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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La main-d'œuvre en agriculture

16 juin 2020


Honorables collègues, je prends la parole aujourd’hui pour souligner certains problèmes qui persistent en ce qui concerne la main-d’œuvre dans le secteur de l’agriculture.

La pandémie de COVID-19 a mis en lumière de grands enjeux au cours des derniers mois, et la pénurie de main-d’œuvre en agriculture est très certainement l’un d’eux.

À mon avis, c’est une bonne chose. Cela nous pousse à prendre le temps de regarder ces problèmes et ces défis qui ont été mis au jour et à déployer des efforts pour trouver des solutions.

L’accès à la main-d’œuvre est une difficulté avec laquelle les agriculteurs et le secteur agricole dans son ensemble doivent composer depuis longtemps, peu importe les qualifications. Il n’y a tout simplement pas suffisamment de gens intéressés à travailler en agriculture.

C’est bien dommage, car je peux vous confirmer qu’ayant moi-même travaillé pendant 35 ans dans ce secteur, il y a beaucoup de possibilités intéressantes qui ne se limitent pas seulement à l’exploitation d’une ferme. On peut toucher à l’agriculture par l’intermédiaire des sciences, de la technologie, des affaires, des communications, des ressources humaines et de plusieurs autres secteurs, même la politique.

L’une des solutions les plus importantes que le secteur agricole canadien a mises en place pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre est l’embauche de travailleurs étrangers temporaires.

Depuis des années, des milliers de travailleurs viennent au Canada chaque année pour combler les besoins. Ils proviennent du Mexique, de la Jamaïque et d’autres pays des Caraïbes. Ces travailleurs aident les agriculteurs à planter, à élaguer et à récolter, surtout dans les domaines de la production fruitière et maraîchère.

Les agriculteurs qui emploient ces travailleurs temporaires n’ont généralement que du positif à dire de leur expérience. De nombreux agriculteurs embauchent les mêmes travailleurs année après année et tissent des liens solides avec eux au point où ils font presque partie de la famille.

Cela dit, je suis sûr que beaucoup d’entre vous ont entendu parler d’un récent rapport qui décrit les défis et certains cas d’abus, particulièrement dans le contexte de la COVID-19. Bien que ces cas soient très rares, cela ne devrait tout simplement pas se produire. Nous devons réfléchir aux moyens de résoudre ces problèmes et d’aller de l’avant.

Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’une stratégie nationale sur le travail pour l’industrie agricole. Une telle stratégie nous permettrait de trouver des solutions à court, moyen et long terme pour la transition de l’industrie.

Une stratégie nationale cohérente garantirait que les attentes, les règlements, les exigences en matière de sécurité, la formation et d’autres programmes en milieu de travail soient équitables et cohérents pour tout le monde.

Elle devrait également prévoir des mécanismes de traitement des plaintes et d’intervention au cas où les règlements ne seraient pas respectés.

Par ailleurs, l’industrie agricole doit faire un meilleur travail de promotion et de sensibilisation aux carrières.

Les gens ne voient pas toujours les avantages de travailler dans l’agriculture et ne se rendent pas compte du large éventail de possibilités qui existent.

Je n’ai certainement pas toutes les réponses aujourd’hui, mais c’est une question sur laquelle j’espère continuer de travailler avec des représentants de l’industrie agricole et du gouvernement, afin d’apporter des changements positifs. Je vous remercie beaucoup de votre attention.

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