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Déclarations de sénateurs

Une date remplie de promesse

9 novembre 2017


L’honorable Sénatrice Kim Pate :

Honorables sénateurs, lundi, c'était le 27e anniversaire de naissance de mon fils, le 75e anniversaire de naissance du sénateur Ogilvie, le 150e anniversaire de la première séance du Sénat et le 800e anniversaire de la Charte de la forêt de 1217, un document d’accompagnement de la Magna Carta moins connu que cette dernière.

[Français]

La Charte de la forêt est remarquable à bien des égards.

[Traduction]

En vigueur en Angleterre de 1217 à 1971, il s’agit de l’une des lois qui a duré le plus longtemps au monde. Or, ce qui est surtout important est le fait que, huit siècles plus tard, les principes de base qui la sous-tendent, à savoir l’égalité et la justice, sont toujours d’actualité.

La Charte de la forêt est l’un des premiers textes à reconnaître les droits environnementaux, les droits de la femme, le droit de protéger la nature et les animaux et les limites à imposer à l’exploitation des ressources naturelles, ainsi qu’à exposer le principe de la gestion commune de la nature.

En quoi cette charte a-t-elle fait avancer la cause des femmes? La Charte de la forêt a accordé aux veuves le droit de refuser de se remarier, un petit pas en avant, mais important pour l’époque, car les femmes étaient alors considérées comme la propriété de leur père ou de leur mari.

Ce texte juridique a, en outre, établi un précédent en matière d’accès des citoyens aux terres de la Couronne, qui étaient alors principalement des forêts, ainsi que de gestion commune des ressources appartenant à tous. En prévoyant des limites sur les droits liés aux biens de l’État, la Charte de la forêt a été la première loi à donner des droits aux personnes qui ne possédaient pas de bien-fonds.

Aujourd’hui, ces principes selon lesquels tout le monde peut accéder à des ressources et à des revenus sont au cœur des discussions sur la réconciliation, les relations de nation à nation et le besoin de prendre des mesures, comme l’établissement d’un revenu viable garanti, étant donné que nous essayons de lutter contre la marginalisation, l’injustice et l’inégalité que vivent beaucoup trop de personnes au pays.

La Charte de la forêt, à l’instar des discussions actuelles entourant le projet de loi S-3, nous rappelle que le droit à l’égalité véritable n’est pas une idée particulièrement nouvelle, révolutionnaire ou radicale. À la veille du premier anniversaire de l’arrivée de plusieurs d’entre nous au Sénat, je me rappelle aussi qu’une partie de notre rôle dans cette assemblée est de représenter les intérêts des personnes marginalisées par des inégalités économiques, sociales, raciales et entre les sexes dans les collectivités.

Enfin, en plus de souligner tous ces anniversaires, je tiens à profiter de l’occasion pour remercier tous les sénateurs qui étaient ici avant que nous, les 14 nouveaux sénateurs, soyons appelés à siéger à cette assemblée, il y aura de cela un an demain. Je vous remercie aussi d’avoir fait preuve de compassion et de bienveillance et d’avoir contribué à notre formation et à nos initiatives. J’ai hâte d’en apprendre davantage au cours des prochaines années où j’aurai le privilège de siéger dans cette enceinte. Je tiens à vous remercier tous autant que vous êtes de nous avoir encouragés et soutenus lorsque nous nous sommes joints au Sénat, il y aura de cela un an demain.

Merci, meegwetch.

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