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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le décès d'Hazel McCallion, C.M.

16 février 2023


Honorables sénateurs, il y a deux jours, des milliers d’amis, d’admirateurs, de dignitaires et de citoyens de Mississauga et d’ailleurs se sont réunis pour rendre hommage à une femme extraordinaire, Son Honneur madame Hazel McCallion, qui est décédée le 29 janvier à l’âge de 101 ans.

Hazel McCallion a été la mairesse de Mississauga pendant 36 ans, de 1978 à 2014, et a aisément remporté 12 élections. Elle a occupé son poste jusqu’à l’âge de 93 ans. Elle a bâti la ville de Mississauga à partir de trois petits cantons, de pâturages et de prés paisibles, pour en faire l’une des localités les plus importantes, les plus agréables à vivre et les plus prospères du pays.

La mairesse McCallion était tout un personnage, une force de la nature dotée d’une forte personnalité, et j’ai été très heureuse d’apprendre à la connaître. Elle a fait ses débuts en politique après avoir déménagé avec son mari Sam dans une petite localité située à l’ouest de Toronto, Streetsville, qui a fini par être incorporée à Mississauga. Après avoir été mairesse de Streetsville et conseillère municipale, elle s’est présentée pour la première fois à la mairie de Mississauga contre un candidat sortant populaire en 1978, et elle a gagné. Elle n’était en poste que depuis quelques mois lorsqu’un train du Canadien Pacifique transportant des produits chimiques toxiques a déraillé, entraînant des explosions et des déversements de produits chimiques. Mme McCallion a supervisé avec brio l’évacuation de 200 000 résidants de Mississauga, ce qui lui a valu des éloges et une renommée considérables, et elle n’a jamais regardé en arrière.

Ses admirateurs l’ont surnommée « l’ouragan Hazel », en référence à sa capacité à accomplir de grandes choses, notamment en matière de développement, de réseaux de transport en commun et d’infrastructures. Elle avait le sens pratique et c’était une excellente communicatrice.

En tant que sondeuse, j’ai toujours admiré ses taux d’approbation extraordinaires qui, à ma connaissance, étaient plus élevés que ceux de n’importe quel premier ministre au pays. Lors d’une assemblée publique où l’on discutait de la satisfaction par rapport aux services municipaux de Mississauga, on l’a informée que son taux d’approbation s’élevait à 95 % et son taux de désapprobation, à 2 %. « Deux pour cent des citoyens ne sont pas satisfaits, a-t-elle dit, et je les connais tous les deux. » Oui, elle pouvait compter sur les doigts d’une main ses détracteurs.

Hazel McCallion a reçu une multitude d’honneurs au cours de sa vie, y compris l’Ordre du Canada, l’Ordre de l’Ontario et un doctorat honorifique en droit de l’Université de Toronto. D’ailleurs, j’ai fait connaissance avec la mairesse quand À voix égales, un groupe qui promeut la participation des femmes en politique, lui a décerné son prix EVE. Cette journée-là, en 2007, l’hôtel Royal York était bondé de gens présents pour son discours. Toutes les fois que je l’ai rencontrée par la suite, elle ne laissait jamais passer l’occasion de me dire à quel point ce prix lui tenait à cœur, ainsi qu’à quel point il était important pour elle d’être considérée comme un modèle pour les femmes en politique.

C’est certainement ce qu’elle était. Une chose est certaine : elle nous rappelait que les politiciennes ont des styles et des points de vue différents, que les femmes qui ont réussi ne sont pas fondues dans un moule unique et que nous pouvons être fidèles à nous‑mêmes. J’aimais son iconoclasme fougueux. On la surnommait « l’ouragan Hazel » et, pour moi, c’était une véritable force de la nature. Merci.

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