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Projet de loi sur l’oiseau national du Canada

Deuxième lecture--Suite du débat

18 juin 2025


L’honorable Amina Gerba [ + ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour appuyer le projet de loi S-221, Loi portant reconnaissance du mésangeai du Canada, mieux connu sous le nom de Canada Jay, comme oiseau national du Canada.

Je tiens à souligner le travail de la sénatrice Ataullahjan ainsi que les interventions pertinentes de la sénatrice Duncan et de plusieurs d’entre vous. Ce projet de loi, bien que symbolique, revêt une signification profonde… et des plumes!

Dans un monde où nos repères sont parfois ébranlés, il devient essentiel de nous recentrer sur ce qui nous rassemble. Les symboles nationaux ne sont pas de simples emblèmes; ils incarnent notre identité et tissent un lien entre notre histoire, notre présent et notre avenir. Dans cette optique, le mésangeai du Canada s’impose avec éclat ou, pour rester dans le ton, avec panache et plumage.

Le mésangeai du Canada est un véritable ambassadeur de l’esprit canadien, car il est résilient, sociable, débrouillard et toujours prêt à partager une collation avec un randonneur distrait.

Le mésangeai du Canada ne migre pas; il reste fidèle au poste, même lorsque le mercure descend sous zéro. Bref, c’est un Canadien pure laine, ou plutôt « pur duvet ». Si le mésangeai du Canada incarne admirablement l’esprit national dans son ensemble, il ne saurait éclipser la richesse des symboles régionaux de notre mosaïque identitaire.

En tant que sénatrice du Québec, j’aimerais ainsi souligner l’importance de notre propre emblème aviaire : le harfang des neiges, notre majestueux oiseau provincial. Avec son doux regard, ses yeux dorés et son vol silencieux, il représente la vigilance et le mystère. Il plane dans les cieux nordiques avec une élégance qui ferait rougir un drone dernier cri.

Comme bien des Québécois, il s’envole vers le Sud quand l’hiver devient trop rude, preuve que même les plus endurcis savent quand il est temps de chercher un peu de chaleur. Le harfang veille depuis les hauteurs glacées, mais le mésangeai du Canada nous accompagne au ras du sol, dans nos forêts, nos sentiers, nos souvenirs. Ensemble, ils forment un duo improbable, mais harmonieux : l’un est le regard perçant du Nord, l’autre la voix familière de nos sous-bois.

La sénatrice Ataullahjan a brillamment décrit le mésangeai du Canada comme un oiseau vif, intelligent, loyal et résilient. Elle a souligné qu’il est présent dans toutes les régions du pays et qu’il peut survivre à des températures extrêmes.

La sénatrice Duncan a, quant à elle, apporté une perspective précieuse en parlant d’inclusion, de représentativité et du lien profond entre cet oiseau et les peuples autochtones. Elle a rappelé que le mésangeai du Canada est un symbole de fédéralisme naturel, un oiseau qui ne boude aucune province ni aucun territoire.

Honorables sénateurs, plus de 100 pays dans le monde ont déjà désigné un oiseau national. Certains ont opté pour des espèces majestueuses, d’autres pour des oiseaux plus modestes, mais tout aussi représentatifs. Il est donc grand temps que le Canada, pays aux forêts infinies et aux hivers épiques, donne enfin des ailes à son identité ornithologique.

Honorables sénateurs, le projet de loi est prêt. Il a été soigneusement examiné et jouit de l’appui d’experts, de citoyens, de chercheurs et de passionnés de la nature. Il ne nécessite pas de longues études supplémentaires. Il est temps d’agir.

Offrons au Canada un oiseau national à son image : humble, fidèle, intelligent et profondément enraciné dans notre territoire.

Que le mésangeai du Canada prenne son envol dans notre imaginaire collectif comme symbole de ce que nous sommes et de ce que nous aspirons à être.

Un jour, nos petits-enfants apprendront peut-être à l’école que le Canada a choisi pour emblème un oiseau qui, comme nous, brave les tempêtes avec courage et partage avec ses voisins. Je vous remercie.

Honorables sénateurs, je suis heureux de prendre la parole aujourd’hui pour appuyer le projet de loi S-221, Loi portant reconnaissance du mésangeai du Canada comme oiseau national du Canada.

Je tiens à remercier la sénatrice Ataullahjan d’avoir présenté ce projet de loi. Comme elle et mes autres collègues qui ont pris la parole à ce sujet, je crois qu’il est grand temps que nous répondions à l’appel de nombreux Canadiens et d’ornithologue amateurs tout le Canada en désignant le mésangeai du Canada comme oiseau national du Canada.

Comme vous le savez tous, je prends souvent la parole à la Chambre au sujet de l’agriculture ou du leadership des jeunes. Bien que le sujet des oiseaux puisse sembler hors sujet pour moi, je suis heureux de prendre la parole ce soir pour parler brièvement du projet de loi.

Plus tôt en mai, j’ai eu le plaisir de rencontrer certains de mes collègues du Sénat pour en apprendre davantage sur la façon dont les agriculteurs peuvent utiliser les innovations axées sur la nature afin de créer des changements économiques, environnementaux et sociaux positifs. Lors de cette visite, nous avons appris que les oiseaux pouvaient soutenir les agriculteurs en éliminant naturellement les parasites et les insectes, limitant ainsi la nécessité de répandre des pesticides. Nous avons même rencontré un agriculteur de Gatineau qui avait installé des cabanes à oiseaux sur sa ferme pour encourager plus de biodiversité, éliminer les pucerons et favoriser une agriculture plus durable. Donc, les agriculteurs aiment aussi les oiseaux.

Cependant, comme l’a fait remarquer la sénatrice Ataullahjan, non seulement les oiseaux sont bénéfiques pour notre environnement et notre écosystème, mais ils peuvent aussi servir de symbole. Nombre de pays ont désigné un oiseau national qui incarne les valeurs, les qualités et les attraits de leur nation, mais le Canada n’a pas encore suivi leur exemple. Les ornithophiles canadiens ont réclamé la désignation d’un oiseau national et semblent même s’entendre sur l’oiseau qui devrait être choisi.

J’appuie donc le projet de loi S-221, Loi portant reconnaissance du mésangeai du Canada comme oiseau national du Canada, présenté par ma collègue, car je crois que les Canadiens devraient avoir un oiseau national qui incarne le mode de vie, la culture et l’esprit des Canadiens.

De plus, je crois que le mésangeai du Canada incarne parfaitement l’identité canadienne, en plus de porter un excellent nom. Le mésangeai du Canada, qu’on appelait autrefois le geai gris, est un oiseau fascinant, résilient et débrouillard qui vit toute l’année dans les forêts boréales du Nord ou des hautes altitudes partout au Canada.

À l’instar des Canadiens, l’oiseau le plus résilient du Canada est prêt à braver la pluie, la tempête et le froid pour rester dans son habitat. En fait, contrairement à d’autres oiseaux communs, les mésangeais du Canada nichent à la fin de l’hiver, même lorsque les températures descendent bien en dessous de zéro.

Comme beaucoup de Canadiens, le mésangeai aime l’hiver et ne recule devant rien. Il est extrêmement ingénieux et intelligent. Durant les mois les plus chauds, il fait des réserves de nourriture, qu’il cache derrière l’écorce des arbres et sur les branches pour se nourrir durant tout l’hiver. Il incarne la force, l’adaptabilité et la résilience, trois qualités chères aux Canadiens.

Ils ont appris à tirer parti des mois les plus chauds de l’année pour prospérer au cours des rigoureux hivers nordiques. Je sais que certains de nos collègues connaissent très bien ce mode de vie.

Ce sont des oiseaux extrêmement curieux et très sympathiques avec les Canadiens et les visiteurs. Si vous vous trouvez sur le territoire d’un mésangeai et que vous lui tendez une poignée de baies ou de raisins secs, il viendra certainement vous voir pour manger un morceau.

Comme nous le savons tous, les Canadiens ont la réputation d’être gentils et d’avoir tendance à s’excuser un peu trop souvent, mais je crois que la nature conviviale du mésangeai du Canada reflète très bien le caractère amical et chaleureux pour lequel les Canadiens sont reconnus aux quatre coins du monde.

Je suis réellement impressionné par cet oiseau majestueux, sa capacité à résister au froid et à tirer parti de son environnement et de son écosystème, sans oublier sa curiosité et sa force, tout comme je suis impressionné par les Canadiens qui peuplent ce grand pays.

En 2018, l’American Ornithological Society, qui a autorité sur les noms communs de tous les oiseaux d’Amérique du Nord, a voté pour changer le nom commun du geai gris pour le mésangeai du Canada. En fait, avant 1947, le geai gris était déjà connu sous le nom de « mésangeai du Canada ».

Dan Strickland, un naturaliste en chef du parc provincial Algonquin à la retraite qui a joué un rôle fondamental dans le changement de nom du geai gris, devenu le mésangeai du Canada, dit que cet oiseau « fait partie de la psyché et du caractère national du Canada ».

Le mésangeai du Canada a également remporté un concours national organisé par le Canadian Geographic en 2016, qui visait à choisir l’emblème aviaire du Canada. Il est donc clair que des Canadiens de partout au pays nous demandent de désigner le mésangeai du Canada comme oiseau national, et il est temps que nous répondions à l’appel et que nous adoptions rapidement ce projet de loi afin d’accorder au mésangeai du Canada la reconnaissance qu’il mérite.

Quel oiseau pourrait faire un meilleur oiseau national pour notre grand pays que le mésangeai du Canada? Après tout, il a un nom merveilleux.

Merci. Meegwetch.

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