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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le Mois de sensibilisation au trouble du spectre de l'alcoolisation foetale

29 septembre 2022


Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui au nom du sénateur Ravalia et en mon nom personnel pour attirer l’attention de nos collègues sur le neuvième mois de l’année, septembre. Le neuvième jour du neuvième mois est reconnu depuis plus de 20 ans au Yukon comme une journée visant à sensibiliser les gens au syndrome d’alcoolisation fœtale et aux effets de l’alcool sur le fœtus, dorénavant regroupés sous l’appellation de trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale, ou TSAF. À l’échelle mondiale, cette journée est désignée comme la Journée internationale de sensibilisation au TSAF.

Depuis 2020, le mois de septembre est officiellement reconnu dans tout le Canada comme le mois de la sensibilisation au TSAF, une occasion d’attirer l’attention des Canadiens sur ce qu’est le TSAF.

Honorables sénateurs, le TSAF est la principale cause de déficience neurologique du développement au Canada. On estime qu’il touche plus de 1,4 million de Canadiens, soit 4 % de la population. Ce nombre est supérieur à celui de tous les Canadiens atteints d’autisme, de trisomie 21, du syndrome de la Tourette et de paralysie cérébrale réunis.

Les gens atteints du TSAF ont des problèmes de santé importants et des handicaps secondaires, et 90 % d’entre eux ont également des problèmes de santé mentale. Ils éprouvent souvent des difficultés à l’école et au travail et finissent souvent par faire plusieurs séjours dans des établissements correctionnels.

Le chiffre neuf est un autre chiffre important; il représente non seulement le nombre habituel de mois d’une grossesse, mais aussi les répercussions économiques du TSAF. Le coût annuel estimé du TSAF dans tous les secteurs au Canada, y compris ceux de la santé, de la justice, des services sociaux et de l’éducation, s’élève à 9,7 milliards de dollars.

Au départ, j’ai mentionné notre cher collègue le sénateur Ravalia. Dans le but de faire connaître le TSAF, le sénateur Ravalia, la sénatrice Anderson, plusieurs autres collègues et moi-même collaborons avec le réseau canadien de recherche sur le TSAF, connu maintenant sous le nom de CanFASD.

Honorables sénateurs, il est tout à fait possible de prévenir le TSAF. Les territoires et plusieurs provinces ont d’ailleurs mis en place une variété de programmes qui encouragent les grossesses saines, sécuritaires et sans alcool. L’approche nationale recommandée par CanFASD intègre les pratiques exemplaires des programmes de prévention provinciaux et territoriaux; plus important encore, il s’agit d’une approche nationale coordonnée et fondée sur des données probantes, qui soutient les aidants des personnes touchées et uniformise le processus de diagnostic, un processus complexe.

Ce sera un plaisir de discuter de ces initiatives au cours des prochains jours. Nous encourageons les honorables sénateurs à rencontrer des représentants de CanFASD et du réseau de soutien rural pour le TSAF, qui seront sur la Colline le 20 octobre à l’occasion de leur journée de sensibilisation au TSAF. Aujourd’hui, en cette dernière séance du neuvième mois de l’année, nous invitons simplement nos collègues à prendre conscience de l’existence du TSAF et des effets qu’il a sur le Canada et les Canadiens.

Je vous remercie de votre temps et de votre attention, chers collègues. Mahsi’cho, gùnáłchîsh.

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