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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de la Sécurité publique

L'extrémisme de droite

31 mai 2023


L’honorable Ratna Omidvar [ + ]

Merci, monsieur le ministre, d’être parmi nous aujourd’hui. Je voudrais vous interroger sur la montée des mouvements d’extrême droite au Canada. On a pu observer certains de ces débordements s’opérer en temps réel lorsque des membres du « Convoi de la liberté » ont terrorisé les habitants d’Ottawa pendant trois semaines. Que fait le gouvernement pour suivre ce phénomène? Plus précisément, surveillez-vous la manière dont ces extrémistes influencent les politiciens au Canada? Les agences de renseignement informent‑elles les parlementaires ciblés par les mouvements d’extrême droite? Je sais que l’on parle de l’ingérence étrangère, mais qu’en est-il de l’ingérence nationale?

L’honorable Marco E. L. Mendicino, c.p., député, ministre de la Sécurité publique [ + ]

Je tiens à vous remercier, madame la sénatrice, pour cette question. Comme vous, je suis profondément préoccupé par la montée de l’extrémisme de droite, qui constitue un mouvement et un phénomène fondés sur des motivations idéologiques extrêmes. Nous l’avons constaté sous différentes formes, notamment lors des blocages illégaux qui ont eu lieu il y a un peu plus d’un an.

Pour être clairs, nous parlons ici d’un tout petit groupe d’individus endurcis qui ont participé à cette opération et — pour reprendre les termes utilisés publiquement par la cellule de Coutts — qui se disaient prêts à « tomber » pour leur cause. Nous devons tous être très lucides sur la nature de cette menace.

Parallèlement, le gouvernement a pris des mesures concrètes en dressant la liste d’entités telles que les Proud Boys, un groupe notoire de suprémacistes blancs basé en grande partie aux États‑Unis. Nous devons continuer à être vigilants et à donner les outils nécessaires à nos institutions pour qu’elles puissent analyser les renseignements, mais aussi pour qu’elles le fassent de la bonne manière. Voilà ce que nous faisons en matière de responsabilité et d’application de la loi.

Par ailleurs, le gouvernement doit consulter les Canadiens pour examiner les causes profondes de ces mouvements et y répondre par des stratégies de dialogue concernant la désinformation, afin de réduire les risques à mesure que nous avançons. C’est le travail que nous faisons avec le G7, le Groupe des cinq et d’autres.

Je vous remercie, monsieur le ministre.

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