Projet de loi sur le Mois du patrimoine hellénique
Deuxième lecture
26 novembre 2025
Honorables sénateurs, je prends aujourd’hui la parole, rempli de fierté en tant que Canadien, enfant d’immigrants grecs et personne ayant grandi dans la communauté grecque dynamique de Montréal, pour appuyer sans réserve le projet de loi S-220 du sénateur Loffreda, Loi désignant le mois de mars comme le Mois du patrimoine hellénique.
Avant de poursuivre, permettez-moi tout d’abord de remercier le sénateur Loffreda d’avoir parrainé le projet de loi, d’en avoir été le fervent défenseur au cours de nombreuses législatures et de n’avoir jamais renoncé à le faire adopter.
Je sais que cet engagement découle du profond respect et de l’amitié que le sénateur Loffreda voue à la communauté hellénique, non seulement à Montréal, mais partout au Canada. Le sénateur Loffreda travaille sans relâche depuis des années pour que les contributions de cette communauté soient reconnues à l’échelle nationale. Je lui en suis profondément reconnaissant, tout comme l’est la communauté. Nous avons adopté le sénateur Loffreda comme l’un des nôtres.
Je veux vous faire part d’une expérience que j’ai vécue aujourd’hui, chers collègues. J’ai fait une recherche sur Google avec les mots « politiciens gréco-canadiens ». À ma grande surprise, ce n’est pas l’honorable Leo Housakos qui apparaît en premier parmi les politiciens canadiens de premier plan, mais Tony Loffreda. Cela montre à quel point il aime la communauté.
La semaine dernière, à Montréal, j’ai eu une réunion avec des dirigeants de la communauté italienne. Ils m’ont d’abord dit qu’ils ne comprenaient pas : Tony est l’un des leurs, mais il passe plus de temps avec la communauté grecque qu’avec la communauté italienne.
Je leur ai indiqué que je comprenais parfaitement la situation. Il existe deux types de personnes dans le monde : celles qui sont grecques et celles qui voudraient être grecques. J’ai expliqué que le sénateur Loffreda appartenait à la seconde catégorie.
Chers collègues, au-delà de la reconnaissance que ce projet de loi apporterait aux Hellènes de tout le Canada, il invite tous les Canadiens à réfléchir à une tradition qui remonte à plus de trois millénaires.
L’hellénisme est plus qu’une simple culture : c’est une vision du monde et un engagement en faveur de la dignité humaine, de la quête du savoir et de la conviction que des personnes libres, agissant ensemble, peuvent façonner le destin de leur société. C’est le terreau dans lequel ont germé la démocratie, la philosophie, le théâtre, la médecine, les mathématiques, les sciences politiques et bien d’autres notions.
Je dis toujours que l’hellénisme n’a pas de frontières. Il n’a pas de caractère ethnique. C’est un esprit général que les gens peuvent choisir d’adopter ou non.
C’est à Athènes qu’est née l’idée de démocratie, cette notion radicale selon laquelle le pouvoir n’appartient pas au roi, mais au peuple.
Le terme « démocratie » provient du mot grec « demokratia », qui signifie littéralement « pouvoir au peuple ». C’est dans l’Agora que les citoyens débattaient, critiquaient, interrogeaient et responsabilisaient leurs dirigeants, ce qui correspond en grande partie à ce que fait l’opposition ici même. Je vous invite tous à vous rendre à l’Agora d’Athènes et à marcher parmi les pierres où siégeait le premier sénat il y a des milliers d’années.
C’est dans la tête de penseurs tels que Socrate que l’esprit critique a pris forme, cette conviction que la vérité ne peut être trouvée que lorsque nous remettons en question les idées reçues, que nous demandons des comptes aux tenants du pouvoir et que nous engageons un dialogue honnête les uns avec les autres.
Les enseignements de Socrate, de Platon et d’Aristote ne sont pas restés confinés à l’Antiquité. Leurs idées ont façonné la Renaissance, inspiré les Lumières et influencé les fondements mêmes des sociétés démocratiques modernes, y compris la nôtre, au Canada. Leurs voix résonnent encore aujourd’hui dans nos tribunaux, dans nos classes et dans cette enceinte.
Toutefois, l’hellénisme n’est pas seulement une histoire d’idées abstraites; c’est une histoire longue et bien documentée de courage et de sacrifice pour la défense de la liberté.
Nous nous souvenons des 300 Spartiates à Thermopyles, qui ont pris position dans un passage étroit pour résister à la tyrannie; des Athéniens à Marathon, dont la victoire sur un vaste empire a préservé la jeune flamme de la démocratie; ou encore de la bataille de Salamine, où une petite flotte de Grecs combattant pour leur patrie a vaincu une puissante marine et changé le cours de l’histoire.
Au fil des siècles, la lutte des Grecs pour la liberté s’est poursuivie. Pendant 400 ans, sous l’occupation ottomane, la langue, la foi et l’identité grecques ont été réprimées. De nombreuses écoles ont été interdites. Pourtant, la communauté grecque, des gens ordinaires, des prêtres et des enseignants ont risqué leur vie pour enseigner aux enfants dans les sous-sols des églises et dans des coins éclairés à la chandelle. C’est grâce à ces rassemblements clandestins que la langue grecque, la foi orthodoxe et le rêve de la libération ont été préservés.
En 1821, ce rêve s’est concrétisé avec la guerre d’indépendance de la Grèce, dont le cri de ralliement, la liberté ou la mort, a inspiré les philhellènes partout en Europe et même en Amérique du Nord. L’État grec moderne est né de cet engagement indéfectible envers l’identité, la culture et la foi, un triomphe célébré par les Hellènes du monde entier chaque année en mars, à l’occasion de la Fête de l’indépendance de la Grèce. Le mois de mars est donc le moment idéal pour rendre hommage aux Hellènes du Canada, comme nous cherchons à le faire avec le projet de loi. Chers collègues, le mois de mars approche à grands pas.
Au XXe siècle, pendant la Seconde Guerre mondiale, la Grèce s’est à nouveau illustrée comme un modèle de courage. Le 28 octobre 1940 — qu’on appelle aujourd’hui le jour du Non —, les Grecs ont répondu à l’ultimatum lancé par l’Italie fasciste de Mussolini par un simple « non ». Non à l’occupation. Non à la tyrannie. Non à la capitulation. Leur résistance a été la première victoire des Alliés en Europe et a inspiré le monde entier. Comme Winston Churchill l’a dit à ce moment-là, nous ne dirons pas que les Grecs combattent comme des héros, mais que les héros combattent comme des Grecs.
Honorables sénateurs, je pourrais continuer ainsi. Ces histoires ne sont pas seulement des récits confinés aux livres d’histoire ni même des souvenirs lointains pour les Canadiens d’origine grecque. Ce sont les histoires que nos parents et nos grands-parents ont apportées quand ils sont venus au Canada. Ce sont les histoires qui ont façonné leurs valeurs : l’amour de la liberté, le respect de la démocratie, le dévouement à l’éducation et au travail inlassable, ainsi que le courage de persévérer contre toute attente et d’être des citoyens canadiens responsables dans la nouvelle patrie qu’ils ont tous adoptée.
Quand les immigrants grecs ont débarqué sur nos côtes au début du XIXe siècle, voire avant, ils ont apporté ces valeurs. À mesure que leur nombre augmentait au début du XXe siècle, ils ont créé des institutions pour faire en sorte que la génération suivante ne perde jamais le lien avec leur legs. C’est là toute la beauté du Canada, où l’on peut être d’origine grecque et à la fois Québécois et Canadien sans aucune dichotomie.
En 1906, ma ville, Montréal, a vu l’ouverture de sa première église orthodoxe grecque, qui est devenue un point d’ancrage spirituel et culturel pour la communauté en pleine croissance.
Peu après, les premières écoles grecques ont vu le jour. Elles poursuivent aujourd’hui leur mission dans diverses villes canadiennes, avec pour objectif de veiller à ce que les jeunes Hellènes grandissent en maîtrisant non seulement les deux langues officielles de ce grand pays, mais aussi l’histoire, les traditions et les idéaux philosophiques de nos ancêtres.
Aujourd’hui, les écoles, les églises, les journaux et les organismes communautaires grecs poursuivent cette mission partout au Canada. Ils enseignent la culture hellénique non pas comme une relique du passé, mais comme une philosophie vivante qui continue de prospérer dans l’esprit démocratique de notre pays. Au fil des ans, cet incroyable réseau a été le théâtre de nombreuses réussites.
Les 500 000 Hellènes d’origine grecque vivant au Canada ont apporté leur contribution à la vie quotidienne, à la scène politique, aux milieux universitaire et médical, ainsi qu’aux secteurs de la télévision et des sports. Parmi eux figure le premier Grec à avoir foulé le sol de ce merveilleux pays, l’homme qui a découvert le détroit de Juan de Fuca en 1592, en Colombie-Britannique. En effet, le vrai nom de Juan de Fuca était Ioannis Fokas, un explorateur au service du roi d’Espagne qui a été l’une des premières personnes à découvrir la superbe région qu’est l’Ouest de notre magnifique pays.
Mike Lazaridis, l’inventeur du téléphone intelligent — un appareil que nous tenons pour acquis de nos jours — est le fondateur de BlackBerry; Paul Kefalas est l’ancien PDG d’Asea Brown Boveri inc., ou ABB.
Bien sûr, il n’y a pas beaucoup de restaurants au Canada qui ne sont pas imprégnés de la culture hellénique. D’ailleurs, à Montréal, on dit que la moitié de restaurants possède un gérant ou un propriétaire grec.
Foodtastic fait partie des plus grands exploitants de restaurants du pays. Les frères Mammas, qui sont de bons amis, exploitent Milestones, Second Cup, Quesada, Carlos & Pepe’s et La Belle & La Bœuf, parmi d’autres. Je pourrais parler longtemps de l’impact de la communauté grecque au sein de l’industrie alimentaire.
Dans le domaine des sciences et de la médecine, il y a le Dr Apostolos Papageorgiou, l’un des néonatologistes les plus célèbres et les plus renommés au monde, qui a été à la tête du service de néonatologie à l’Hôpital général juif de Montréal.
Alex Anthopoulos est un dirigeant de la Ligue majeure de baseball. Il a travaillé pour les Dodgers de Los Angeles ainsi que pour les Red Sox de Boston et il a été pendant plusieurs années le formidable directeur général des Blue Jays de Toronto. Il y a aussi des personnalités de la télévision comme George Stroumboulopoulos et Vassy Kapelos, ainsi que le plus grand animateur de radio de Montréal, Elias Makos, qui a très souvent invité le sénateur Loffreda à son émission pour débattre de leurs idées divergentes.
Bien sûr, le meilleur sondeur du pays... Vous m’excuserez, sénatrice Dasko, je suis tenu d’attribuer cet honneur à Nik Nanos, du moins dans ce discours.
Il y a de grands sportifs canadiens. Vous serez heureux d’apprendre qu’Alexandre Despatie est d’origine grecque, tout comme José Théodore, l’un des grands gardiens de but, qui a joué pour les Canadiens de Montréal, et Nick Kypreos, très connu dans l’émission Hockey Night in Canada.
Bien sûr, notre engagement politique est également important, tout comme notre responsabilité envers notre communauté. Nous avons des ministres comme Demetrios Nicolaides, ministre de l’Éducation et de la Garde d’enfants de l’Alberta. Nous avons eu Labi Kousoulis, un ancien ministre des Finances en Nouvelle-Écosse — si je ne m’abuse, M. MacDonald. Bien sûr, il fait partie du mauvais parti, mais il n’en reste pas moins un grand Grec de Nouvelle-Écosse. Bien sûr, nous avons eu notre Christos Sirros, de Montréal, qui a été ministre libéral des Ressources naturelles au sein du gouvernement du Québec.
Dans cette grande institution, même si le sénateur Loffreda est le premier résultat à apparaître lorsque l’on recherche « politiciens grecs » dans Google... Je suis désolé de vous décevoir tous. Lorsque j’ai dit aujourd’hui à l’une des membres du personnel de mon bureau que je voulais dresser une liste des premiers sénateurs d’origine hellénique, elle m’a regardé et m’a dit : « Eh bien, c’est vous. » Je lui ai répondu : « Non, je ne suis même pas le deuxième ni le troisième. » Je suis fier de dire qu’il y a eu bien avant moi de grands sénateurs d’origine hellénique. Je rends hommage aujourd’hui à Philippe Deane Gigantès, qui a été nommé dans les années 1970 par le premier ministre Trudeau, au Dr Staff Barootes, que j’ai eu l’honneur et le privilège de rencontrer en Saskatchewan et qui a été nommé par Brian Mulroney, et, bien sûr, à Pana Merchant, nommée par le premier ministre Jean Chrétien, avec qui j’ai eu le grand privilège de travailler pendant de nombreuses années en cet endroit.
Du côté des élus, nous avons actuellement d’excellents Hellènes qui représentent tous les partis politiques : Costas Menegakis, Emmanuella Lambropoulos, Annie Koutrakis, Peter Fragiskatos, et peut-être d’autres encore que je ne connais même pas.
La communauté apporte donc sa contribution dans tous les domaines et dans tous les secteurs. Au bout du compte, nous sommes tous très fiers de pouvoir dire que, depuis des générations, nous sommes vraiment des Canadiens d’origine grecque et non des Grecs qui se trouvent à être Canadiens. C’est très important. C’était vraiment la plus grande réussite de la génération de mes parents, qui sont venus dans ce pays en tant qu’immigrants : voir leurs enfants prendre la place qui leur revient. Il est important de ne pas avoir de Canadiens « à trait d’union » dans ce pays. Nous sommes tous Canadiens; nous avons simplement des origines différentes, mais des expériences très similaires.
Ainsi, honorables sénateurs, désigner le mois de mars comme le Mois du patrimoine hellénique nous permettrait de reconnaître cet héritage extraordinaire. Cela donnerait l’occasion aux Canadiens de toutes origines de découvrir les contributions de la Grèce et de l’hellénisme à la civilisation mondiale, ainsi que les contributions des Canadiens d’origine grecque au tissu social, culturel et économique du pays.
Pour moi et pour beaucoup d’entre nous, le projet de loi rend hommage à nos parents et à nos grands-parents qui ont traversé des océans avec pour seuls bagages leur espoir et leur détermination. Ils ont construit des restaurants, des entreprises, des centres communautaires et des écoles portant le nom de philosophes qui ont vécu 2 500 ans avant eux. Ils ont adopté sans réserve le Canada tout en préservant les traditions de leur pays d’origine, et ils ont ainsi enrichi notre pays.
Honorables sénateurs, je conclurai en disant que le Mois du patrimoine hellénique vise non seulement à célébrer le passé, mais aussi à renouveler notre engagement envers les valeurs qui unissent les Canadiens : la démocratie, la liberté, la justice, la primauté du droit et la dignité humaine, qui constituent, selon moi, l’identité fondamentale du Canada. Le projet de loi nous offre justement l’occasion de le faire. C’est pourquoi je l’appuierai sans réserve. J’exhorte le Sénat à faire de même et à accélérer son adoption sans plus tarder.
Étant donné que le Sénat a adopté de nombreux projets de loi similaires visant à instituer un mois du patrimoine sans qu’ils aient à faire l’objet d’un examen en comité, je suis convaincu qu’il n’y a aucune raison de renvoyer le projet de loi au comité pour que ce dernier l’examine en profondeur, d’autant plus que son contenu est clair, concret et largement appuyé par la communauté. Ce genre de projets de loi a souvent été traité comme une question de respect et de reconnaissance, car il illustre une vérité largement acceptée, à savoir qu’il est important de célébrer les contributions des communautés qui composent le tissu social du Canada.
Je crois que les Canadiens d’origine grecque attendent cette reconnaissance depuis assez longtemps. Leurs réalisations dans ce pays sont bien documentées. Le projet de loi nous donne l’occasion de les remercier comme il se doit, et je demande votre appui pour que cela se concrétise sans plus tarder.
Je vous remercie, chers collègues, de m’avoir écouté.
Sénateur Housakos, acceptez-vous de répondre à une question?
Pourvu que vous soyez gentille.
Je suis très gentille.
Sénateur Housakos, étant donné que vous êtes pleinement d’origine grecque — et je crois que vos deux parents ont quitté la Grèce pour s’installer au Canada —, vous connaissez très bien de nombreuses facettes du patrimoine grec. Je suis sûr que, tout au long de votre vie, vous en avez exploré un bon nombre. J’aimerais donc que vous nous parliez brièvement de quelques-unes de vos facettes préférées du patrimoine grec. Le projet de loi dont nous discutons vise à établir un mois du patrimoine hellénique. Qu’il s’agisse de certains de vos plats grecs préférés ou de vos traditions culturelles préférées, j’aimerais en savoir un peu plus à leur sujet.
Je vais vous raconter une anecdote qui plaira à de nombreux Canadiens d’origine hellénique et à laquelle ils s’identifieront probablement.
La langue est un aspect fondamental de la culture, tant dans le cas de mes origines québécoises que de mes racines helléniques. Mes deux parents ont immigré ici : ma mère en 1957 et mon père en 1959. À l’époque, il était d’usage d’envoyer les enfants de parents grecs à l’école du samedi dès leur plus jeune âge. Dans les communautés grecques partout au Canada, ceux d’entre nous qui ont vécu cette expérience disent toujours que c’est probablement la chose que nous aimions le moins, car il y a mieux à faire le samedi matin.
En plus de ma culture, je suis tombé amoureux du hockey à un très jeune âge. Le meilleur moment pour aller au parc et jouer au hockey, notre sport national, c’était le samedi matin. Or j’étais contraint d’aller à l’école grecque chaque samedi matin, à neuf heures, et les cours duraient une éternité, jusqu’à 12 h 30.
Je sais que vous aurez du mal à le croire, car je suis un modèle de droiture et très conservateur, mais je devais trouver un moyen de me défiler de l’obligation d’aller à l’école grecque. J’ai donc été un peu turbulent, au point que le directeur et le professeur ont appelé ma mère et lui ont dit : « Venez chercher ce garçon ». Je m’étais tellement mal comporté qu’ils ne voulaient plus jamais me voir là-bas.
Ma mère ne l’a pas trouvé drôle. Après cela, j’ai pu jouer au hockey. Vous direz : « Bon sang, votre mère vous aimait vraiment. » Que Dieu la bénisse, peu importe d’où elle nous regarde, car elle n’a pas sévi. Elle m’a permis de ne plus aller à l’école grecque et elle m’a laissé jouer au hockey. Pourtant, même si je n’ai pas fait d’études grecques et que mon épouse s’est rendue jusqu’à la 9 e année, mon grec, elle en conviendra, est plus fluide que le sien. C’est pourquoi je dis toujours qu’au bout du compte, il n’y a pas que l’école qui peut nous enseigner nos origines, il y a aussi le cœur.
Vous plaît-il, honorables sénateurs, d’adopter la motion?
Des voix : D’accord.
(La motion est adoptée et le projet de loi est lu pour la deuxième fois.)