Aller au contenu

Projet de loi sur le Mois du patrimoine ukrainien

Troisième lecture

19 novembre 2024


Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui à l’étape de la troisième lecture du projet de loi S-276, Loi instituant le Mois du patrimoine ukrainien. Je joue le rôle de porte-parole pour ce projet de loi, mais je dois dire qu’à titre de Canadienne fière de mes origines 100 % ukrainiennes, j’appuie sans réserve cette initiative.

Tous mes ancêtres étaient Ukrainiens. Trois de mes grands-parents sont arrivés au Canada avec la première vague d’immigrants ukrainiens qui se sont installés dans l’Ouest du Canada à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Quant à mon autre grand-père, il est né en 1900, environ un an après l’arrivée de ses parents en Amérique du Nord.

Comme je l’ai expliqué avec moult détails pendant mon discours à l’étape de la deuxième lecture, j’ai grandi au sein de la communauté ukraino-canadienne de Regina, une communauté florissante. Les traditions et le patrimoine ukrainiens étaient très présents à la maison. Nous célébrions les fêtes ukrainiennes, nous mangions des mets ukrainiens, nous avons longtemps fait partie de troupes de danses folkloriques ukrainiennes, nous étions et nous sommes toujours membres de l’église catholique ukrainienne, nous avons suivi des cours à l’école ukrainienne et nous avons mêmes appris les rudiments de la langue ukrainienne.

Comme l’a dit le sénateur Kutcher, parrain de ce projet de loi, pendant son discours à l’étape de la troisième lecture :

[...] [les Canadiens d’origine ukrainienne] semblent commencer à se manifester en disant « nous sommes là » ou, comme on le dit en ukrainien, « my tut ». Venez apprendre à nous connaître. Venez célébrer avec nous. Venez vous joindre à nous.

Cependant, objectivement, et certainement d’après mon expérience, les Canadiens d’origine ukrainienne le font déjà depuis de nombreuses décennies au Canada. Le Canada compte la deuxième diaspora ukrainienne en importance au monde, avec 1,4 million de membres. Les Canadiens d’origine ukrainienne forment une partie importante du tissu social du Canada depuis des décennies et possèdent un riche patrimoine de festivals, d’organisations et de points de repère culturels pour le prouver.

Par exemple, bon nombre d’entre vous connaissent le Congrès ukrainien canadien, l’organisation-cadre qui regroupe des groupes ukrainiens locaux, provinciaux et nationaux de partout au Canada. En fait, plus tôt ce mois-ci, le Congrès ukrainien canadien a célébré son 84e anniversaire lors de son congrès national. Le Congrès rassemble et représente les intérêts des Canadiens d’origine ukrainienne. Il encourage le leadership au sein de la collectivité et favorise de nombreuses initiatives philanthropiques. Le Congrès ukrainien canadien fournit également du financement et du soutien à de nombreux événements et festivals culturels et patrimoniaux ukrainiens canadiens, dont le Canada compte un grand nombre.

Ma province, la Saskatchewan, une plaque tournante du peuplement ukraino-canadien au pays, est le théâtre de célébrations culturelles ukrainiennes annuelles bien établies. Ma ville, Regina, accueille chaque année un festival multiculturel connu sous le nom de Mosaic, et le pavillon Kiev-Ukraine a joué un rôle clé dans l’histoire et le succès de ce festival. Le festival Mosaic fêtera d’ailleurs son 55e anniversaire — tout comme moi — en juin 2025. En 1977, ce festival dynamique est devenu une célébration de trois jours, à l’image de la durée d’un mariage ukrainien traditionnel. J’ai dansé avec mes troupes au pavillon Kiev-Ukraine dans le cadre du festival Mosaic dès mon plus jeune âge et pendant toute mon adolescence, et j’ai assisté au festival Mosaic avec ma famille et mes amis depuis aussi longtemps que je me souvienne.

Le Folkfest de Saskatoon a célébré son 45e anniversaire l’été dernier sur le thème des décennies de dévouement. Le pavillon ukrainien Karpaty est le plus grand du festival et il constitue un élément essentiel du Folkfest depuis des années.

À Saskatoon, la journée ukrainienne dans le parc, le plus grand festival ukrainien en plein air de la Saskatchewan, a vu le jour en 2001. Ce festival annuel coïncide avec l’anniversaire de l’indépendance de l’Ukraine, en août.

Saskatoon abrite également le Musée ukrainien du Canada, le premier musée ukrainien en Amérique du Nord. Le musée a été fondé en 1936 par l’association des Ukrainiennes du Canada afin de promouvoir la culture et les arts ukrainiens. Le musée héberge l’une des plus grandes collections de textiles ethniques en Amérique du Nord. Il contient également des œuvres d’art ukrainiennes, notamment une collection de tableaux du célèbre artiste ukraino-canadien des Prairies, William Kurelek.

Bien entendu, le Manitoba est une autre région canadienne où bon nombre d’Ukrainiens se sont établis. Il a une riche tradition de festivals culturels ukrainiens de grande envergure. Prenons, par exemple, le Festival national ukrainien du Canada à Dauphin, au Manitoba. Ce grand festival fêtera l’été prochain son 60e anniversaire.

Autre festival important, le Folklorama de Winnipeg a vu le jour en 1970 et s’enorgueillit depuis d’un grand pavillon Ukraine-Kiev. Il est parrainé par le conseil provincial du Congrès des Ukrainiens canadiens et fait la promotion de la culture et de l’éducation ukrainiennes. Le Hoosli Ukrainian Male Chorus, composé de 160 chanteurs et possédant 55 ans d’expérience, se produit souvent au pavillon Ukraine-Kiev. Je suis certaine que bon nombre d’entre vous ont vu les membres de ce groupe chanter les hymnes nationaux canadien et ukrainien lors des parties de hockey des Jets de Winnipeg.

Le Festival ukrainien de Toronto, dans le quartier Bloor West Village, est le plus grand festival ukrainien de rue en Amérique du Nord. Il a vu le jour il y a 30 ans, en 1995, lorsque Toronto et Kiev sont devenues des villes sœurs. Plusieurs autres festivals culturels ukrainiens sont organisés en Ontario, notamment à Oakville, à Barrie, à Sudbury et à Kingston. Même le tout nouveau festival d’Ottawa, le Festival ukrainien de la capitale, fêtera son dixième anniversaire en 2025.

Comme beaucoup d’entre vous le savent, l’Alberta organise également d’importantes célébrations ukrainiennes, en particulier à Edmonton et dans ses environs. La grande population ukrainienne d’Edmonton est la raison pour laquelle beaucoup d’entre nous appellent affectueusement la ville « Edmonchuk ». L’UFest d’Edmonton, un festival gratuit, met en valeur la nourriture, la danse, les arts, l’artisanat, la culture et la musique ukrainiens. Ce festival a démarré en 2018, et l’un des points forts de l’UFest est la représentation d’incroyables groupes de danse ukrainienne d’Edmonton, comme Shumka et Cheremosh.

La danse folklorique est une tradition précieuse dans la culture ukrainienne, et de nombreuses troupes ukraino-canadiennes ont une longue histoire au pays. Shumka, que je viens de mentionner, est la seule compagnie professionnelle de danse ukrainienne au Canada et a été créée en 1959. Cheremosh existe depuis 55 ans. Le Rusalka Ukrainian Dance Ensemble de Winnipeg a également 55 ans d’existence. Le groupe de Regina avec lequel j’ai dansé, le Tavria Ukrainian Folk Dance Ensemble, a lui près de 50 ans. Ces troupes de danse bien-aimées et dynamiques occupent une place de choix dans les fêtes et festivals ukraino-canadiens. Nombre d’entre elles voyagent dans tout le Canada et dans le monde entier pour présenter leurs remarquables talents et l’éblouissante manifestation du patrimoine ukrainien.

L’un des principaux éléments du patrimoine ukrainien au Canada se trouve en Alberta. Il s’agit du village du patrimoine culturel ukrainien, une attraction touristique unique qui se targue d’être « là où l’histoire prend vie », et c’est vraiment le cas. Fondé en 1974, ce site touristique situé à Tofield, près d’Edmonton, recrée la vie quotidienne des colons ukrainiens qui sont arrivés au Canada de 1892 à 1930. Cette attraction touristique est un petit village qui comprend plus de 35 bâtiments historiques et différentes structures réparties dans trois zones thématiques : un village, une communauté rurale et plusieurs fermes. Le personnel du site s’habille en costume d’époque et reconstitue la vie quotidienne des immigrants ukrainiens qui vivaient dans les fermes et les municipalités de l’Alberta rurale du début du XXe siècle. Le village comprend une école avec deux salles, trois églises orthodoxes byzantines, une forge, un élévateur à grains fonctionnel, des étables et une hutte de terre.

Je garde de très bons souvenirs de ma visite de ce site avec ma famille lorsque j’étais adolescente, dans les années 1980. J’étais ravie de pouvoir découvrir à quoi ressemblait la vie de mes grands-parents dans la Saskatchewan rurale du début des années 1900. J’y ai retrouvé des choses que mon grand-père avait bien décrites dans l’ouvrage qui raconte sa vie et que ma famille conserve précieusement.

On trouve aussi de gigantesques attractions ukrainiennes bien connues sur le bord des routes albertaines. Bon nombre d’entre vous connaissent le pysanka géant — l’œuf de Pâques ukrainien — qui se trouve à Vegreville. Il a été dévoilé en 1973. Saviez-vous qu’il y a aussi un pierogi géant à Glendon, en Alberta? Glendon est reconnue comme la capitale mondiale du pierogi. On peut même y trouver le plus grand pierogi du monde, qui mesure 27 pieds et pèse 6 000 livres, en suivant la promenade Perogy jusqu’au parc Perogy. Nous, les Ukrainiens, prenons les pierogis — qu’on appelle aussi perohe ou vareniki — très au sérieux.

Bien entendu, la plus grande saucisse ukrainienne du monde se trouve à Mundare, en Alberta, qui ne voulait pas être en reste. Cette énorme saucisse à l’ail, ou kubasa, de 42 pieds a été couronnée comme la plus grande du monde par le livre des records mondiaux Guinness en 2001. Même si elle est peut-être la plus grande, je ne peux pas dire si elle est aussi la plus savoureuse. Je sais que mon vote pour ce prix revient à la kubasa de l’épicerie Ukrainian Co-op, une institution à Regina depuis 1937. Sans conteste, le fumoir situé à l’extérieur de cette épicerie produit la saucisse la plus odorante et la plus savoureuse du monde. Cet établissement se trouve dans un quartier de Regina où de nombreux immigrants ukrainiens sont venus s’installer, y compris ma baba.

Si je parle de tout cela, c’est pour souligner que les Canadiens d’origine ukrainienne valorisent et célèbrent leur culture au Canada depuis très longtemps. On ne parle pas d’une nouvelle fierté identitaire. Toutefois, il est certain que l’agression pure et simple que représente l’invasion de l’Ukraine par l’ignoble dictateur russe Vladimir Poutine en 2022 a incité de nombreux Canadiens d’origine ukrainienne à renforcer leurs liens avec la culture, les traditions et le patrimoine ukrainiens. Elle a aussi galvanisé le soutien au sein de la communauté ukrainienne et au-delà envers la liberté et l’indépendance de la patrie ukrainienne assiégée.

La soif de liberté a toujours été présente dans le cœur des Ukrainiens. C’est cette soif de liberté qui a conduit de nombreux ancêtres ukrainiens — dont les miens — à prendre courageusement la route et à émigrer vers des terres inconnues, dont le Canada. C’est ce désir d’échapper à la persécution et de trouver de meilleures perspectives pour leurs enfants et petits-enfants qui a poussé des centaines de milliers d’immigrants ukrainiens à quitter leur patrie et, dans bien des cas, les membres de leur famille, pour bâtir un avenir meilleur dans le Nouveau Monde. La liberté de religion qui existait dans les démocraties comme le Canada était particulièrement attrayante pour les Ukrainiens qui subissaient le joug du gouvernement autocratique russe et, plus tard, la répression de la liberté de culte par le régime communiste soviétique. Il est arrivé que des Ukrainiens qui avaient l’audace de pratiquer leur religion soient punis et emprisonnés.

Pour cette raison, j’ai été surprise que le sénateur Kutcher ne mentionne pas l’importance de la liberté ou de la religion dans ses discours aux étapes de la deuxième et de la troisième lecture dans cette enceinte, ni au cours de son témoignage devant le Comité des affaires sociales pendant l’étude de ce projet de loi. En fait, le parrain du projet de loi n’a pas mentionné la « liberté » parmi les valeurs universelles communes citées dans le projet de loi S-276.

En ce qui concerne la nécessité de reconnaître, d’affirmer et de célébrer le patrimoine ukrainien au Canada par l’entremise de ce projet de loi, ne perdons pas de vue le rôle crucial que joue l’Église dans la préservation du patrimoine ukrainien. La religion fait partie intégrante de la culture et des traditions ukrainiennes. De nombreuses traditions culturelles ukrainiennes découlent d’observances religieuses. Comme je l’ai souligné dans mon discours à l’étape de la deuxième lecture du projet de loi S-276, la culture ukrainienne est riche en références religieuses, jusqu’au symbolisme des couleurs employées pour décorer les œufs de Pâques ukrainiens ou au rôle de certains aliments dans les célébrations.

En outre, pour les nouveaux immigrants ukrainiens arrivant au Canada, l’église était le cœur de leur communauté — un lieu de rassemblement, de célébration et de soutien. En fait, les églises sont généralement les premières infrastructures qui témoignent de l’héritage ukrainien au Canada. Bon nombre des églises construites par les colons ukrainiens il y a plusieurs décennies sont encore debout aujourd’hui.

Par exemple, l’église orthodoxe ukrainienne St. Michael a été érigée en 1898 au Manitoba. L’église catholique ukrainienne Nativity of the Blessed Virgin Mary a été construite en 1903 près de Yorkton, en Saskatchewan. L’église orthodoxe Holy Transfiguration a été établie à Edna-Star, en Alberta, en 1913.

Ces églises ont été construites avec les ressources souvent limitées des familles ukrainiennes au Canada, surtout autrefois. L’église de ma famille, une église catholique ukrainienne à Regina, a été fondée en 1925 et a été appuyée pendant des décennies grâce à des collectes de fonds. Notre nouvelle église a été construite sur le même emplacement que l’ancienne il y a 60 ans. Ma famille a travaillé activement pour appuyer cette église, tout comme l’ont fait de nombreux autres immigrants ukrainiens qui cherchaient à trouver une place pour leur communauté dans le Nouveau Monde.

Je parle du rôle central des Églises orthodoxe et catholique ukrainiennes dans la célébration du mois du patrimoine ukrainien parce que j’estime que cet aspect a été largement négligé au cours du débat sur le projet de loi S-276. Je suppose que ce n’est pas surprenant, étant donné la rapidité avec laquelle le projet de loi a progressé récemment. En fait, le projet de loi S-276 a été adopté si rapidement au Comité des affaires sociales que je n’ai été informée qu’il avait fait l’objet d’un débat seulement après qu’il y a été adopté, même si j’en suis la très favorable porte-parole. J’ai appris qu’il avait été adopté au comité parce que le sénateur Kutcher a publié un gazouillis à cet effet. En fait, jusqu’à ce matin-là, le projet de loi S-276 ne figurait même pas sur l’avis de convocation de la réunion du comité, et le sénateur Kutcher, le parrain du projet de loi, n’était pas présent pour répondre aux questions à son sujet. Le débat sur le projet de loi et l’examen article par article ont duré au total 40 minutes.

Dans ce laps de temps, c’est à peine s’il a été question du patrimoine ukrainien. Comme un des objectifs principaux et avoués du projet de loi est de promouvoir et de faire connaître la communauté et le patrimoine ukrainiens au Canada, n’aurait-il pas été préférable d’engager un débat plus approfondi et d’entendre des témoins importants au comité afin d’attirer l’attention sur ce sujet?

Si, dans ce contexte, le Parlement ne met pas en lumière et n’étudie pas la culture et le patrimoine ukrainiens au Canada au cours des 100 dernières années, nous diminuons les importantes contributions des Canadiens d’origine ukrainienne à notre pays. Malheureusement, je pense qu’il s’agit d’une occasion ratée pour ce projet de loi.

Il est essentiel que nous rendions hommage au patrimoine ukrainien au Canada et que nous manifestions notre soutien à l’Ukraine, en particulier en cette période où l’Ukraine fait l’objet d’une menace existentielle. Tragiquement, nous célébrons aujourd’hui le 1 000e jour du début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022. Je repense au fait que, au début de cette invasion, tous les experts disaient que l’Ukraine serait complètement vaincue en trois jours. Toutefois, le peuple ukrainien a fait preuve d’une résilience incroyable. Nous devons continuer de soutenir l’Ukraine. Et ceux d’entre nous qui sont de descendance ukrainienne doivent saisir toutes les occasions de mettre en valeur l’héritage des générations qui nous ont précédés et qui ont contribué à faire du Canada le pays libre, fort et diversifié qu’il est devenu.

La semaine prochaine, nous soulignerons le triste anniversaire de l’Holodomor. Il s’agit de l’événement dévastateur où la famine, infligée par le dictateur soviétique Joseph Staline, a tué des millions d’Ukrainiens. Honorables sénateurs, alors que nous soulignons ce tragique anniversaire, je vous demande de penser à ce que le peuple ukrainien a surmonté pendant des siècles, ainsi qu’à ce à quoi il continue d’être confronté aujourd’hui, dans sa lutte pour la liberté, l’autodétermination et l’indépendance.

Nous devrions célébrer le courage et la résilience extraordinaires du peuple ukrainien et la détermination brute qui a incité des ancêtres comme les miens à quitter leurs terres pour un avenir inconnu au Canada. Regardez ce qu’ils ont bâti au cours des 130 dernières années dans ce pays : un réseau de familles et de communautés fortes, un héritage religieux et culturel abondant, et une courtepointe de traditions, d’art, de musique, de danse et de mets… oh, les mets. Le Mois du patrimoine ukrainien nous donnerait l’occasion de rendre hommage aux contributions des Canadiens d’origine ukrainienne au Canada chaque année et de célébrer une riche culture qui continue de s’épanouir contre vents et marées. Pour cette raison, je vous encourage à appuyer l’adoption du projet de loi S-276.

Merci. Dyakuyu. Slava Ukraini.

L’honorable Flordeliz (Gigi) Osler [ + ]

La sénatrice Batters accepterait-elle de répondre à une question?

Je vous remercie de votre discours, sénatrice Batters. Vous avez mentionné une troupe de danse ukrainienne établie au Manitoba, Rusalka. Saviez-vous que, lorsque le Royal Winnipeg Ballet présente Casse-noisette, il invite la troupe Rusalka à interpréter une danse folklorique ukrainienne sur scène, afin de remplacer la danse russe prévue à l’origine dans le deuxième acte du Casse-noisette?

Je ne le savais pas, mais quelle excellente idée. À l’adolescence, il m’arrivait d’interpréter à l’orgue une version de la suite tirée de la musique de Casse-noisette, et je trouvais toujours dérangeant de devoir jouer une section intitulée « danse russe ». Le changement dont vous parlez est une nette amélioration. Merci.

Son Honneur la Présidente [ + ]

Vous plaît-il, honorables sénateurs, d’adopter la motion?

Des voix : D’accord.

(La motion est adoptée et le projet de loi, lu pour la troisième fois, est adopté.)

Haut de page