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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Joyce Echaquan

Le troisième anniversaire de son décès

28 septembre 2023


Bonjour à tous. Tshinashkumitin.

Chers collègues, je prends la parole aujourd’hui pour commémorer la mémoire de feu Joyce Echaquan. Voilà trois ans qu’elle nous a quittés. Cette femme atikamekw, une maman, est décédée dans des conditions inhumaines, inacceptables, sous une pluie de propos racistes, discriminatoires, inacceptables. Même la vidéo, qui est choquante, peut vous le démontrer; elle a fait le tour de la planète en quelques secondes.

Le 28 septembre 2020, le sort de notre douce guerrière Joyce Echaquan aurait pu se dessiner autrement. Elle serait peut-être tout simplement encore là aujourd’hui si nous avions fait les choses autrement.

Dans son rapport, la coroner Me Géhane Kamel a même écrit que le racisme ou la discrimination ont peut-être contribué à son décès. Elle demande au gouvernement du Québec d’aller plus loin, de reconnaître l’existence du racisme systémique au sein de ses propres institutions et de travailler fort pour éliminer ce que vivent des femmes comme Joyce Echaquan.

En réponse à cela, le gouvernement du Québec a récemment déposé le projet de loi no 32 sur la sécurisation culturelle. Je dois dire qu’on aurait eu la chance d’avoir dans son intégralité le Principe de Joyce.

Le Canada s’est également engagé à faire des avancées pour lutter contre le racisme et la discrimination. Je comprends aussi qu’on élabore un projet de loi sur la santé des Autochtones pour lutter contre le racisme et la discrimination.

Dans mon cœur, je me dis que lorsqu’on arrive à l’hôpital, on a le droit d’être reçu avec dignité, respect et sans discrimination ni racisme. J’ai hâte que ce projet de loi soit déposé à l’autre Chambre et qu’il arrive ici, au Sénat, afin qu’on puisse tous et toutes ensemble honorer la mémoire de Joyce et des milliers de personnes qui sont parties en silence.

J’ai fait une promesse à son conjoint, Carol, à sa maman, Diane, et à une communauté de marcher à côté de Joyce Echaquan. Je sais que beaucoup de personnes ici, dans cette enceinte, le feront aussi.

Je vous remercie. À la famille, je vous dis que je vous aime. Aujourd’hui est une journée difficile, mais nous avons cette responsabilité collective de faire en sorte que toutes les femmes, peu importe leur culture ou leur origine, soient traitées avec dignité lorsqu’elles arrivent à l’hôpital.

Merci.

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