DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — London, en Ontario--Les victimes de la tragédie de Walkerton
5 juin 2025
Je tiens d’abord à remercier mon collègue de m’avoir cédé son temps de parole aujourd’hui pour que je puisse faire une déclaration. Je lui suis très reconnaissante.
Honorables sénateurs, c’est le cœur très lourd que je prends la parole pour déplorer la perte de cinq jeunes porteurs d’avenir le vendredi 23 mai, dans un tragique accident de la route près de Dorchester, en périphérie de London. Ces cinq jeunes vivaient à Walkerton, une petite ville située à environ une heure et demie de là où j’habite, dans le Sud-Ouest de l’Ontario. Comme dans toutes les petites localités, il est difficile de trouver quelqu’un qui n’est pas douloureusement éprouvé par cet horrible accident.
Les victimes sont Mat Eckert, un enseignant et un entraîneur fort apprécié, ainsi que les élèves Olivia Rourke, Rowan McLeod, Kaydance Ford et Danica Baker, des personnes exceptionnelles qui allaient à l’école communautaire du district de Walkerton. Dans une petite localité, la perte d’un seul membre de la communauté est un coup dur, mais dans ce cas-ci, cela dépasse l’entendement.
M. Eckert, qui avait à peine 33 ans, était aimé par ses collègues, ses élèves et les membres de l’équipe de crosse dont il était l’entraîneur, à Owen Sound. En classe, il avait la réputation de savoir susciter l’intérêt de ses élèves.
La famille d’Olivia, qui avait 17 ans, disait d’elle qu’elle était « la lumière de nos vies et une source infinie de gentillesse, de rires, de danses, de chansons et d’amour ».
Rowan, qui avait 17 ans, apportait son énergie, sa compassion et son dévouement aux programmes pour enfants où elle travaillait après l’école et qui aident de nombreuses familles de la région.
Kaydance, qui avait 16 ans et que ses parents chérissaient de tout leur cœur, était une grande sœur fière et affectueuse, qui excellait en athlétisme et dans les programmes de métiers de son école.
Et Danica, qui avait aussi 16 ans, avait une belle énergie qui « illuminait toutes les pièces et tous les terrains de volleyball où elle passait ».
Toutes ces jeunes filles sont décrites comme d’excellentes élèves, des sœurs attentionnées et des personnalités fortes qui apportaient beaucoup à leur milieu.
L’élan de sympathie a été énorme dans la région et dans l’ensemble du pays. Comme l’a déclaré le premier ministre, il s’agit d’une « épreuve inimaginable qu’aucune famille, aucun camarade de classe, aucune école ne devrait avoir à vivre ».
Les Canadiens sont de tout cœur avec les habitants de Walkerton. Samedi matin, par une journée froide et venteuse, je me suis rendue à Walkerton pour rendre hommage aux personnes disparues. En déposant les fleurs et les espadrilles que j’avais apportées, comme on nous invitait à le faire, lors du service commémoratif, j’ai pu prendre conscience des effets dévastateurs de ce tragique accident et du long processus de guérison que chacun devra suivre à sa façon. Moi qui ai déjà vécu des événements semblables lorsque j’étais enseignante et directrice, je sais très bien qu’il faudra énormément de temps avant que la guérison puisse se faire chez les membres de la famille et les amis, mais aussi dans l’ensemble de la collectivité, surtout chez les jeunes élèves de l’école communautaire du district de Walkerton.
Dans les petites localités, l’école secondaire est au cœur de la vie sociale. Les familles, les élèves, les enseignants et les membres du personnel administratif vivront un deuil tout en essayant de faire en sorte que les choses se calment et reviennent à la normale. Les cours seront relégués au second plan, et tous seront contents de voir arriver la fin de juin, qui est habituellement une période de réjouissance.
Le choc, le déni et la colère évolueront différemment dans chaque esprit. À cet âge, à cette étape de la vie et à cette période de l’année, la perte de cinq proches dépasse tout ce qui peut être vécu. Avec le temps, les personnes qui servent de guide pendant cette crise devront aussi recevoir de l’aide à leur tour.
Chers collègues, témoignons ensemble notre sympathie pour la disparition tragique de ces cinq personnes et pour le processus de guérison qui doit faire son chemin. Je vous remercie.