistique, nous livrons des couronnes aux 66, rue Slater, pour tous les sénateurs, et il y a un processus de distribution au 66, rue Slater, du ministère aux sénateurs. Nous ne savons pas exactement comment les couronnes vous parviendront — du moins cette année.

Le sénateur Day: Par la suite, est-ce que les sénateurs seront traités de la même manière que les députés de la Chambre des communes?

M. Daly: Je l'espère bien, sénateur Day, et aussi que le fournisseur, le ministère des Anciens combattants, nous facilite la tâche de cette livraison aux sénateurs. Ils ont fait un grand pas cette année — sur votre insistance, j'en suis sûr — pour englober tous les sénateurs. Je suis heureux que ce soit le cas, parce que cela résoudra beaucoup de problèmes pour nous, à l'échelle locale. Nous ne voulons vexer personne. Nous voulons que tout le monde puisse participer, les députés et les honorables sénateurs.

Le président: Je voudrais présenter deux de nos collègues qui se sont joints à nous, le sénateur Forrestall de la Nouvelle-Écosse, et le sénateur Atkins, de l'Ontario.

Je voudrais exercer ma prérogative de président et poser une question. Dans une semaine exactement, nous aurons la chance d'entendre le témoignage du ministre des Anciens combattants et son sous-ministre, et vendredi, la semaine prochaine, notre comité doit visiter l'hôpital des anciens combattants Sunnybrook, à Toronto. Nous nous intéressons à la manière dont les anciens combattants vivent dans cet établissement et à des détails comme la qualité de l'alimentation, de l'hébergement et des soins médicaux, et cetera.

Je me demandais si vous aviez des commentaires sur la situation de Sunnybrook, et des suggestions sur ce que nous devrions observer et sur quoi nous devrions nous informer; et aussi, s'il y a une question particulière que vous souhaitez nous voir soulever auprès du ministre et du sous-ministre, la semaine prochaine. La comparution du ministre devant nous est prévue pour le 29 octobre, et nous devons faire cette visite à l'hôpital Sunnybrook de Toronto vendredi, le 31 octobre.

M. Daly: Nous avons toujours été très satisfaits de l'appui qu'offre votre comité à l'avancement des programmes s'adressant à nos anciens combattants. Nous sommes très heureux de voir que votre comité continue de faire des ouvertures très positives au ministère et de visiter les diverses installations. Lorsque vous irez à Sunnybrook, vous constaterez que le Comité des anciens combattants qu'il y a là-bas pourra vous signaler les aspects auxquels il voudrait que vous vous intéressiez.

Dans l'ensemble, les relations entre le ministère et les anciens combattants se sont grandement améliorées depuis quelques années. Il fallait vraiment plus d'information sur le programme de soins de longue durée. Nous avons traversé cette période difficile lors de laquelle les hôpitaux ont été transférés aux autorités provinciales et il a semblé régner un manque de contrôle sur l'adoption et le respect de normes appropriées. Il y a eu, depuis quelques années, un mouvement très positif en faveur de l'observation des normes en matière de soins. Nous ne sommes toujours pas satisfaits du fait que ce sont les mêmes normes qu'auparavant, ou qui existent encore à Sainte-Anne, le dernier hôpital d'anciens combattants qui reste encore au Canada, mais les fonctionnaires du ministère ont certainement pris conscience des problèmes et sont plus déterminés à les résoudre.

Le problème des soins de longue durée, bien sûr, a été augmenté, comme vous le savez, du souci que nous nous faisons pour les veuves et les conjointes des anciens combattants, et le ministère a jugé bon d'agir avec une grande détermination relativement à cet aspect aussi. Je ne voudrais pas vous donner à penser que nous ne sommes pas heureux de voir le ministère ou le ministre faire ces démarches ou adopter ces mesures. Le ministre s'est avéré un ami et un porte-parole très efficace des anciens combattants au sein du Parlement.

Le président: Vous soulevez une question, et je ne peux résister à l'envie de vous demander si vous avez plus de renseignements que nous sur l'élargissement du Programme pour l'autonomie des anciens combattants à toutes les veuves plutôt qu'il ne soit offert qu'à un nombre arbitraire de privilégiés. Vous vous rappelez que le premier ministre a lui-même dit vouloir se pencher sur la question et voir si le programme, je suppose, pourrait être élargi à tout le monde. Avez-vous des nouvelles de cela?

M. Daly: Nous avons été très heureux d'apprendre que le premier ministre allait se pencher sur la question. Nous n'avons pas plus de nouvelles ou d'informations que vous. Nous avons demandé au ministère, depuis le début, d'envisager ceci comme une possibilité, de déterminer ce qu'il en coûterait et nous sommes sûrs que la roue tourne en coulisses, aujourd'hui, pour répondre à nos attentes et, bien sûr, à celles du premier ministre en la matière.

Le président: Nous suivrons tous la question de très près, j'en suis sûr.

Le sénateur Forrestall: Puis-je poser une question très locale, au sujet d'Ottawa? Le problème a apparemment été résolu, bien que je n'en sois pas si sûr, et c'est pourquoi j'ai couru dans tous les sens ce matin en demandant à tout le monde de faire une scène de tous les diables à son sujet. Il a été question, vous le savez peut-être, de prélever une taxe sur les défilés dans la capitale et le 11 novembre devait créer une note assez salée pour la Légion locale, pour les participants. Est-ce que vous en avez déjà discuté, monsieur le président?

Le président: J'en ai parlé en privé avec M. Daly, et il n'en est pas au courant.

Le sénateur Forrestall: Apparemment, nous avons fait une scène d'enfer quelque part, et l'explication officielle est que c'était une erreur administrative. La Légion ne recevra pas de facture pour avoir le droit de défiler le 11 novembre. J'en tire gloire, monsieur, et je ne suis pas membre à temps plein de votre comité.

Le président: Vous êtes invité à vous joindre à nous aussi souvent que vous le voudrez.

Le sénateur Forrestall: Je voudrais poser une question — je reviens à cette même question de temps à autre — sur la définition d'un «ancien combattant». Je veux vous donner un exemple, si vous permettez. Quelqu'un s'est engagé dans la marine, dans ce cas-ci, s'est élevé au rang de capitaine et était sur la liste des promotions. Il a participé, entre autres, à quasiment tous les exercices auxquels a pris part la marine canadienne, y compris la crise de Cuba. Pour une raison ou une autre, il est devenu et est encore malade. Son état ne lui permet pas de se défendre lui-même. C'est un homme qui a participé à tout, à part quelques vagues du secteur des zones de guerre. C'est un homme qui est allé dans le Golfe, qui a été membre de la flotte de la force permanente de l'Atlantique et qui a assumé le commandement et le contrôle d'autres sections de la marine, à partir de vaisseaux de guerre canadiens. Ce n'est pas un ancien combattant. C'est un diplômé de Royal Roads. Ce n'est pas un ancien combattant, alors il ne peut pas se faire soigner dans le même hôpital que ses collègues.

Est-ce que la légion s'est saisie de cette question? Pourquoi ne l'avez-vous pas fait? C'est quelque chose qui m'a étonné au cours des années, et je vous dirais que cela fait un bon moment, que la légion ne se soit pas préoccupée de cette question. Vous avez des définitions d'«ancien combattant» et du type de service qui donne droit à la désignation d'ancien combattant.

Si vous êtes en patrouille au large des côtes de Cuba et que vous participez à une mission liée à une menace nucléaire — de la surveillance, si vous voulez, ou de la protection des côtes —, alors, vous devez bien vous trouver dans une zone qui n'est pas tout à fait «pacifique».

Pouvez-vous m'éclairer un peu à ce sujet?

M. Daly: Il s'agit d'une source de préoccupation pour la légion depuis un certain temps. Il ne fait aucun doute que tous ceux qui ont servi après la guerre, pendant la guerre froide, dans le cadre des missions de l'OTAN et ceux qui ont perdu la vie dans l'accomplissement de ces missions et ceux qui ont été blessés dans des missions de maintien de la paix sont des anciens combattants.

En aparté, il y a une chose que vous pourriez demander à Sunnybrook, à savoir quelle norme de soins palliatifs ils appliquent à nos anciens combattants là-bas. C'est une question qui nous préoccupe. La désignation d'un soldat, d'un marin ou d'un aviateur comme un ancien combattant est une question qui traîne depuis longtemps. Nous avons débuté nos initiatives à cet égard il y a environ 10 ans, lorsque nous avons demandé au chef d'état-major de la Défense s'il pouvait faire quelque chose, même socialement s'il ne pouvait le faire officiellement, pour reconnaître ceux qui ont été blessés ou qui se sont conduits avec une certaine valeur dans les opérations. Pour diverses raisons, cela aurait eu des effets sur le coût des programmes, alors l'idée a été abandonnée. Les forces elles-mêmes voulaient reconnaître les gens comme des anciens combattants. Nous avons fait des progrès il y a trois ans lorsque nous sommes parvenus à convaincre le ministère des Affaires des anciens combattants et le MDN d'adopter une définition d'ancien combattant qui inclut tous ceux d'entre nous qui ont servi après la guerre. Cette définition affirme que le statut d'ancien combattant est accordé aux anciens membres des Forces canadiennes et aux membres des forces de réserve qui satisfont aux exigences de la classification des professions du MDN et qui ont été libérés honorablement des forces. En d'autres termes, tous ceux qui ont servi honorablement et qui ont quitté les forces sont maintenant des anciens combattants. En fait, dans votre province et dans les trois autres provinces des Maritimes, ces anciens combattants pourront maintenant se procurer des plaques d'immatriculation d'anciens combattants.

Quelle est la relation avec la Loi sur les pensions? C'est là que nous avons un problème. Comment allons-nous nous occuper de l'accès des anciens combattants actuels et futurs aux programmes et aux installations? Aujourd'hui, vous devez avoir servi outre-mer pour avoir un accès prioritaire à un lit. Qu'arrive-t-il à ceux d'entre nous qui ont besoin de lits aujourd'hui et qui ne sont pas des anciens combattants d'outre-mer? Il s'agit d'un défi et nous allons poursuivre notre lutte sur ce front et nous allons continuer de faire des représentations pour obtenir une reconnaissance plus efficace de ce qu'est un ancien combattant et voir comment cela s'applique dans le cadre de la Loi sur les pensions.

Le sénateur Forrestall: À mon avis, personne n'est mieux placé pour régler la question de la structure actuelle de la Légion royale canadienne qu'un ministre qui a manifesté des préoccupations évidentes au sujet des difficultés qui jonchent le parcours des anciens combattants. Il a fait l'impossible pour être utile et il s'agit d'un autre petit domaine qui mérite, à bon droit, d'être poussé de l'avant.

Le sénateur Atkins: Est-ce que la Légion royale canadienne a des postes ou des chapitres à l'étranger? Et si tel est le cas, est-ce que ces anciens combattants obtiennent les mêmes avantages que s'ils vivaient ici au Canada?

M. Daly: Nous avons 12 filiales aux États-Unis, quatre en Allemagne et nous avons inauguré une filiale en Hollande. Nous comptons des membres de la légion partout au pays. Voulez-vous savoir si les avantages pour ces gens de faire partie de la légion sont les mêmes que pour les légionnaires ici au Canada?

Le sénateur Atkins: Oui.

M. Daly: Ils ont droit aux mêmes avantages que les autres membres de la légion et ils participent pleinement aux divers programmes, congrès et rencontres.

Le sénateur Atkins: Relèvent-t-elles de votre responsabilité?

M. Daly: Nous les appelons des «zones de la direction nationale». Aux États-Unis, nous avons la zone Est et la zone Ouest; nous avons la zone de l'Allemagne, mais maintenant que nous avons inauguré une filiale en Hollande et que nous allons en inaugurer une en Belgique, la zone de l'Allemagne sera renommée zone de l'Europe et nous allons avoir un commandant de zone à la direction là-bas pour veiller sur ces filiales.

Le sénateur Atkins: Avez-vous toujours un poste 120 à New York?

M. Daly: Je ne peux me le rappeler. Je suppose que nous l'avons. Nous avons changé la nomenclature des filiales aux États-Unis. Toutes les zones se disent des filiales, mais la zone de l'Est des États-Unis a gardé le mot «poste» pour ses installations.

Le sénateur Atkins: Mon père était le commandant du poste 120.

M. Daly: C'est possible; je n'ai pas la liste devant moi.

Le sénateur Atkins: Vous avez parlé du projet Les Valeureux. Pourriez-vous nous dire comment les choses avancent?

M. Daly: Avec beaucoup de succès. Il s'agit d'un grand projet pour mettre en relief les héros de guerre canadiens et pour illustrer comment les événements militaires ont façonné l'histoire du Canada. Le ministère du Patrimoine canadien a appuyé le projet. Plutôt que d'ériger des statues, nous allons ériger un Mur des valeureux en face du Monument commémoratif de Guerre. Nous en sommes au stade de la planification.

Le sénateur Atkins: Vous êtes consultés et vous avez un mot à dire dans ce projet?

M. Daly: Absolument. Vous pouvez vérifier le site Web à l'adresse www.legion.ca/valiants.

Le président: Ce fut un beau jour pour nous lorsque ce projet a été remis sur les rails. Vous avez peut-être remarqué que certains membres du comité ont dû quitter; ils doivent participer à une réunion de leur caucus. Cependant, nous avons le droit de continuer. J'ai une ou deux questions à poser.

Pouvez-vous me donner les dernières nouvelles — et j'ai l'intention de poser la question au ministre la semaine prochaine — sur l'état d'avancement du projet de restauration de 30 millions de dollars des monuments en Europe et, plus particulièrement, à Vimy?

M. Daly: Je n'ai aucune nouvelle à cet égard, mais je peux dire que nous avons été très heureux d'apprendre qu'on allait faire quelque chose à ce sujet. Nous savons qu'il y a d'excellentes personnes liées à ce projet et nous avons hâte de voir les résultats.

Le président: Est-ce que vous savez si le travail se poursuit?

M. Daly: Oui.

Le président: La question dont je veux parler est pour moi une marotte. Je ne veux pas qu'on le prenne mal, comme l'a dit le sénateur Wiebe comme préambule à une de ses questions. Il est de plus en plus important de mettre des membres actifs des forces armées et des anciens combattants en contact avec les étudiants, parce que si les seules personnes que les jeunes voient sont des anciens combattants d'outre-mer et, par conséquent, des personnes plus âgées, il est possible que la connaissance des obligations, des engagements et des réalisations militaires canadiennes devienne floue ou qu'elle tombe dans l'indifférence. Du point de vue de la légion, trouvez-vous qu'il y a suffisamment de jeunes membres actifs des Forces armées canadiennes ou d'anciens combattants qui participent à des réunions dans les écoles secondaires et autres?

M. Daly: Nous ne trouvons pas. Je pense qu'il y a plus de possibilités pour le personnel actif de participer à ce genre de programme. Je pense qu'il n'y a rien de mieux que de voir un ancien combattant dans son uniforme de la légion et un jeune soldat, marin ou aviateur, se rendre dans une école, comme des camarades, pour discuter de sacrifice avec les jeunes gens d'aujourd'hui. Le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes font preuve de beaucoup d'enthousiasme face à ces programmes, mais je ne pense pas que ces derniers aient eu tout le de succès qu'ils auraient dû avoir.

Nous faisons une tentative pour amener plus de jeunes militaires actifs dans la légion de sorte qu'ils deviennent beaucoup plus conscients de ceux qui sont passés avant eux et de leur importance. Nous avons débuté un programme visant à améliorer notre image auprès des membres des forces armées. Au cours des ans, la légion a perdu contact avec ses racines.

Nous avons tellement concentré notre attention sur les combattants des anciennes guerres et leurs besoins que nous avons négligé les personnes qui sont sous les drapeaux à l'heure actuelle. Nous avons perdu contact.

Nous avons fait de grands pas pour tenter de corriger cette omission. Nous consacrons beaucoup de temps à ces derniers. Nous avons maintenant élaboré des programmes dans lesquels nous dépensons près de 100 000 $ par année pour parrainer des voyages, par exemple, en Bosnie. Nous investissons de l'argent dans des choses comme les championnats sportifs dans les Forces canadiennes. Les forces n'ont plus d'argent pour les programmes sportifs. Par conséquent, nous avons fourni des fonds pour soutenir les sports. Il y aura un grand banquet des Forces canadiennes le 1er novembre pour féliciter les gagnants. La légion sera reconnue pour l'appui qu'elle donne à ces programmes.

Le président: Je suis heureux d'entendre cela. Je vous en félicite. Peut-être que je ne fréquente pas les bons cercles, ou peut-être s'agit-il d'un secret bien gardé, mais je ne savais pas que la légion s'était offerte pour fournir l'éclairage pour le Monument commémoratif de Guerre. Si vous n'aviez pas pris l'initiative, n'y aurait-il pas eu d'éclairage?

M. Daly: Je suppose que le ministère des Travaux publics ou le ministère des Affaires des anciens combattants aurait fini par fournir un éclairage, mais au moment où l'idée a été lancée, c'était une bonne façon pour la légion de montrer son appui à ces programmes.

Nous avons réalisé de nombreux programmes en collaboration avec la CCN et Travaux publics Canada. Les deux ministères ont fait du très bon travail en essayant de promouvoir divers programmes. Nous recevons un appui extraordinaire de la CCN aujourd'hui dans le cadre du projet Les Valeureux, ainsi que de la part de Patrimoine Canada.

Le président: Pour en revenir à la question des membres des forces armées qui interagissent avec les étudiants partout au pays — je ne cherche pas à blâmer ou à calomnier de quelque façon que ce soit —, y a-t-il de la résistance de la part des forces armées ou du ministère à prêter du personnel pour participer à ce programme?

M. Daly: Je ne pense pas. C'est uniquement que la taille n'est plus ce qu'elle était.

J'ai été commandant d'une base à Summerside, à l'Île-du-Prince-Édouard. Nous n'avons plus de base militaire dans cette province. Nous avons maintenant moins de la moitié des bases que nous avions il y a 25 ans, alors la taille a beaucoup diminué. Nous n'avons pas un accès aussi facile qu'auparavant aux membres des forces armées pour qu'ils se rendent dans les écoles. Nous avons une situation qui fait en sorte que la police de Toronto compte plus de gens en arme que l'armée canadienne. Les soldats, les marins ou les aviateurs se font rares. Ceux qui restent sont très pris par leurs tâches opérationnelles. C'est une question de taille et de disponibilité. Toutefois, là où la chose est possible, les Forces canadiennes ont fait de bons efforts pour détacher des soldats à cette fin.

Le sénateur Atkins: Il y a plusieurs programmes pour éduquer les jeunes gens sur la Colline, comme le Forum pour jeunes Canadiens.

Le président: Rencontres du Canada en est un autre. Juste avant que vous arriviez, sénateur Atkins, M. Daly expliquait que la Légion royale canadienne parraine le programme Rencontres du Canada au Centre Terry-Fox de la jeunesse canadienne.

Le sénateur Atkins: Y a-t-il des anciens combattants qui rencontrent ces groupes?

M. Daly: Oui. Le programme du Centre prévoit qu'un certain nombre d'invités différents viennent prendre la parole devant eux. Dans le cadre de ce programme, la Légion royale canadienne compte des anciens combattants de la région qui passent du temps avec les étudiants, tant dans des réunions collectives qu'en petits groupes. Il s'agit d'un programme très productif.

Le sénateur Atkins: Je n'ai pas de mal à le croire. Il s'agit généralement d'étudiants de calibre supérieur qui sont très intéressés par les programmes auxquels ils sont exposés.

M. Daly: C'est exact. C'est un très bon programme.

Le sénateur Atkins: Sur une autre note, une des choses qui m'ont étonné, c'est l'absence de connaissance au sujet de la Maison Vimy chez les députés. Vous souriez. Cela m'étonne, parce que c'est un des endroits les plus fascinants d'Ottawa et que personne ne le sait.

M. Daly: Ce fut un très bonne idée de la part du directeur du musée il y a quelques années d'ouvrir la Maison Vimy en tant que partie intégrante du musée et non plus seulement comme des installations d'entreposage. C'est pourquoi nous sommes si enthousiasmés par le nouveau musée. Ce que vous voyez dans la Maison Vimy aujourd'hui fera partie intégrante du nouveau musée.

Le sénateur Atkins: Est-ce que des visites guidées sont prévues?

M. Daly: Il y a eu des visites publiques de la Maison Vimy au cours des derniers temps, mais évidemment, tout cela est sur le point de cesser en vue du déménagement dans le nouveau musée. Cependant, ces installations ont toujours été mal situées. Les gens qui voulaient se rendre à la Maison Vimy avaient du mal à la trouver. Il s'agissait d'un emplacement exécrable.

Le sénateur Atkins: Elle est fascinante.

M. Daly: C'est un endroit fascinant.

Le président: Monsieur Daly, je crois savoir qu'Anciens Combattants Canada a mis sur pied un comité consultatif pour aider à planifier le 60e anniversaire du jour J et de la Bataille de Normandie, en juin prochain. Est-ce que la Légion est représentée? Je ne sais pas qui est membre du comité consultatif?

Vous nous avez fourni une liste de recommandations précises pour aider les anciens combattants lorsqu'ils participent à des pèlerinages ou à des événements commémoratifs. Je suppose que ces recommandations ont été présentées au ministère et je pense que nous les leur avons transmises nous-mêmes. Je suppose que vous avez confiance que ces recommandations, qui me semblent éminemment sensées, moi qui ai participé l'an dernier aux cérémonies commémoratives sur la plage Juno, seront mises en application. Pouvez-vous commenter?

M. Daly: Le nouveau sous-ministre est passé par un processus d'apprentissage; il a participé à un certain nombre des plus récents pèlerinages et il est très conscient des observations que nous avons faites. Il donne beaucoup d'appui à ces événements.

Le président: Et à propos du comité consultatif?

M. Daly: Le comité consultatif est présidé par le major-général Rhomer, et le représentant de la Légion est notre grand président, le lieutenant-général Belzile. Il représente également sa propre organisation, la Fondation canadienne de la bataille de Normandie. Il y a des représentants de l'ANBA, de l'association Les anciens combattants de l'armée, de la marine et des forces aériennes au Canada et de divers autres regroupements d'anciens combattants. Comme vous le savez, ils travaillent sur cette question depuis plus d'un an. Ils se sont rendus sur la plage Juno pour avoir une idée de ce qui arriverait cette année. La planification progresse.

Nous avons travaillé sur les détails et nous avons fait des suggestions, comme les autres organismes. Les anciens combattants de Normandie eux-mêmes ont participé directement.

Le président: Pouvez-vous nous dire s'il s'agira d'un important pèlerinage en juin 2004 pour le 60e anniversaire du jour J?

M. Daly: Je ne voudrais pas court-circuiter le comité. Il est toujours en délibérations. Ils veulent s'assurer qu'il y ait commémoration efficace en Normandie même, mais ils sont également préoccupés par le fait qu'un an plus tard, ce sera le 60e anniversaire de la fin de la guerre. Il y a des complications, parce qu'il faut qu'il y ait une cérémonie d'importance pour marquer la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Le président: Il devrait y avoir une cérémonie d'importance pour marquer la libération de la Hollande aussi.

M. Daly: Qu'arrivera-t-il? Ce débat concernant les pèlerinages futurs est encore en cours. Lorsque viendra le temps où les anciens combattants seront trop âgés pour participer aux pèlerinages, nous devrons envisager les aspects éducatifs.

Le président: Il ne me reste plus qu'à vous remercier pour votre témoignage très utile. Nous vous souhaitons bonne chance et c'est toujours un plaisir que de travailler en étroite collaboration avec vous.

La séance est levée.


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