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PÉRIODE DES QUESTIONS — La Société canadienne d'hypothèques et de logement

La Stratégie nationale sur le logement

6 octobre 2022


Honorables sénateurs, ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat, le sénateur Gold.

Hier, j’ai eu le plaisir de rencontrer des représentants du YWCA de ma région du Canada atlantique. Comme vous le savez, le YWCA se consacre, entre autres choses, à assurer la prestation de solutions de logement qui répondent aux besoins des femmes et des personnes ayant diverses identités de genre, ainsi que de leurs familles.

Nos invités ont cité plusieurs statistiques troublantes sur la crise du logement liée au genre et ils les ont portées à mon attention. Par exemple, un ménage monoparental sur quatre dirigé par une femme vit dans un logement inadapté, inadéquat ou inabordable. De plus, les femmes et les personnes ayant diverses identités de genre sont plus susceptibles de connaître des formes déguisées d’itinérance, comme de dormir chez des connaissances, chez des amis ou chez un membre de leur famille. Autrement dit, l’ampleur de la crise du logement liée au genre n’est pas entièrement comprise.

Sénateur Gold, le gouvernement va-t-il tenir compte de l’appel du YWCA en augmentant le financement dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement, par la voie d’un système axé sur les subventions, afin de financer entièrement les refuges, les logements de transition et les logements abordables permanents destinés aux femmes et aux personnes ayant diverses identités de genre?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Je remercie la sénatrice de sa question.

Ce ne sont pas tous les foyers qui sont sûrs. La pandémie n’a fait qu’accentuer cette réalité extrêmement triste et trop souvent carrément tragique.

C’est pourquoi le gouvernement est intervenu promptement pour soutenir les femmes et les enfants qui fuient la violence en accordant 100 millions de dollars aux refuges pour les femmes, aux centres d’aide pour les victimes d’agression sexuelle et à d’autres organismes de soutien aux victimes de violence fondée sur le sexe partout au Canada.

De plus, on ne saurait trop insister sur l’importance des logements de transition. Le gouvernement a veillé à ce que, par l’entremise de la Stratégie nationale sur le logement, 25 % de ce plan de 70 milliards de dollars sur 10 ans soient réservés aux projets pour les femmes et les enfants. Ainsi, au moins 7 000 places d’hébergement seront créées ou réparées pour les survivants de situations de violence familiale. En mars dernier, on a annoncé 30 millions de dollars pour la construction de 160 logements abordables à Regina, dont 39 seront conçus spécialement pour les femmes et les enfants fuyant la violence familiale. De ce nombre, la moitié sont des logements de transition de deuxième étape.

Le gouvernement continuera d’évaluer les nouveaux besoins en matière de financement.

Merci. J’ai hâte d’entendre tout ce que vous pourrez ajouter à ce sujet.

Nos invités m’ont aussi informée que le YWCA a demandé au gouvernement d’établir une définition nationale de l’itinérance, une définition qui tiendra compte des causes, des conditions et des expériences de l’itinérance propres aux femmes, aux filles et aux personnes de diverses identités de genre.

Sénateur Gold, pouvez-vous nous dire si le gouvernement s’engagera à établir une définition nationale de l’itinérance qui tiendra compte des différences entre les sexes, un aspect important de la question?

Le sénateur Gold [ + ]

Tous les efforts déployés par le gouvernement à l’égard de cet enjeu prennent en considération la diversité des besoins et des profils des personnes touchées. Cela dit, par l’entremise de son programme intitulé Vers un chez-soi : la stratégie canadienne de lutte contre l’itinérance, le gouvernement vient en aide aux Canadiens les plus vulnérables grâce à des mesures favorisant l’accès à des logements sûrs, stables et abordables et, évidemment, la réduction de l’itinérance chronique.

Le gouvernement reconnaît que toutes les collectivités au Canada sont touchées par l’itinérance. Celle-ci n’épargne personne : des gens seuls, des familles, des femmes fuyant la violence conjugale, des jeunes, des aînés, des anciens combattants, des personnes handicapées et ainsi de suite.

Le programme Vers un chez-soi continue de soutenir les efforts de sensibilisation à l’itinérance au Canada. De plus, ce programme veille à ce que les collectivités obtiennent l’information et les outils nécessaires pour prévenir et réduire l’itinérance. Il s’agit d’un premier pas pour soulever cette question auprès du gouvernement fédéral, certes, mais aussi de toutes les couches de la société.

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