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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères et le commerce international

Les relations sino-canadiennes

15 mai 2020


L’honorable Leo Housakos [ + ]

Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat.

Monsieur le leader du gouvernement, vous vous souvenez peut-être que, en 2014, des pirates informatiques parrainés par l’État chinois se sont infiltrés dans des ordinateurs du Conseil national de recherches du Canada, ce qui a coûté des centaines de millions de dollars au gouvernement fédéral d’alors. Comme le régime communiste chinois a déjà tenté de voler de la propriété intellectuelle, des secrets industriels et d’autres biens de nature délicate, pourquoi le gouvernement fédéral a-t-il décidé, par l’entremise du Conseil national de recherches, de conclure une autre entente avec la Chine pour mettre au point un vaccin avec le soutien d’une entreprise chinoise et en partenariat avec l’académie chinoise des sciences médicales militaires?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat)

Nos relations avec la Chine sont très compliquées. Je remercie l’honorable sénateur de sa question et de son intérêt soutenu à l’égard de cet enjeu important des relations sino-canadiennes.

L’ensemble de la communauté internationale s’emploie à trouver un vaccin pour faire face à cette pandémie mondiale. Il serait irresponsable pour le Canada — ou pour tout autre pays — de ne pas s’intéresser aux efforts déployés par d’autres pays pour mettre au point des vaccins prometteurs, qu’il vaut la peine d’examiner et de tester.

Le gouvernement du Canada et les agences responsables de ces questions à l’échelle fédérale collaborent avec de nombreux laboratoires et pays, ainsi qu’avec l’éminent milieu de la recherche canadien pour veiller à ce que les protocoles liés aux tests et aux évaluations soient conformes aux normes les plus élevées afin de protéger la santé des Canadiens.

Le sénateur Housakos [ + ]

Monsieur le leader du gouvernement, le gouvernement Trudeau ne cesse de dire à quel point les relations entre le Canada et la Chine sont compliquées. En réalité, la relation semble très compliquée pour le gouvernement, mais elle est très simple pour les Canadiens. La Chine ne respecte ni la démocratie ni les droits de la personne, ni la primauté du droit, mais nous, oui.

Monsieur le leader du gouvernement, le gouvernement prétend être très préoccupé par les Canadiens d’origine chinoise qui sont victimes de racisme et d’intimidation en cette ère de COVID-19. Toutefois, vous semblez moins inquiet quand ce sont des émissaires de Pékin qui sont à l’origine de cette intimidation, voire de cette violence, qui ciblent des militants pro-démocratie d’origine chinoise ici même au Canada. La semaine dernière, CBC/Radio-Canada, le radiodiffuseur d’État, s’en est pris au Epoch Times, un organe de presse indépendant dirigé par des Canadiens pro-démocratie d’origine chinoise. Est-ce que le gouvernement et vous comptez condamner ce geste?

Tout cas de harcèlement et d’intimidation au Canada est profondément troublant et devrait l’être pour tous les Canadiens. Le gouvernement prend très au sérieux le fait que des agents étrangers commettent de tels actes au pays.

Au titre des lois internationales et des lois canadiennes, tous les représentants étrangers qui se trouvent au pays, y compris les représentants chinois, ont la responsabilité et le devoir de respecter les lois et les règlements du Canada. Le gouvernement saisira toutes les occasions pour demander à la Chine d’honorer ses obligations internationales, y compris de respecter l’attachement des Canadiens à la liberté d’expression, la liberté d’association, la liberté de religion et la liberté de croyance.

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