DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La Semaine de la santé mentale
8 mai 2019
Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour souligner la Semaine de la santé mentale. Lentement mais sûrement, la société réalise l’importance de prendre soin de la santé mentale. Nous savons que notre bien-être psychologique compte tout autant que notre bien-être physique, et qu’une blessure d’un côté peut entraîner des problèmes de l’autre.
Beaucoup de personnes, y compris des acteurs, des athlètes, des écrivains et des politiciens célèbres parlent des épreuves que leur cause la maladie mentale, et c’est peut-être l’un des plus grands avantages de cet éveil. En effet, cela a énormément contribué à dissiper les préjugés liés aux problèmes de santé mentale.
Nous savons que 20 p. 100 des Canadiens — c’est-à-dire un Canadien sur cinq — souffriront d’une maladie mentale à un moment de leur vie. Le mal peut durer deux semaines, deux mois ou deux ans et, dans certains cas, il s’agit d’une lutte de toute une vie. Si on pense aux répercussions sur les amis et la famille, on comprend aisément que la santé mentale est une question qui touche l’existence de la plupart des Canadiens.
Honorables sénateurs, nous ne sommes pas toujours conscients des difficultés qu’affrontent les autres dans leur vie personnelle. Dans nos familles, nos milieux de travail et nos quartiers, nous connaissons tous des gens qui vivent avec un problème de santé mentale. Il faut apprendre à soutenir ceux qui pourraient avoir besoin de notre aide.
Il y a de nombreux organismes et groupes qui contribuent à mettre fin aux préjugés qui entourent la maladie mentale et à venir en aide à ceux qui en ont besoin. Ici, au Sénat, il y a le Comité consultatif sur la santé mentale ainsi qu’une page web sur la santé mentale sur IntraSen.
Je tiens également à parler d’un événement qui aura lieu à Ottawa le samedi 11 mai. Il s’agit de l’événement Darkness Into Light, où les gens parcourent 5 kilomètres à la marche ou à la course en vue de sensibiliser la population aux comportements autodestructeurs et au suicide, et de prévenir ces actes. L’événement commence très tôt le matin, à 5 heures, alors qu’il fait encore noir. Le parcours s’effectue en même temps que les premières lueurs de l’aube. C’est une expérience très émouvante qui nous rappelle que personne n’est véritablement seul et que c’est possible de passer du désespoir à l’espoir, de l’obscurité à la lumière. L’événement aura lieu au parc Britannia. Tous les fonds amassés seront remis au Bureau des services à la jeunesse d’Ottawa, qui offre des services variés et du soutien immédiat, notamment des services en santé mentale, à des milliers de jeunes en situation de crise. J’aimerais remercier les organisateurs et les participants des événements Darkness Into Light qui auront lieu dans l’ensemble du Canada.
Honorables sénateurs, pendant la Semaine de la santé mentale, j’aimerais aussi souligner le travail accompli par notre collègue le sénateur Kutcher dans le domaine de la santé mentale chez les adolescents. Le sénateur Kutcher est un grand spécialiste de la recherche, de la formation et des politiques en santé mentale. Il a été reconnu comme champion de la santé mentale par l’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale. Il a reçu l’Ordre de la Nouvelle-Écosse et le prix Naomi Rae-Grant de l’Académie canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Comme la sénatrice Coyle nous l’a annoncé la semaine dernière, le sénateur Kutcher a récemment reçu son doctorat honorifique de l’Université Saint-Francis-Xavier pour son travail en santé mentale.
Honorables sénateurs, continuons tous à travailler pour combattre les préjugés liés à la maladie mentale. Montrons-nous proactifs et attentifs en ce qui concerne notre propre bien-être mental et intégrons sciemment la santé mentale à notre routine quotidienne de soins. Merci.
Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour joindre ma voix à celle de la sénatrice Cordy et souligner la Semaine de la santé mentale, une initiative que j’appuie.
Comme beaucoup d’entre vous le savent, les termes « santé mentale » et « maladie mentale » sont souvent utilisés de façon interchangeable à tort. Il est important de faire une distinction entre les deux.
La santé mentale est un état de bien-être que nous devons tous entretenir quotidiennement, tout comme notre santé physique.
Par ailleurs, la maladie mentale prend de nombreuses formes, allant de l’anxiété, des troubles du comportement alimentaire, des troubles bipolaires et obsessionnels compulsifs à la dépression, aux phobies, à l’autisme, au stress post-traumatique et à la schizophrénie, entre autres.
Il est important de remarquer que la maladie mentale frappe de manière indifférenciée : elle peut toucher n’importe qui, de n’importe quel âge, de n’importe quel milieu socioéconomique et de n’importe quelle couche de la société, et peut avoir des répercussions importantes sur le bien-être d’une personne.
Alors que je regarde autour de moi, je suis convaincu que notre vie à tous, chers collègues, a été touchée d’une manière ou d’une autre par des problèmes de santé mentale.
C’est pourquoi je crois qu’il est vital de lutter contre la stigmatisation, en parlant haut et fort de la santé mentale, non seulement pendant la Semaine de la santé mentale, mais tout au long de l’année.
La Commission de la santé mentale du Canada, qui est née des suites d’un rapport du Sénat, De l’ombre à la lumière, s’est dotée d’un Cadre d’action pour faire progresser la Stratégie en matière de santé mentale pour le Canada.
La sénatrice Cordy, qui vient de prendre la parole, faisait partie du Comité des affaires sociales à l’époque où ce rapport a été rendu public. La sénatrice Dyck et le sénateur Mercer ont aussi contribué à cette étude charnière.
Je salue en outre le travail inlassable des sénateurs Munson, Bernard et Housakos, sans oublier mon voisin de banquette, le sénateur Kutcher, qui, comme on vient de l’entendre, est un grand spécialiste du domaine.
Chers collègues, la manière d’aborder la santé mentale et de traiter les maladies qui s’y rapportent a beaucoup progressé, mais nous sommes encore loin du but. Beaucoup de chemin reste à faire.
Je dois dire que, dernièrement, le Sénat a fait sa part, et on lui doit quelques avancées importantes, quoique modestes. Notre auguste institution n’est pas à l’abri des problèmes de santé mentale.
Nous avons par exemple créé le Comité consultatif sur la santé mentale, qui est composé d’employés de l’Administration du Sénat et de membres du personnel des sénateurs et qui peut aussi compter sur la participation active du sénateur Kutcher, du sénateur Rob Black et de moi-même.
Vous avez d’ailleurs peut-être croisé quelques-uns de ses membres hier et aujourd’hui, près de la cafétéria. Le comité a été créé afin de réduire les préjugés liés à la santé mentale et de proposer des moyens d’avancer tous ensemble.
Monsieur le Président, je vous remercie de vous intéresser comme vous le faites aux travaux du comité, et de défendre la cause de la santé mentale. Le comité en est à ses débuts, et il aura besoin de notre soutien enthousiaste à tous.
Chers collègues, la santé mentale et le bien-être psychologique doivent être une priorité pour l’ensemble des Canadiens. Nous avons tous le devoir de changer la manière dont on parle des maladies mentales et de la santé mentale en général. C’est le seul moyen d’abattre les préjugés. Quant à nous, parlementaires, nous avons le devoir de paver la voie. Je vous remercie.