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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Pêches et des Océans et la Garde côtière canadienne

La pêche à la civelle

4 juin 2024


Madame la ministre, ma question porte sur la transformation numérique et l’innovation dans l’industrie des fruits de mer. Des entreprises canadiennes novatrices ont mis au point des solutions numériques fondées sur des normes mondiales qui assurent une solide traçabilité dans les chaînes d’approvisionnement des produits de la mer. Ces innovations sont essentielles pour répondre aux priorités du ministère des Pêches et des Océans, notamment mettre fin aux activités illicites dans la pêche à la civelle.

Je dirais qu’encore une fois, le refus du ministère des Pêches et des Océans de mettre en œuvre des solutions novatrices a entraîné la fermeture de la pêche à la civelle cette saison, ce qui a nui aux pêcheurs titulaires d’un permis et aux collectivités rurales.

Madame la ministre, pourquoi votre ministère n’adopte-t-il pas des pratiques exemplaires et des technologies modernes pour mieux gérer la pêche à la civelle, comme le fait l’État du Maine? Quels plans précis le ministère des Pêches et des Océans a-t-il pour tirer parti de l’expertise canadienne afin de créer une pêche à la civelle plus sûre, plus moderne et mieux réglementée?

L’honorable Diane Lebouthillier, c.p., députée, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne [ - ]

Ce n’est pas de gaieté de cœur que l’on décide d’interdire une pêche ou de prolonger un moratoire, car je suis très au courant de l’impact de ce moratoire sur les communautés.

Je suis allée à Portland, dans le Maine. J’ai rencontré des gens pour savoir de quelle façon on pourrait assurer la protection de la civelle et pour avoir des règles claires et faire la traçabilité du produit. On l’a vu avec toutes les interventions qui ont été faites cette année. Encore cette semaine, on a saisi une quantité de civelles d’une valeur de près de 300 000 $ à l’aéroport de Toronto; il y a deux semaines, on en a saisi une quantité d’une valeur de 500 000 $. On voit le travail important qui se fait pour protéger la ressource et pour vérifier la traçabilité. J’ai bien l’intention de faire en sorte que l’on puisse réouvrir la pêche à la civelle en 2025. L’autre objectif est d’arrêter de vendre de la civelle dans des boîtes de transport, pour que l’on puisse se rendre à un endroit afin de bien évaluer toutes les captures de civelle. Cela fait partie des solutions que Portland a mises en place.

Je suis désolé, madame la ministre, mais cela ne me permet pas de croire que les choses iront mieux l’an prochain. Pas plus tard qu’en janvier dernier, le ministère des Pêches et des Océans a présenté une demande d’information au sujet d’un système de traçabilité de la civelle afin de suivre la récolte, la possession et le mouvement des civelles le long de la chaîne d’approvisionnement canadienne. Le ministère s’est engagé à aller de l’avant en mars, mais c’est le silence radio depuis.

L’approvisionnement est un outil essentiel. L’expérience du Maine a démontré que cela peut être couronné de succès. Quand cette pêche sera-t-elle à nouveau autorisée?

Mme Lebouthillier [ - ]

Je peux vous dire que la pêche sera ouverte en 2025. Nous travaillons en ce moment avec le Conseil du Trésor pour nous assurer que la nouvelle réglementation et les mesures de traçabilité nécessaires sont mises en place.

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