PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Finances
Le développement international
14 mai 2019
Heureuse de vous revoir, monsieur le ministre. L’engagement du Canada envers le programme 2030 et les objectifs connexes en matière de développement durable, de même que la politique d’aide internationale féministe du Canada, méritent assurément des louanges.
Dans le texte du budget de 2019, on indique que le Canada joue un rôle de chef de file mondial en fournissant de l’aide à certains des citoyens les plus vulnérables au monde. Dans un article intitulé Budget 2019: Peanuts for International Development, le professeur Stephen Brown, du Groupe McLeod et du Centre d’études en politiques internationales, dénonce l’engagement fort décevant du Canada en matière d’aide au développement à l’étranger. Il affirme que l’actuel gouvernement est
[...] celui des 50 dernières années qui s’est montré le moins généreux envers les peuples démunis des pays en développement.
Le Canada se classe 16e parmi les 29 pays membres de l’OCDE; sa contribution en matière d’aide étrangère correspond à 0,26 p. 100 de son revenu national brut, ce qui est bien inférieur à la cible de 0,7 p. 100 fixée par l’ONU.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous dire si le Canada compte se joindre à la Suède, au Danemark, à la Norvège, au Royaume-Uni et à d’autres pays et faire montre d’un véritable leadership international, dont nous avons parlé, en établissant un échéancier crédible pour atteindre la cible de 0,7 p. 100 fixée par l’ONU en matière d’aide au développement à l’étranger, et pour prendre la défense des plus vulnérables dans le monde? Merci.
Je vous remercie de votre question. Nous devons tous reconnaître l’importance d’apporter notre contribution à l’échelle internationale.
Je ne connais ni l’auteur ni la teneur du rapport. Je sais cependant ce que nous avons proposé dans le cadre du budget. Je rejette catégoriquement sa façon de décrire notre façon de contribuer au développement international.
Les gens ont tendance à ne pas remonter aussi loin qu’ils le devraient, mais, il n’y a pas si longtemps, dans le budget de l’année dernière, c’est-à-dire le budget de 2018, nous avons augmenté considérablement le budget consacré au développement international. Cette année encore, nous avons réservé plus d’argent au développement international.
Ce sont des contributions importantes. Nous croyons que nous devons continuer d’apporter notre contribution. Nous le faisons de diverses façons. L’honorable sénateur m’a posé une question sur notre contribution à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures. C’est un bon exemple d’investissement qui contribuera de façon considérable et durable au développement des pays asiatiques, qui sont moins développés que le Canada.
J’admets qu’on peut toujours en faire davantage. Je reconnais également que nous devons jouer un rôle essentiel.
Notre approche, qui est axée sur certains des pays qui connaissent les plus grandes difficultés ainsi que sur la réussite des femmes et des filles, est la bonne voie à suivre. Notre approche visant à accroître l’aide au développement a eu des répercussions importantes. Je ne doute pas que nous allons recevoir des demandes légitimes nous poussant à réfléchir aux façons de continuer à augmenter les contributions au fil du temps.
L’un des défis de l’établissement des budgets est de prendre en compte toutes ces questions et de les traiter de la façon la plus logique pour les Canadiens. Je m’engage à le faire.