PÉRIODE DES QUESTIONS — Le Cabinet du premier ministre
L'invitation à une réception
6 février 2024
Sénateur Gold, lorsque Yaroslav Hunka, un ancien soldat nazi, a été invité à assister au discours que le président ukrainien, M. Zelenski, a prononcé devant le Parlement l’automne dernier, le premier ministre Trudeau a déclaré que le Président Rota était le seul responsable de cette invitation et qu’il devrait démissionner.
Nous apprenons maintenant qu’une invitation distincte a été envoyée à Yaroslav Hunka, quatre jours avant le discours du président Zelenski :
Monsieur, le très honorable Justin Trudeau, premier ministre du Canada, a le plaisir de vous convier à un événement spécial qui aura lieu le vendredi 22 septembre 2023, à 20 h 30 à Toronto, en Ontario.
Le premier ministre Trudeau et le Cabinet du premier ministre ont induit les Canadiens en erreur pendant des mois au sujet de leur participation directe à cette affaire, qui constitue une source d’embarras sur la scène internationale. Si la démission du Président Rota s’imposait, quelles seront les conséquences dans le cas du premier ministre?
Comme les sénateurs le savent maintenant, dans ce cas particulier, environ un millier d’invitations ont été envoyées à la demande d’une organisation nationale, en l’occurrence le Congrès ukrainien canadien, pour convier diverses personnes à un événement qui a eu lieu à Toronto. Le premier ministre ne savait pas qui était invité. La personne dont vous avez fait mention n’a pas assisté à l’événement en question. Ce cas diffère nettement de la situation regrettable qui s’est produite ici, sur la Colline du Parlement.
Sénateur Gold, voulez-vous réellement nous faire croire que le Cabinet du premier ministre ne vérifie pas la liste des invités à une réception qu’il organise lui-même, surtout lorsqu’elle est donnée en l’honneur d’une personne qui est possiblement la plus menacée et la plus vulnérable du monde entier, le président Zelenski? Le premier ministre a essayé de rejeter le blâme d’abord sur le Président de la Chambre, puis sur le Parlement. Je suis sûr qu’un membre du personnel a été — ou sera — aussi désigné comme bouc émissaire. Maintenant, il rejette le blâme sur le Congrès ukrainien canadien. Quand le premier ministre admettra-t-il enfin que tout cela est de sa faute à lui?
Il n’est pas question de rejeter le blâme sur qui que ce soit, honorable sénatrice. Il est simplement question d’établir les faits, et les faits sont les suivants : il y a eu un rassemblement à Toronto pour lequel un millier d’invitations avaient été envoyées à partir d’une liste fournie par des organisations réputées. Le premier ministre — et ce serait le cas de n’importe quel autre premier ministre — n’avait aucune information à ce sujet, comme on l’a dit. Par conséquent, les insinuations et les allégations sont tout simplement sans fondement.