Aller au contenu

Période des questions—Les finances

La Saskatchewan

3 mai 2016


L’honorable Sénatrice Denise Batters :

Monsieur le ministre, la Saskatchewan est désavantagée par le budget du gouvernement Trudeau. Le gouvernement libéral a exclu les deux tiers du secteur pétrolier de la Saskatchewan des modifications à l'assurance-emploi, puis il a dit aux familles de ces régions défavorisées qu'elles devraient s'estimer chanceuses de ne pas être plus durement touchées. Le budget du gouvernement Trudeau n'aide pas non plus les agriculteurs de la Saskatchewan. Dans votre discours budgétaire, c'est à peine si vous avez mentionné ce secteur, si ce n'est qu'avec de belles paroles creuses comme celles-ci :

Où que brille le soleil et où que souffle le vent, des agriculteurs et des propriétaires fonciers peuvent devenir des producteurs d'énergie.

Le gouvernement Trudeau a accordé à la Saskatchewan moins de 1 p. 100 du financement réservé aux infrastructures, alors que nous représentons 3 p. 100 de la population canadienne. Que ce soit pour l'assurance-emploi, l'agriculture ou les infrastructures, quand le gouvernement Trudeau va-t-il enfin accorder sa juste part à la Saskatchewan?

L'honorable William Morneau, C.P., député, ministre des Finances : Eh bien, je vous remercie de la question, honorable sénatrice. Nous nous sommes penchés sur les difficultés des Canadiens les plus durement touchés par l'évolution du prix des ressources. Ce faisant, nous nous sommes évidemment concentrés sur les changements radicaux et soutenus sur le marché du travail.

Nous avons observé ces changements à plusieurs endroits, mais nous avons évidemment examiné la situation de l'Alberta, mais aussi celle de la Saskatchewan, de Terre-Neuve-et-Labrador et du Nord de l'Ontario, et nous avons convenu de bonifier le régime d'assurance-emploi aux endroits où nous avons observé une hausse marquée et soutenue de 2 p. 100 du taux de chômage. Nous avons pris cette décision pour tenter d'amortir le choc.

Bien entendu, une autre série de mesures sera également importante pour l'économie dans l'ensemble du pays, selon nous. Comme je l'ai dit, nous avons décidé d'injecter des sommes importantes dans les infrastructures. Nous avons maintenant l'intention de nous mettre à l'œuvre concrètement. Vous avez vu la toute première phase des dépenses d'infrastructure dans notre budget, c'est-à-dire la somme initiale de 11,9 milliards de dollars. Mais je vous encourage à rester à l'écoute pour savoir ce que nous avons l'intention de faire au cours de la deuxième phase de ces dépenses.

Nous allons dévoiler au cours de l'année ce que nous comptons faire dans la deuxième phase de nos dépenses d'infrastructure, qui seront considérables. Nous nous sommes engagés à dépenser 120 milliards de dollars sur 10 ans. Nous avons seulement préparé la première enveloppe de 11,9 milliards de dollars, alors il nous reste encore beaucoup de travail à faire concernant le reste de l'argent. En ce qui concerne nos objectifs relatifs à l'innovation, nous avons l'intention d'exposer notre vision du développement des réseaux et des grappes d'entreprises prospères, d'instituts de recherche et d'universités. Nous nous intéresserons notamment au secteur agricole. Nous réfléchirons aux moyens à prendre pour que le Canada réussisse encore mieux que par le passé. Le Conseil consultatif en matière de croissance économique se penchera sur le secteur agricole et sur la façon d'y injecter de l'argent pour arriver à de bons résultats. Vous entendrez encore parler de ce dossier cette année également.

Alors, nous avons toujours la ferme intention d'aider les secteurs les plus durement touchés. Nous prenons maintenant des mesures bien précises et nous en prendrons d'autres qui vous seront communiquées à l'automne.

Haut de page