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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le jour du Souvenir

19 novembre 2024


Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui au sujet du jour du Souvenir de 2024. La semaine dernière, des collègues ont rendu de grands hommages et ont raconté des histoires familiales, mais avant que nous ne commencions à aborder une foule d’autres sujets, je vous invite à songer une fois de plus à cette journée et à la Journée des vétérans autochtones.

Nous étions nombreux à être pressés de rentrer chez nous jeudi soir et vendredi matin. Autour de nous, à Ottawa, nous pouvions voir des centaines de mètres de barrières de sécurité empilées à l’extérieur de l’édifice du Sénat et du Monument commémoratif de guerre du Canada. C’est à peine si je les ai remarquées tandis que je me précipitais vers l’aéroport. Toutefois, en regardant la cérémonie à la télévision, je n’ai pas pu m’empêcher de songer à tous ceux qui travaillent en coulisses afin qu’on se souvienne de cette journée si importante dans nos collectivités, dans la capitale nationale — y compris au Cimetière militaire national — et ici, au Sénat, lors de la cérémonie matinale annuelle du jour du Souvenir, en présence de vétérans. Cette cérémonie a eu lieu la semaine dernière. Si vous n’y avez jamais assisté, la Présidente du Sénat anime un très beau service commémoratif.

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été heureuse de déposer une couronne au nom du Sénat dans ma collectivité, bien qu’on l’ait fait en mon nom cette année. J’étais à l’étranger pour participer à une cérémonie du jour du Souvenir, et, après celle-ci, j’ai regardé celle d’Ottawa en diffusion continue. Cette année, la cérémonie d’Ottawa m’a profondément marquée, plus qu’elle ne l’a jamais fait auparavant, et ce, pour plusieurs raisons. De nombreux conflits importants qui perdurent font rage dans le monde, et l’armée canadienne a été appelée à prêter main-forte. Toutefois, comme de nombreux pays, le Canada a beaucoup de mal à recruter des militaires et à les maintenir en poste. J’ai également observé les anciens combattants à Ottawa, et je me suis rendu compte que les anciens combattants les plus âgés, ceux qui ont combattu dans les conflits qui ont marqué le siècle dernier il y a si longtemps, sont de moins en moins nombreux.

Sans vouloir oublier l’important et la vie d’autant de gens, j’ai également été frappée par le nombre de bénévoles, de ministères, de personnes et de groupes qui assurent la réussite du jour du Souvenir. Je pense à la musique, aux canons, au travail technique, à l’accrochage d’énormes téléviseurs, au protocole, au fait de veiller au confort de chaque ancien combattant, ainsi qu’à la beauté et à l’histoire du Monument commémoratif de guerre du Canada et de l’édifice du Sénat du Canada. D’ailleurs, si vous avez regardé la cérémonie, vous avez vu les immenses arbres, en arrière-plan, qui ont conservé leurs magnifiques couleurs d’automne pour une journée de plus.

Je pense que si je m’attarde à ces réflexions, c’est en raison de mon expérience de sénatrice et de la chance que cela me donne de côtoyer d’anciens combattants. Je siège au Sous-comité des anciens combattants avec d’autres sénateurs. Nous avons entendu des vétérans très traumatisés et stigmatisés nous parler avec franchise des difficultés incroyables qu’ils vivent. J’ai appris à connaître certains de ces vétérans, ce qui m’a permis de bien comprendre les combats qu’ils mènent encore longtemps après la fin de leur service. Le jour du Souvenir nous rappelle le travail que nous devons encore accomplir et ce que nous leur devons pour leurs sacrifices.

Maintenant que le jour du Souvenir est terminé pour une autre année, notre devoir de mémoire, nos efforts et notre soutien ne doivent pas prendre fin pour autant. Nous devons en faire une priorité quotidienne.

Merci, meegwetch.

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