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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La télédiffusion des délibérations du Sénat

20 mars 2019


Honorables sénateurs, cette semaine le Sénat est entré dans une ère nouvelle, celle de la télédiffusion des débats. Pour ceux qui l’ignorent, l’installation de caméras dans notre enceinte est l’aboutissement d’un travail entrepris il y a plus de cinq ans. Laissez-moi brièvement en retracer les étapes principales.

C’est en novembre 2013 que le Comité de la régie interne, des budgets et de l’administration, présidé par le sénateur Comeau, décide de diffuser les débats du Sénat par l’entremise du Web. Grâce à cette décision, ce comité, sous la direction du sénateur Housakos, se réunit maintenant en séance publique.

En 2014, un groupe de travail consultatif — alors présidé par le sénateur Greene, avec les sénateurs Douglas Black, Mitchell et Munson — travaillait déjà sur les paramètres de la télédiffusion des débats. En mars 2015, la firme Blueprint, mandatée quelques mois auparavant, dépose son rapport au Groupe de travail consultatif sur les communications et propose d’approfondir la réflexion sur la télédiffusion des débats.

En décembre 2015, le Sénat a adopté deux motions présentées conjointement par le sénateur Cowan, leader des libéraux au Sénat, et par moi-même, leader du Parti conservateur. L’une proposait la tenue d’une période des questions avec des ministres, et l’autre créait le Comité spécial sur la modernisation du Sénat, qui était présidé par le sénateur McInnis. En octobre 2016, ce même comité a déposé deux rapports qui recommandaient d’aller de l’avant avec la télédiffusion des débats après le réaménagement du Sénat au Centre des conférences.

Enfin, c’est en décembre 2016 que le Règlement du Sénat a été modifié en conséquence.

Cette décision s’inscrit en droite ligne dans les efforts de modernisation entrepris lorsque nous — les conservateurs — avons obtenu la majorité au Sénat en 2010. Nous avions trois grands thèmes : efficacité, imputabilité, et transparence. C’est parce que le Sénat doit toujours faire preuve de frugalité et être le plus efficace possible que nous avions adopté la méthode du budget base zéro dans la préparation de nos budgets. Cela nous a permis d’épargner plusieurs millions de dollars, pour le bien des contribuables canadiens, entre les années 2010 et 2015.

C’est dans cet esprit de frugalité que le sénateur Tkachuk, alors président du Comité de la régie interne, des budgets et de l’administration, a insisté pour que ce soit ici, au Centre des conférences, que le Sénat déménage pendant la réalisation des travaux à l’édifice du Centre. Cette décision qu’il faut saluer a fait économiser plusieurs centaines de millions de dollars au Trésor public.

C’est parce que les sénateurs doivent être responsables de leurs actions que des changements majeurs à la gestion des dépenses ont été apportés, que le vérificateur général a été appelé à faire enquête et que des sénateurs ont été soumis à un processus disciplinaire dans l’ensemble de la gestion. C’est aussi parce que les sénateurs sont devenus responsables que, en 2014, le Sénat a adopté un code d’éthique très strict.

Enfin, c’est par souci de transparence que les dépenses des sénateurs sont maintenant dévoilées publiquement, et ce, depuis 2010, et que notre façon de communiquer avec le public a changé du tout au tout depuis décembre 2013.

Saluons l’arrivée de la télédiffusion. Saluons aussi le leadership des deux groupes représentés à ce moment-là : le Parti libéral du Canada et le Parti conservateur du Canada.

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