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Ottawa – Il est urgent d’adopter une stratégie nationale sur la démence entièrement financée par des fonds publics pour soutenir les aidants naturels, les efforts de recherche et les Canadiens atteints de démence.

Les membres du Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie ont formulé 29 recommandations pour améliorer la qualité des soins aux personnes atteintes de démence et de la recherche sur la démence au Canada dans un rapport complet publié mardi, intitulé La démence au Canada : Une stratégie nationale pour un Canada sensible aux besoins des personnes atteintes de démence.

Les sénateurs ont amorcé leur étude en février 2016. Ils avaient pour mandat d’examiner les services existants, d’évaluer les répercussions de la population vieillissante sur les besoins futurs et de formuler des recommandations sur le rôle que devrait jouer le gouvernement fédéral pour aider les Canadiens atteints de démence.

La démence est un trouble progressif et dégénératif qui affecte la mémoire et d’autres fonctions cognitives. Au fil des années, ce trouble prive les personnes atteintes de la capacité de vivre et de fonctionner de manière autonome. Au début de la maladie, les patients sont capables de vivre seuls, mais au fur et à mesure que la maladie progresse, de nombreux patients ont besoin de soutien. Il n’existe aucune cure pour la démence et il y a très peu de traitements qui permettent de ralentir la progression de la maladie.

Les Canadiens atteints de démence sont en mesure de vivre de façon autonome chez eux, mais ils ont besoin d’aide pour faire face à une maladie qui les amène souvent à se couper du reste du monde.

Une stratégie nationale sur la démence permettrait de s’assurer que des soins et un soutien adéquats soient mis à la disposition des personnes atteintes de démence et que des options de logement convenables soient disponibles pour les patients.

Une telle stratégie consacrerait également des fonds à la recherche et à la gestion de la maladie, alors que des scientifiques cherchent de nouveaux traitements.

Cette stratégie doit être convenablement soutenue financièrement. Le comité recommande de fournir un financement fédéral de 30 millions de dollars par année à un vaste partenariat qui regrouperait divers paliers de gouvernement, des organismes de soins de santé et des personnes atteintes de démence. Ce partenariat serait chargé d’élaborer et de mettre en œuvre la stratégie nationale sur la démence.

Le comité recommande aussi d’inclure un financement de 3 milliards de dollars sur quatre ans pour les services de soins à domicile dans le prochain accord sur la santé, de réaliser un investissement fédéral de 540 millions de dollars dans les infrastructures pour des soins continus et de doubler le financement actuel de la recherche, afin qu’il passe à 100 millions de dollars par année.

Le gouvernement fédéral doit agir sans tarder pour s’assurer que des mesures de soutien adéquates sont en place pour faire face à ce problème croissant et urgent de santé publique.

Les faits en bref

  • Le nombre de Canadiens atteints de démence doublera au cours des 15 prochaines années. Il passera de 750 000 personnes en 2011 à 1,4 million de personnes en 2031.
  • Les coûts directs de la prestation de soins aux personnes qui souffrent de démence devraient augmenter considérablement pour se chiffrer à 16,6 milliards de dollars en 2031 (comparativement à 8,3 milliards en 2011).
  • Selon les prévisions, les coûts directs et indirects totaux liés à la démence devraient atteindre 293 milliards de dollars d’ici 2040, par rapport à 33 milliards de dollars en 2015.

Citations

« Il est hautement déplorable que la honte associée à un diagnostic de démence pousse tant de Canadiens à vivre en marge de la société. Ces gens méritent un meilleur traitement. En aidant les communautés canadiennes à devenir plus accueillantes pour les personnes atteintes de démence, les gouvernements fédéral et provinciaux peuvent permettre de grandes avancées qui amélioreront la qualité de vie des patients tout en leur permettant de demeurer chez eux et dans leur communauté sur une plus longue période sans avoir besoin d’aide au quotidien. »

- Sénateur Kelvin Kenneth Ogilvie, président du comité

« La suite des choses est déjà écrite. La démence constituera un grave problème de santé publique et un important enjeu financier pour les gouvernements alors que la population vieillissante du Canada augmentera. Nous devons commencer à mettre des mesures en place maintenant avant que le problème ne prenne encore plus d’ampleur. »

- Sénateur Art Eggleton, C.P., vice-président du comité

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Pour de plus amples renseignements :

Sonia Noreau
Coordonnatrice des relations avec les médias
Sénat du Canada
613-614-1180
sonia.noreau@sen.parl.ca

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