PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté
Le processus de sélection
8 octobre 2024
Bienvenue, monsieur le ministre.
Il y a à peine cinq jours, un article de la CBC a souligné que le processus de sélection sous le gouvernement actuel n’exige pas que les demandeurs de visa pour étudiants étrangers obtiennent un certificat de police émis par les forces de l’ordre de leur pays d’origine.
Cette immigration à tort et à travers est un symptôme évident d’un système défaillant qui contribue à l’hostilité croissante à l’égard des immigrants au Canada, un pays qui a longtemps eu la réputation d’être le plus accueillant au monde pour les immigrants.
Quelles mesures le gouvernement prend-il pour mettre en œuvre des vérifications de sécurité plus strictes pour les étudiants étrangers afin de freiner la montée du sentiment anti-immigration au Canada, sans remettre en cause l’importance de l’immigration pour l’économie d’ici?
Madame la sénatrice, d’abord et avant tout, il faut tenir compte de la sécurité des Canadiens. Il y a trois façons d’assurer la sécurité des Canadiens : à l’extérieur de nos frontières, à la frontière et à l’intérieur de nos frontières. Les systèmes d’application de la loi et les forces de l’ordre agissent sur les trois fronts afin de contrer les menaces. Nous devons nous défaire de l’idée que les frontières du Canada sont imperméables. Il faut accepter cette réalité. Sinon, il n’y aurait qu’une seule façon de contrôler l’entrée au pays et la sortie de ce dernier.
Les certificats de police constituent une mesure importante, mais il ne s’agit pas d’une panacée. Ils sont parfois exigés dans le cadre des enquêtes de sécurité que nos agents effectuent avec diligence sur des étudiants étrangers ou sur toute personne qui vient au Canada avec un visa de touriste ou un autre type de visa. Depuis 2018 — peut-être un peu plus tôt —, nous avons mis en place la collecte de données biométriques, qui est une mesure essentielle. Nous comparons ces données avec celles qui sont recueillies par plusieurs agents de sécurité. Si on regarde en arrière et qu’on se demande sérieusement si nous sommes plus en sécurité aujourd’hui que nous l’étions il y a 10 ans, selon moi, nous sommes beaucoup plus en sécurité maintenant.