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Période de questions—La défense nationale

Les chasseurs CF-18

2 février 2016


L’honorable Sénatrice Denise Batters :

Monsieur le ministre, le gouvernement Trudeau n'a jamais expliqué aux Canadiens, de façon convaincante, pourquoi il retirait les CF-18 du combat en Syrie. L'une des raisons évoquées par le premier ministre Trudeau, c'est que nous souhaitons nous concentrer sur nos domaines d'expertise. Quand j'ai entendu cette réponse, monsieur le ministre, j'ai pensé à tous les pilotes formés à la 15e Escadre Moose Jaw, siège du centre d'entraînement en vol de l'OTAN. Monsieur le ministre, les Canadiens sont tous convaincus de l'excellence de nos pilotes de chasse. Pourquoi le gouvernement Trudeau croit-il que nos pilotes canadiens de calibre mondial ne sont pas à la hauteur?

L'honorable Harjit S. Sajjan, C.P., député, ministre de la Défense nationale : Selon moi, les pilotes canadiens comptent tous parmi les meilleurs au monde. De nombreux candidats souhaitent devenir pilotes de chasse. J'en suis devenu un, mais il y a peu d'élus. Étant donné le peu de places disponibles, nous pouvons choisir la crème de la crème.

Il n'y a aucun doute que les pilotes canadiens sont les meilleurs, qu'ils pilotent un CF-18, un Griffon ou un Chinook pour une mission de recherche et sauvetage.

Pour ce qui est des CF-18 et de la mission actuelle, en tant que politiciens, nous devons prendre garde de ne pas nous prononcer sur l'éventuelle efficacité de telle ou telle tactique militaire. Il faut laisser les commandants décider des méthodes les plus efficaces. C'est ainsi que j'ai procédé : j'ai obtenu les conseils militaires du général Vance. Pendant un an, les frappes aériennes ont représenté un pan important de notre mission parce que l'ennemi était à découvert. Toutefois, l'ennemi apprend à nous connaître, comme nous apprenons à le connaître.

La coalition déploie des efforts considérables en ce qui a trait aux frappes aériennes, mais elle avait besoin d'accroître ses capacités de renseignement puisque l'ennemi est de plus en plus intelligent. Elle travaille au sein des populations.

Le Canada a acquis une grande expérience en travaillant dans les régions les plus instables de l'Afghanistan. La mission progresse et nous allons réussir à vaincre l'EIIL.

Lorsque les forces de sécurité irakiennes prennent le contrôle des villes, les États-Unis sont déjà là depuis un bon moment. Nous devons former les forces de sécurité irakiennes. Comme elles n'étaient pas en mesure de défendre leur territoire, Daesh a réussi prendre le contrôle.

Lorsque nous reprenons le contrôle de ces villes, il faut y laisser des soldats sur le terrain avant de passer à la ville suivante. Nous devons former des soldats pour vaincre l'ennemi. Nous ne pouvons pas le faire du haut des airs, c'est pourquoi nous avons ajusté notre mission pour mieux vaincre Daesh en collaboration avec nos partenaires de la coalition, en veillant à ce qu'une partie essentielle du Nord, où nous nous trouvons, demeure stable et en veillant à former la bonne force de sécurité, non seulement la force externe, mais aussi la force interne. Lorsque les forces de sécurité irakiennes seront rendues à Mossoul, nous aurons presque atteint cet objectif.

Cela fait partie d'un plan plus large visant à garantir la chute de l'EIIL. Je ne parle pas de nos CF-18, de frappes aériennes ou de bombardements. Je parle de vaincre l'ennemi, Daesh. La seule façon d'y arriver consiste à former les forces de sécurité irakiennes pour qu'elles puissent protéger le territoire et, de façon plus importante, protéger les gains une fois la défaite complète. Lorsqu'elles pourront maintenir la stabilité du pays, alors nous pourrons travailler sur le plan politique pour assurer la stabilité de la région. Comment votre ministère entend-il recruter ces jeunes et leur faire connaître les différentes possibilités de carrière au sein des forces militaires?

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