DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
19 septembre 2024
Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour parler de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, ou OSCE, qui s’est tenue à Bucarest, en Roumanie, au début de l’été.
L’OSCE telle qu’on la connaît actuellement a été créée en 1995, 20 ans après le regroupement initial de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, créée à la suite des accords d’Helsinki, alors que la guerre froide était à son apogée.
L’OSCE, qui regroupe 57 pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie centrale, se penche sur des questions comme les mesures d’alerte rapide, la prévention des conflits, la gestion des crises, le soutien à la démocratie — y compris l’observation des élections — et le redressement après un conflit.
Ces questions sont également abordées par l’Assemblée parlementaire, composée de délégués des parlements des pays membres.
De brefs discours sont prononcés et des résolutions sont débattues et font même l’objet d’un vote, fait remarquable au sein des instances parlementaires internationales.
Ce fut un grand honneur pour moi de participer à l’Assemblée de Bucarest, en compagnie de nos collègues du Sénat Judy White et Percy Downe ainsi que de plusieurs députés.
Notre délégation était dirigée par la Dre Hedy Fry, qui a assumé la direction des délégations canadiennes participant à ce genre d’événement pendant de nombreuses années, y compris l’année dernière, à Vancouver.
Nous avons été bien soutenus et conseillés par Andrew Lauzon, de la Direction des affaires internationales et interparlementaires du Parlement, ainsi que par Anne-Marie Therrien-Tremblay et Nicole Sweeney, de la Bibliothèque du Parlement.
Chers collègues, comme vous pouvez vous y attendre, la guerre en Ukraine a dominé notre ordre du jour, notamment en ce qui a trait à des résolutions concernant les sanctions, à la saisie et à la réaffectation d’actifs russes, au soutien aux organisations fournissant des services aux victimes de violence fondée sur le sexe, aux conséquences environnementales de la guerre, aux enfants ukrainiens kidnappés et à la sécurité alimentaire.
Les tensions actuelles entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et d’autres régions du Caucase ont également été abordées, de même que les développements concernant la démocratie naissante en Géorgie. La vulnérabilité de la Moldova a également été abordée.
Ni la Russie ni le Bélarus n’y ont participé, bien qu’elles soient membres de l’Assemblée parlementaire. D’ailleurs, la Russie s’efforce activement d’entraver les travaux de l’OSCE et les activités de l’organisation elle-même.
Nous avons discuté et travaillé avec d’autres parlementaires en espérant que nos délibérations et nos résolutions seraient portées à l’attention des pouvoirs exécutifs de nos gouvernements respectifs et qu’elles contribueraient à leurs délibérations politiques. Chers collègues, voilà ce qu’est une diplomatie parlementaire efficace.
Sur une note personnelle, j’ai éprouvé une grande satisfaction à constater le dévouement et la détermination des parlementaires issus des pays qui bâtissent encore leur démocratie, qui se sont libérés du joug de l’autoritarisme et qui sont déterminés à ne pas retourner dans cette situation sombre et répressive.
Dans ma carrière précédente de diplomate, ce fut toujours un grand honneur pour moi de représenter le Canada. C’est toujours un grand honneur de le faire en ma qualité de parlementaire.
Merci.