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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le décès de Marie-Claire Blais, C.C., O.Q.

16 décembre 2021


Chers collègues, « Quand rien ne presse, on trouve toujours son chemin ». C’est ce qu’a écrit Marie-Claire Blais dans son livre Une saison dans la vie d’Emmanuel en 1965.

Je souhaite aujourd’hui rendre hommage à Marie-Claire Blais, grande romancière, dramaturge, scénariste et poète québécoise décédée le 30 novembre dernier à l’âge de 82 ans. J’offre d’ailleurs toutes mes condoléances à la famille et aux amis de Mme Blais.

Dès ses 20 ans, elle publie un premier roman intitulé La Belle Bête. Rapidement remarquée, elle reçoit une bourse de la Fondation Guggenheim et se met à écrire Une saison dans la vie d’Emmanuel, ouvrage pour lequel elle obtiendra le prix Médicis en 1966. Auteure prolifique, elle écrit à toute vitesse et compte de nombreux romans, cinq pièces de théâtre et plusieurs recueils de poésie.

Elle aura marqué la littérature canadienne-française pendant plus de 60 ans et continuera certainement de le faire encore longtemps. Elle était d’ailleurs une militante convaincue pour la Francophonie.

Elle aura reçu plusieurs prix littéraires pour l’essentiel de son œuvre et elle est également plusieurs fois lauréate du Prix du Gouverneur général.

Sans nommer ici toutes ses récompenses, elle aura reçu, entre autres, l’Ordre du Canada en 1975, la Médaille commémorative du 125e anniversaire de la Confédération du Canada en 1992, et l’Ordre national du Québec en 1995.

Elle aura mis en mots et en poèmes les réalités parfois très difficiles du Québec, et ce, sur plusieurs décennies : la pauvreté, la Grande Noirceur, la Révolution tranquille.

Dans l’article du Devoir publié le 2 décembre dernier, on dit de Blais, et je cite :

À l’avant-garde, elle écrit dès la fin des années 1960, au Québec, sur l’homosexualité. En avance sur son époque, elle s’intéresse bien avant l’heure au racisme, aux luttes LGBTQ+, aux itinérants, aux opprimés de toutes sortes.

Elle a dit, lors d’une entrevue :

Je crois [que mes personnages] croient tous à un mouvement devant eux, pas derrière, un mouvement de réparation, de rédemption sociale, pacifique. Ils y croient, ils espèrent.

Ses œuvres sont traduites dans de nombreuses langues. Elle nous a quittés, mais son œuvre est toujours présente, et vous pouvez la consulter pour comprendre de grands pans de l’histoire du Québec.

Je vous invite à le faire, chers collègues, et à découvrir cette grande auteure du Canada français.

Merci.

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