PÉRIODE DES QUESTIONS — La santé
La santé mentale
29 mai 2025
Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat, le sénateur Gold.
Pour bâtir un Canada plus fort, plus sûr et plus productif, il faut assurer le bien-être physique, mental et économique de tous les Canadiens. Le discours du Trône énonce l’ambition du gouvernement : bâtir l’économie la plus forte du G7. Selon une récente analyse du Boston Consulting Group, les problèmes de santé mentale entraînent des répercussions économiques de plus de 220 milliards de dollars par année. Malgré cela, le Canada ne consacre que 6,3 % du total de ses dépenses de santé à la santé mentale, ce qui le place loin derrière les pays du G7 ou d’autres pays comparables comme la France, qui se situe à 15 %, et l’Allemagne, à 11 %.
Compte tenu de cette disparité et du lien entre la productivité, la santé mentale et le bien-être mental, que compte faire le gouvernement pour remédier à ce sous-investissement dans les soins en matière de santé mentale, de toxicomanie et de dépendance, et pour harmoniser les investissements du Canada avec ceux des autres pays du G7?
Je vous remercie d’avoir posé votre question et souligné le lien important entre la santé, en général, et la santé mentale, en particulier, et le bien-être et la stabilité de notre société et de notre économie.
Comme vous le savez, le gouvernement investit massivement dans la santé, même si ce domaine relève exclusivement de la compétence provinciale. À cet égard, pour ce qui est des investissements dans la santé mentale dont vous parlez, il faut également tenir compte des fonds que les provinces consacrent à ce secteur à même leurs propres ressources, ainsi que des ententes bilatérales précises conclues entre le gouvernement fédéral et les provinces. Les ministres fédéraux de la Santé et des Finances tiennent régulièrement des discussions avec leurs homologues provinciaux et territoriaux, et je suis convaincu que la ministre de la Santé présentera des idées et en recevra d’autres des provinces, qui sont responsables de la santé et de la santé mentale de leurs citoyens.
Je vous remercie pour cette réponse, sénateur Gold. Comme je l’ai également fait remarquer hier, nous n’avons toujours pas de ministre affecté à la santé mentale et aux toxicomanies, et attendu que la parité en matière de santé mentale signifie valoriser la santé mentale au même titre que la santé physique, je pose la question suivante : le gouvernement fera-t-il preuve de leadership et adoptera-t-il une approche axée sur toute la vie, pangouvernementale et pansociétale pour parvenir à la parité en matière de santé mentale, tout comme nous le faisons pour la parité entre les hommes et les femmes, notamment au moyen de l’analyse comparative entre les sexes plus et en tenant compte des différents points de vue?
Je vous remercie pour la question. Chère collègue, je ne suis au courant d’aucun projet tenant à instaurer cette approche de la part du gouvernement. Toutefois, comme tous les ministres ont été chargés de cerner, dans le cadre de leurs responsabilités, les mesures qui doivent être prises pour faire progresser les grandes priorités du gouvernement et les moyens dont le ministère sous leur responsabilité peut y contribuer, j’estime que vous posez une question importante. Je vais certainement la porter à l’attention de la ministre dès que j’en aurai l’occasion.