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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'Ukraine--Les agissements de la Russie

26 février 2024


Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour marquer le deuxième anniversaire de l’invasion illégale et inadmissible de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022. Je tiens également à souligner l’assassinat d’Alexei Navalny, chef courageux et dévoué de l’opposition et voix contre l’injustice et la corruption du régime revanchard de Vladimir Poutine. En raison de son activisme incessant visant à améliorer son pays pour sa famille et ses compatriotes russes, M. Navalny a été tué par Poutine et l’État russe. Le fait que M. Navalny ait été tué témoigne de la force de son influence.

J’ai assisté à la récente Conférence de Munich sur la sécurité, où, le 16 février dernier, Yulia Navalnaya, la veuve de M. Navalny, s’est adressée à nous peu après que le monde a appris le meurtre de son mari. Le message courageux de Mme Navalnaya était clair : Poutine et ses acolytes « seront traduits en justice, et ce jour viendra bientôt ».

Ces dernières années, février est devenu un mois important dans l’histoire sanglante entre l’Ukraine et la Russie. En 2022, la Russie a de nouveau envahi l’Ukraine après sa précédente invasion en février 2014, qui avait abouti à l’annexion illégale de la Crimée par la Russie le 18 mars de la même année. Le 16 février dernier, nous avons appris l’assassinat de M. Navalny dans une prison russe, et, le 27 février 2015, Boris Nemtsov, un autre chef de l’opposition notoire et critique féroce du Kremlin, a été assassiné à Moscou.

La mort de ces militants, ainsi que les meurtres et les tentatives d’assassinat d’autres personnes, vient alourdir le bilan des victimes de l’agression prolongée de la Russie contre l’Ukraine. Je sais que nous nous inquiétons tous de la santé et la sécurité de notre ami Vladimir Kara-Mourza, emprisonné en Russie depuis 2022.

Chers collègues, après avoir assisté à la Conférence de Munich sur la sécurité, j’ai participé, en compagnie de notre collègue le sénateur Wells, à la réunion d’hiver de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, l’OSCE, à Vienne. Le ton y était sombre, à l’image de l’état des affaires mondiales, mais je peux attester du sentiment palpable de solidarité entre des leaders du monde déterminés à mettre fin à la guerre en Ukraine et au règne de Vladimir Poutine.

Deux principes permettront d’assurer la victoire durable de l’Ukraine : premièrement, il faut veiller à ce que l’Ukraine ait tout ce dont elle a besoin pour vaincre la Russie sur le champ de bataille; deuxièmement, il faut un plan viable de reconstruction de l’Ukraine pour assurer la prospérité et la sécurité du pays après la fin des combats. Au moment où la guerre entre dans sa troisième année, la Russie mise sur l’affaiblissement de l’aide occidentale à l’Ukraine. Je sais que le Canada, pour sa part, continuera à soutenir l’Ukraine sur tous les fronts.

Chers collègues, comme je l’ai dit dans mes déclarations dans les heures qui ont suivi l’invasion en 2022 et à l’occasion du premier anniversaire de l’invasion l’an dernier, le Canada et toutes les démocraties du monde doivent demeurer unis dans leur condamnation des actes de la Russie, dans leur opposition à ces actes et dans leur appui inébranlable à l’Ukraine et à la population ukrainienne, qui est forte et résiliente. Sur ce point, nous ne devons pas faiblir. Je vous remercie.

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