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PÉRIODE DES QUESTIONS — L'industrie

Le processus d'acquisition

12 juin 2025


Ma question s’adresse au sénateur Gold. Les marchés publics sont un obstacle permanent à l’innovation au Canada, car il est extrêmement lent, lourd et coûteux, surtout pour les entreprises innovantes. Les innovateurs peuvent passer des années à prouver officiellement la valeur de leur technologie par l’entremise du programme Solutions innovatrices d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada. Si le gouvernement décide d’acheter une technologie, l’entreprise qui la produit tombe alors sous le coup du Plan de la commercialisation, même il s’agit toujours d’un processus d’approvisionnement normal.

Le nouveau ministre de l’Intelligence artificielle et de l’Innovation numérique, Evan Solomon, a dit dernièrement qu’il s’engageait à se faire le champion de nos entreprises championnes — fabuleux — et à favoriser l’innovation d’ici. Je crains toutefois que les lacunes intrinsèques du système d’approvisionnement ne l’empêchent d’atteindre cet objectif crucial.

Sénateur Gold, que fait le gouvernement, concrètement, pour devenir le meilleur client de l’innovation canadienne de grande valeur et quels indicateurs de rendement clés utilisera-t-il pour évaluer l’efficacité des programmes d’approvisionnement en ce qui a trait à l’innovation?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Je vous remercie de votre question. Les Canadiens ont donné un mandat clair au gouvernement, celui d’apporter de vrais changements, et une partie de ce travail consiste à stimuler l’innovation et l’investissement. Je sais que le gouvernement écoute activement ses partenaires de l’industrie, qu’il s’emploie à alléger les formalités administratives et qu’il est impatient de donner le coup d’envoi aux grands projets d’édification nationale. Comme je l’ai souvent dit, le premier ministre a déjà demandé à ses ministres, y compris le ministre Solomon, de se doter de grands objectifs et d’établir les indicateurs qui permettront d’évaluer les succès obtenus. Je crois comprendre que les ministres se sont attelés à cette tâche.

Je le répète, car je crois qu’il s’agit d’un élément important : le premier ministre et le gouvernement sont conscients de l’importance de l’innovation pour l’économie en général et ils savent que, dans ces secteurs en particulier, qu’il s’agisse d’informatique quantique ou d’intelligence artificielle, elle contribue à la sécurité nationale et permet de créer une économie d’un genre nouveau, tournée vers l’avenir et dans laquelle les Canadiens peuvent être des chefs de file mondiaux.

Merci de cette réponse, sénateur Gold, et de l’enthousiasme que je ressens à l’égard de l’évolution de la situation.

En 2025, le programme électoral du Parti libéral proposait la création d’un bureau de la transformation numérique chargé de centraliser les acquisitions en matière d’innovation. Nous avons vu à quel point la création de nouveaux organes institutionnels peut prendre du temps. Quelles stratégies seront adoptées pour constituer ce bureau rapidement, ce qui prouvera effectivement qu’il pourra travailler à la vitesse de l’innovation, et non à la vitesse de la bureaucratie?

Le sénateur Gold [ - ]

Je n’ai pas d’information sur cette question particulière. Je note avec intérêt — comme beaucoup de Canadiens, sans doute — la récente nomination de Michael Sabia, qui a la réputation et l’expérience, toutes deux bien méritées, d’être une personne sérieuse et déterminée, et qui exige aussi des résultats. Je m’attends à ce que l’équipe se concentre sur l’obtention de résultats dans les meilleurs délais.

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