Aller au contenu

PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de l'Environnement et du Changement climatique

Le soutien aux agriculteurs et aux producteurs

22 novembre 2023


Monsieur le ministre, l’agriculture a un énorme potentiel économique. Cependant, ce secteur a besoin du soutien du gouvernement et d’investissements qui sont proportionnels à la hausse du prix des intrants, des salaires des travailleurs, des coûts des terrains et du transport, sans oublier les taux d’intérêt qui ne cessent d’augmenter.

Pourtant, les agriculteurs ont été parmi les premiers à adopter les nouvelles technologies et ils recherchent toujours des moyens pour déployer encore plus d’efforts en vue d’améliorer la durabilité.

Votre gouvernement a mis en place des programmes pour aider les agriculteurs à adopter de nouvelles technologies, par exemple le Fonds d’incitation à l’action pour le climat, un programme qui a été très bien reçu. L’industrie agricole a tellement aimé ce programme que ce dernier n’a pas suffi à la demande. La période d’inscription est terminée depuis 2019.

Monsieur le ministre, c’est votre ministère qui avait lancé ce programme. Ce type de financement n’est pas offert par Agriculture et Agroalimentaire Canada. Alors, pouvez-vous informer les sénateurs à propos des autres programmes gouvernementaux qui sont accessibles par l’entremise de votre ministère pour aider les agriculteurs? Comment votre ministère aidera-t-il les agriculteurs à continuer de faire la transition vers des pratiques plus propres et plus vertes?

L’honorable Steven Guilbeault, c.p., député, ministre de l’Environnement et du Changement climatique [ + ]

Merci, sénateur.

Au cours des deux dernières années, le gouvernement a investi 1,5 milliard de dollars dans des programmes de soutien aux agriculteurs afin de les aider à réduire leurs émissions tout en faisant croître leurs opérations agricoles. Cela comprend, par exemple, 50 millions de dollars pour aider les agriculteurs à acheter de nouveaux appareils de séchage du grain plus efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Plus de 128 projets de séchoir à grains ont été approuvés.

Cela comprend aussi un investissement de 495 millions de dollars dans les domaines de la recherche, du développement et de l’adoption de technologies propres. Le plus récent investissement, et non le moindre, s’élève à 670 millions de dollars. Il a pour but d’appuyer l’adoption de pratiques axées sur la réduction des gaz à effet de serre dans les exploitations agricoles.

Je suis d’accord avec vous. Nous devons continuer à soutenir les agriculteurs canadiens dans cette transition vers un avenir à faibles émissions de carbone. Leur rôle est si essentiel dans notre société. Nous serons là pour continuer de les appuyer.

Monsieur le ministre, selon Agriculture et Agroalimentaire Canada, de 1997 à 2017, l’intensité des émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole a diminué de 50 %, ce qui signifie que les émissions sont demeurées statiques, alors que le secteur produit deux fois plus d’aliments.

Ces améliorations environnementales et économiques ont été apportées par les agriculteurs sans qu’il y ait de tarification du carbone. Des agriculteurs de partout au pays ont fait savoir aux parlementaires qu’en raison de la taxe sur le carbone, ils n’ont pas les capitaux nécessaires pour continuer à faire des investissements écologiques.

La Chambre est saisie du projet de loi C-234, qui libérerait des capitaux que les agriculteurs pourraient réinvestir afin de continuer à intensifier leurs activités de façon durable. Monsieur le ministre, allez-vous soutenir nos agriculteurs et les aider à obtenir un allégement de la taxe sur le carbone afin qu’ils puissent continuer d’investir dans l’innovation?

M. Guilbeault [ + ]

Vous savez probablement, monsieur le sénateur, que nous avons déjà exclu 97 % des carburants servant de l’équipement agricole qui nécessite des combustibles fossiles. Nous avons pris cette mesure dès le début, lorsque nous avons instauré la tarification du carbone. Nous avons déjà reconnu qu’il y a des activités dans le secteur agricole pour lesquelles il n’y a pas d’autres solutions que l’utilisation d’équipement fonctionnant aux combustibles fossiles.

Nous mettons un prix sur la pollution dans le secteur agricole là où il existe des solutions de rechange. Nous aidons les agriculteurs à adopter ces solutions de rechange.

Haut de page