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Déclarations de sénateurs

La Journée internationale des droits de l’homme

10 décembre 2018


L’honorable Sénatrice Kim Pate :

Honorables collègues, dans cette enceinte qui se trouve sur les terres ancestrales des Algonquins-Anishinabe, qui n’ont été ni cédées ni abandonnées par ce peuple, je prends la parole pour vous souhaiter à tous une heureuse Journée des droits de l’homme. En effet, nous soulignons aujourd’hui le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et nous avons souligné hier le 70e anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Nous soulignons aujourd’hui également la fin des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe et de la campagne menée tout au long de l’année par les Nations Unies et représentée par le mot-clic #StandUp4HumanRights. Le mot d’ordre de cette campagne est le suivant :

Passez à l’acte pour plus de liberté, de respect et de compassion pour les droits de l’homme.

La déclaration des Nations Unies à l’occasion du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme nous rappelle que cette dernière a été conçue pour nous sensibiliser. Le principe fondamental de la Déclaration des droits de l’homme est que tous les droits de chaque être humain doivent être respectés et que nous avons tous la responsabilité de défendre les droits fondamentaux de ceux qui sont susceptibles d’être victimes de discrimination et de violence. En assumant cette responsabilité, nous réaffirmons notre humanité.

[Français]

Il y a deux ans, je me suis levée pour prononcer ma première allocution en cette Chambre. En l’honneur de la Journée des droits de la personne, nous avions entrepris une étude sur la surreprésentation des femmes autochtones dans les prisons canadiennes.

Il s’en est passé des choses depuis.

(1810)

[Traduction]

La statistique troublante que je vous ai citée en 2016, selon laquelle 36 p. 100 des femmes incarcérées dans les pénitenciers fédéraux sont des femmes autochtones, est maintenant passée à 40 p. 100.

De plus, le Bureau de l’enquêteur correctionnel a désigné la surreprésentation des Autochtones dans les prisons canadiennes comme l’un des enjeux les plus pressants en matière des droits de la personne au pays.

Beaucoup de choses se sont passées au cours des deux dernières années, mais la croissance inadmissible de la marginalisation, du nombre de victimes, de la criminalisation et, par conséquent, du taux d’incarcération est une réalité qui touche de trop nombreuses personnes et est scandaleusement immuable.

Par ailleurs, comme Irwin Cotler l’a déclaré aujourd’hui, « les droits de la personne ont été violés à un degré pratiquement sans précédent en 2018, au beau milieu d’une culture de l’impunité » à l’échelle internationale.

Honorables sénateurs, nous devons respecter les droits de la personne au Canada, ainsi que partout dans le monde. En cette Journée des droits de la personne, unissons-nous pour continuer notre travail avec ceux dont la voix est trop souvent ignorée et que nous voulons défendre sans oublier ceux qui ont subi un sort encore pire en étant réduits au silence pour toujours. Merci. Meegwetch.

 

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