PÉRIODE DES QUESTIONS — L'environnement et le changement climatique
La stratégie nationale d'adaptation
27 septembre 2023
Sénateur Gold, cette année, pour la toute première fois, la COP 28 comprendra une journée de la santé désignée en reconnaissance du fait que les changements climatiques constituent la plus importante menace pour la santé à l’échelle mondiale. L’Organisation mondiale de la santé estime que 250 000 personnes de plus mourront chaque année en raison des effets des changements climatiques, tels que la hausse des températures, les phénomènes météorologiques extrêmes, la pollution de l’air et de l’eau, la propagation accrue des maladies et l’insécurité alimentaire, sans parler des conséquences sur la santé mentale.
La Stratégie nationale d’adaptation du Canada reconnaît les effets des changements climatiques sur la santé des individus, ainsi que sur la capacité des systèmes de santé lorsque des inondations, des chaleurs extrêmes ou des incendies de forêt ont des conséquences négatives sur les établissements de santé.
La stratégie d’adaptation compte les deux objectifs suivants pour le secteur de la santé : premièrement, la mise en œuvre de mesures d’adaptation fondées sur des données probantes pour protéger la santé des Canadiens contre la chaleur extrême d’ici 2026; deuxièmement, l’identification des risques, l’élaboration de plans d’adaptation et l’évaluation des progrès accomplis en matière de résilience climatique dans les systèmes de santé d’ici 2030.
Sénateur Gold, je sais que la stratégie est relativement nouvelle, mais le défi est urgent. Pourriez-vous nous dire quels progrès ont été réalisés, le cas échéant, en vue d’atteindre ces objectifs?
Madame la sénatrice, je vous remercie d’avoir souligné la toute première Stratégie nationale d’adaptation du Canada. Comme vous l’avez souligné, elle a été lancée plus tôt cette année et elle vise à aider les collectivités des quatre coins du pays.
La stratégie vise à transformer la façon dont les gouvernements, les collectivités et les Canadiens collaborent pour se préparer aux risques liés aux changements climatiques et les réduire à l’aide de mesures coordonnées et ambitieuses.
Madame la sénatrice, je comprends que les cibles dont vous parlez doivent être atteintes dans les champs de compétence provinciaux en matière de santé. Il est vrai que la version préliminaire de la stratégie a été publiée en vue d’obtenir des commentaires en novembre 2022, soit avant son lancement officiel, qui a seulement eu lieu en juin 2023, mais vous conviendrez sûrement qu’il s’est écoulé trop peu de temps pour que nous puissions mesurer avec précision les progrès accomplis. Je suis convaincu que le gouvernement fédéral et les provinces fourniront aux Canadiens des mises à jour sur les progrès réalisés en temps opportun.
Je ferai un suivi avec vous dans quelques mois. Merci, sénateur Gold.
L’Association canadienne des médecins pour l’environnement affirme que les changements climatiques aggravent l’asthme, augmentent le nombre de décès dus aux vagues de chaleur, rendent les saisons des allergies plus longues et plus sévères, posent des défis liés à la sécurité alimentaire, accélèrent la propagation de la maladie de Lyme et augmentent le potentiel de nouvelles pandémies.
Les effets se font sentir d’abord et le plus durement dans le Grand Nord canadien, ainsi que chez les femmes, les enfants, les personnes racisées et les peuples autochtones. L’Association canadienne des médecins pour l’environnement affirme également que les changements climatiques affectent la santé mentale, entraînant une augmentation de l’anxiété, de la dépression, du syndrome de stress post-traumatique ou du deuil écologique.
Dans le mémoire officiel qu’elle a présenté au gouvernement au sujet de la Stratégie nationale d’adaptation — dont nous parlons en ce moment —, l’Association canadienne des médecins pour l’environnement invite le gouvernement à tenir compte des avantages pour la santé mentale de la participation des personnes touchées à l’élaboration de ces mesures d’adaptation.
Sénateur Gold, pourriez-vous expliquer si la participation des populations locales est intégrée aux plans d’adaptation et, le cas échéant, de quelle façon?
Encore une fois, je ne suis pas en mesure de fournir ces renseignements. Je ne manquerai pas de porter la question à l’attention des personnes chargées de travailler avec les provinces à cet égard. Je suis certain qu’elles la prendront au sérieux.