PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances
Le fonds du Régime de pensions du Canada
21 novembre 2024
Sénateur Gold, le Bureau du surintendant des institutions financières, ou BSIF, a reconnu que les institutions financières du Canada, notamment nos régimes de pension, investissent dans des projets d’énergie renouvelable et environnementaux à l’étranger, mais qu’ils s’entêtent à investir dans les combustibles fossiles au Canada. Cette tendance troublante nuit à la transition du Canada et a un effet négatif sur l’innovation, la compétitivité et la productivité du Canada.
Le gouvernement a publié une taxonomie de l’investissement durable à application volontaire. Que prévoit-il faire d’autre pour inverser cette tendance à la hausse des investissements dans le secteur canadien de l’énergie? Quels nouveaux pouvoirs peut-il accorder au Bureau du surintendant des institutions financières afin d’encourager plus d’investissements dans des projets d’énergie renouvelable qui sont alignés sur le climat?
Je vous remercie de votre question, sénatrice.
Je crois que la majorité d’entre nous comprend qu’au XXIe siècle, une économie concurrentielle est une économie carboneutre. Notre gouvernement saisit les avantages économiques du Canada afin d’attirer des investissements et de faire en sorte que les travailleurs et les collectivités du Canada obtiennent leur juste part dans la course mondiale vers la carboneutralité.
C’est pourquoi — comme vous l’avez mentionné — le gouvernement a publié des lignes directrices canadiennes sur l’investissement durable et la communication de renseignements en lien avec les changements climatiques pour les grandes entreprises. Cela permettra d’accélérer l’apport de capitaux privés, favorisera la croissance de notre économie et la création d’emplois rémunérateurs ainsi que l’atteinte des objectifs de carboneutralité d’ici 2050. Ces initiatives de finance durable vont attirer davantage de capitaux privés vers des activités essentielles à la création d’une économie carboneutre durable pour les Canadiens.
On rapporte que M. Chambers, l’un des directeurs généraux d’Investissements RPC, siège également au conseil d’administration de Teine Energy, une société pétrolière et gazière qui plaide en faveur du retrait du plafonnement fédéral des émissions du secteur pétrolier et gazier. Le conflit d’intérêts entre ces deux fonctions est évident : d’un côté, il privilégie les profits à court terme et il alimente la crise climatique, et, de l’autre, il devrait se concentrer sur le bien-être à long terme des travailleurs.
En outre, au moins un administrateur au sein de 7 des 11 plus grands gestionnaires de régime de pensions au Canada est actuellement directeur ou cadre d’une entreprise de combustibles fossiles.
Je regrette, sénatrice Galvez, mais vous n’avez que 30 secondes pour une question complémentaire.
Merci d’avoir soulevé cette question, sénatrice. Je crois savoir où vous voulez en venir.
Le Canada se trouve dans une position unique et difficile parce que nous sommes un pays qui produit du pétrole et du gaz, et notre économie ainsi que le bien-être de nombreuses régions continuent d’en dépendre. Qui plus est, nous sommes un pays qui joue un rôle de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques.
En ce qui concerne les régimes de pensions et les personnes qui siègent à leur conseil d’administration, il s’agit d’organismes indépendants qui prennent leurs propres décisions...
C’est 30 secondes pour la réponse aussi.