PÉRIODE DES QUESTIONS — Les pêches et les océans
La sécurité des bateaux de pêche
30 novembre 2023
Sénateur Gold, la semaine dernière, le Bureau de la sécurité des transports du Canada a publié un rapport sur une enquête concernant le chavirement d’un bateau de pêche, le Tyhawk, ayant causé la mort de deux pêcheurs mi’kmaqs en 2021. Le bureau a noté que le ministère des Pêches et des Océans avait devancé d’office la date du début de la lucrative pêche au crabe des neiges de presque trois semaines comparativement aux années précédentes sans évaluer les impacts combinés de facteurs liés à l’économie, à la conservation et à la sécurité, notamment la plus grande probabilité que les eaux soient plus froides et qu’il y ait de la glace et de la pluie verglaçante, et que les pêcheurs soient plus fatigués parce que la saison de la pêche débutait à minuit.
Afin de prévenir d’autres accidents et pertes de vie, je pose la question suivante : quand et comment le ministère mettra-t-il en œuvre la recommandation demandant la détermination exhaustive des dangers et l’ajout d’une expertise indépendante en matière de sécurité pour toutes les décisions relatives à la gestion des ressources halieutiques?
Je vous remercie d’avoir posé cette question et de souligner l’importance de ces enjeux pour la sécurité des pêcheurs et de l’industrie. En tant qu’ancien membre du Comité des pêches et des océans, je suis bien conscient de ces enjeux.
Je n’ai certainement pas de réponses exactes à vous donner. Je sais que les considérations de sécurité étaient au cœur du rapport que le Sénat a présenté au gouvernement il y a quelques années sous la présidence du sénateur Manning. À ma connaissance, le ministère travaille à mettre en œuvre ces recommandations. Je m’informerai sans faute au sujet de la question que vous avez posée.
Merci, sénateur Gold. Je suis impatient d’avoir une réponse détaillée.
Le décès de Craig Sock et de Seth Monahan aurait pu être évité. En fait, quelques jours avant que le Tyhawk ne chavire, la Première Nation d’Elsipogtog avait demandé que soit repoussée l’ouverture de la saison parce qu’il y avait encore de la glace sur les eaux, ce qui présentait un danger pour ses membres. Combien d’autres pêcheurs devront perdre la vie avant que Pêches et Océans Canada respecte les droits et les connaissances des Mi’kmaqs qui pêchent dans ces eaux depuis des temps immémoriaux?
Cet accident est tragique et malheureux, et force est de reconnaître que trop de tragédies du genre se produisent. Les droits des Mi’kmaqs et d’autres communautés autochtones de pratiquer la chasse et la pêche de subsistance sont clairement établis dans la loi et doivent être respectés et reconnus à l’échelle du gouvernement, au même titre que la contribution du savoir autochtone pour s’assurer que les pratiques sont sûres.