PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances
Le coût des aliments
28 septembre 2023
Ma question s’adresse au leader du gouvernement. Monsieur le leader, lorsqu’il a convoqué les dirigeants des grandes chaînes d’épicerie, le ministre Champagne a indiqué que, grâce à lui, les prix allaient baisser à l’Action de grâce canadienne.
La semaine dernière, après la réunion, l’objectif du ministre a changé. Il veut maintenant que la hausse des prix soit alignée sur l’inflation; autrement dit, le ministre nous dit qu’il veut que l’inflation suive l’inflation. Alors, sénateur Gold, de façon concrète, à quelle baisse de prix les Canadiens peuvent-ils s’attendre d’ici l’Action de grâce canadienne?
Merci pour la question. Sans surprise, je n’ai pas de réponse précise à cela. Les prix ne relèvent pas du gouvernement, sauf si vous proposez que le gouvernement prenne en main tout le contrôle de l’économie, ce qui n’est pas sur le radar du gouvernement ni sur celui de votre parti politique.
Le ministre a réussi à convoquer pour la première fois les grands chefs d’entreprise pour souligner l’importance qu’ils mettent la main à la pâte et qu’ils reviennent avec un programme sérieux pour faire face au défi de la hausse du coût de l’épicerie subie par les Canadiens. De plus, comme je l’ai mentionné la semaine passée, d’autres acteurs de la chaîne d’approvisionnement, dans le contexte des prix des aliments, seront aussi interpellés par ce gouvernement pour faire en sorte que les Canadiens puissent obtenir un peu d’aide face à la hausse des coûts de l’épicerie.
Alors, ce n’est pas tout à fait ce que le ministre a pris comme engagement : il disait qu’il allait faire baisser les prix. Manifestement, le ministre Champagne n’a aucune idée d’où il s’en va. Il nous a même dit qu’il allait parler à son homologue japonais des prix dans les épiceries canadiennes, comme si le Japon avait un rôle à jouer sur les prix payés chez Metro ou Provigo.
Le ministre parle même de taxer les épiciers, comme si l’idée d’ajouter une nouvelle taxe allait faire grimper les coûts d’exploitation et ainsi, faire baisser les prix. On a l’impression que le ministre nous fait un écran de fumée, un « show de boucane ». Monsieur le leader, est-ce que le gouvernement ne prend pas les Canadiens pour les dindons de la farce?
Franchement, cher collègue, et avec respect, le ministre, en consultant ses homologues des autres pays, en faisant des recherches sur ce qui se passe soit en France, en Angleterre ou ailleurs, cherche à apprendre ce que font les autres pays qui font face au même problème d’inflation du coût de la vie. C’est ce que le gouvernement fait et que le ministre fait en cherchant les solutions appropriées à mettre en œuvre ici, au Canada.
Comme je l’ai déjà expliqué, le gouvernement attend la réponse des grandes chaînes avant de décider quoi faire. On attend que ceux et celles ou que les compagnies largement responsables d’établir les prix des œufs, du lait et d’autres aliments nous reviennent avec un plan d’action. C’est à ce moment que le gouvernement décidera ce qu’il fera.