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La Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté

Déclarations de sénateurs

17 octobre 2017


L’honorable Sénatrice Kim Pate :

Honorables sénateurs, aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, je tiens à saluer le travail des membres de la campagne Dignité pour toutes, qui étaient présents sur la Colline du Parlement cet après-midi, ainsi que le travail de plus de 70 autres groupes au Canada qui luttent contre la pauvreté.

Les travailleurs qui luttent contre la pauvreté demandent qu’une stratégie canadienne de réduction de la pauvreté axée sur les droits de la personne et entièrement financée soit incluse dès maintenant dans les prochains budgets. Notre Charte et nos obligations internationales garantissent l’égalité des chances et l’accès aux ressources, mais ce n’est pas le cas pour ceux qui vivent dans la pauvreté, soit un Canadien sur sept.

Le temps est venu de remédier aux importantes inégalités économiques, sociales et raciales et aux inégalités entre les sexes qui durent depuis longtemps au Canada.

Nous pouvons observer les pires effets de cette inégalité dans les communautés autochtones.

Je tiens aussi à souligner la présence à la tribune de Mme Val Napoleon, dont le rôle de chef de file visionnaire a été déterminant pour mettre en lumière bon nombre de ces problèmes. Je salue non seulement ses travaux au sein des communautés autochtones et des milieux juridiques, mais aussi ses efforts en vue de soutenir la sensibilisation et la réconciliation.

Dans le cadre de nos efforts visant à remplir notre mandat sénatorial en vue de mettre fin à la marginalisation et à l’appauvrissement dans la société, j’exhorte tous les honorables sénateurs à continuer de placer le revenu minimum garanti au cœur de nos discussions et des mesures que nous prenons.

Grâce au projet Mincome réalisé à Dauphin, au Manitoba, on a appris qu’un revenu minimum garanti appuyé par des investissements importants et continus dans les soins de santé publics, l’éducation et les programmes sociaux améliore la santé mentale et physique, réduit les coûts des soins de santé, fait reculer la criminalité, réduit les coûts liés aux tribunaux, à la police et aux services correctionnels et renforce la sécurité publique. Un revenu minimum garanti pourrait faire la différence entre investir dans la population et les collectivités plutôt que dans les prisons et les tribunaux, et les avantages d’un tel investissement sont évidents : économiser l’argent des contribuables, créer un filet de sécurité sociale plus solide et bâtir des collectivités plus saines et plus sûres, sans parler d’une société plus juste et plus équitable pour tout le monde.

Alors que nous soulignons la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, inspirons-nous de la Finlande, où le « revenu de base universel » a apparemment amélioré la santé mentale des habitants, créé de meilleures mesures incitatives au travail, amélioré l’entrepreneuriat novateur et réduit la criminalité. Inspirons-nous de villes comme Barcelone et Utrecht, qui commencent à instaurer le revenu minimum garanti, et saluons aussi l’incursion de l’Ontario dans ce domaine.

Osons les changements ambitieux qui nous permettront d’éliminer enfin l’inégalité systémique.

Offrons à tous ce que nous tenons souvent pour acquis, c’est-à-dire un revenu suffisant.

Merci, miigwetch.

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