DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La Semaine de la santé maternelle et infantile
19 mai 2022
Honorables sénateurs, je prends la parole au sujet de la Semaine de la santé maternelle et infantile, célébrée la deuxième semaine de mai.
Comme certains d’entre vous le savent peut-être, la santé maternelle et infantile est un dossier qui me tient beaucoup à cœur. Par le passé, comme rapporteuse pour la Commission permanente de la démocratie et des droits de l’homme de l’Union interparlementaire, ou UIP, j’ai pris l’initiative de préparer un rapport sur le rôle des Parlements dans la promotion des services de santé maternelle et infantile. J’ai aussi joué un rôle essentiel dans l’élaboration d’une résolution historique sur cette question, et je suis fière de dire que c’était la première fois qu’une telle résolution a été adoptée par l’UIP. Pour cette raison, j’ai été nommée ambassadrice de bonne volonté de l’UIP pour la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants.
Malheureusement, au fil des ans, mon travail sur la santé maternelle et infantile a été négligé pendant que je me consacrais à certains autres droits de la personne. Il est maintenant grand temps de porter de nouveau cette question à votre attention.
Alors que nous pouvons finalement commencer à croire que la pandémie est derrière nous et à regarder en avant, la santé des mères et des nouveau-nés doit être au cœur de nos discussions. Chaque jour, près d’un millier de femmes dans le monde meurent des suites de complications qui pourraient être évitées au cours de la grossesse et de l’accouchement. C’est une estimation prudente, car il est difficile d’avoir accès à des données fiables sur la mortalité maternelle dans un grand nombre de pays. De plus, on estime qu’en 2020, 2,4 millions de nouveau-nés sont morts dans le monde. Si la tendance se maintient, on estime que 48 millions d’enfants de moins de cinq ans, la majorité étant des nouveau-nés, mourront durant la période allant de 2020 à 2030.
Selon un article récemment publié dans le Globe and Mail, il y a de sérieuses lacunes au Canada en matière de suivi des décès maternels, alors qu’entre 50 et 85 Canadiennes environ meurent chaque année durant l’accouchement ou la période postnatale, et que plus de la moitié de leurs bébés meurent également. Pire encore, le nombre de décès de bébés des peuples des Premières Nations et des Inuits est de deux à quatre fois plus élevé que les bébés non autochtones. Malgré sa richesse, le Canada occupe le 39e rang dans le monde pour ce qui est de la mortalité maternelle selon l’Organisation mondiale de la santé. J’ai l’intention d’aborder cette problématique de plus en plus à l’avenir.
Honorables sénateurs, j’aimerais remercier l’ancienne sénatrice Asha Seth de son travail soutenu pour défendre la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants. Elle a utilisé son rôle à la Chambre rouge pour faire en sorte que, durant la deuxième semaine de mai, le Canada souligne la Semaine de la santé maternelle et infantile. Merci.