DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le Mois national de l'histoire autochtone
4 juin 2019
Honorables sénateurs, j’aimerais aujourd’hui souligner le début du Mois national de l’histoire autochtone, qui nous permet d’honorer le patrimoine, la culture et la contribution des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
Pendant des dizaines et des dizaines d’années, les peuples autochtones ont été l’objet d’oppression et de discrimination systémiques de la part de l’État et des autorités en général. Il n’y a pas de mots pour décrire les traumatismes, les souffrances et les torts qu’ils ont subis et dont les contrecoups se font sentir encore aujourd’hui.
Malgré les progrès réalisés depuis quelques années, de graves dangers menacent encore les peuples autochtones du Canada. Nous sommes le segment de la population qui croît le plus rapidement, mais nous demeurons en queue de peloton pour de nombreux indicateurs économiques et sociaux importants.
Le monde dans lequel nous vivons menace aussi notre existence même : érosion de notre culture, de nos langues et de nos coutumes; enlèvement forcé d’enfants à leur famille et à leur milieu; nette surreprésentation des Autochtones dans l’appareil judiciaire; et meurtre ou disparition de femmes et de filles autochtones.
Ce serait très facile de nous laisser abattre par l’énormité de la tâche devant nous. Pourtant, nous sommes encore nombreux à être optimistes. La force de caractère et la résilience des peuples autochtones sont absolument extraordinaires. Tous les jours, aux quatre coins du pays, nous défendons nos droits et ceux des autres. Nous travaillons sans relâche pour que les générations suivantes puissent aspirer à un avenir meilleur. Nous ne nous arrêterons jamais. Nous n’avons pas peur.
Chers collègues, je vous invite à profiter du mois qui vient pour réfléchir à l’histoire que nous partageons tous ensemble — y compris à ses chapitres les plus sombres —, mais aussi pour aller à la rencontre des peuples autochtones, à tisser des liens avec eux et à tirer des leçons de ce qu’ils ont à nous apprendre.
Je demande aussi à chacun d’entre vous de faire quelque chose de concret — ici et à l’extérieur de ces murs — pour que le Canada soit un pays plus juste, plus égalitaire et plus inclusif, pour les peuples autochtones et pour tout le monde. Wela’lin. Je vous remercie.