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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères

Les relations sino-canadiennes

22 juin 2020


L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition) [ - ]

J’ai une question à poser au leader du gouvernement au Sénat à propos de la situation très grave dans laquelle se trouvent Michael Spavor et Michael Kovrig en prison.

Ces hommes sont détenus en Chine depuis décembre 2018; aujourd’hui, c’est leur 561e jour de détention. Je ne peux qu’imaginer ce que leurs familles doivent endurer.

J’ai cru comprendre que le père de M. Kovrig est très malade. Ils ont passé près de deux ans loin de leur famille. Pendant la première année, ils se sont vus refuser le droit d’avoir un avocat, ont subi des interrogatoires trois fois par jour et ont été abandonnés dans des cellules où la lumière était allumée en permanence. Ces Canadiens ont énormément souffert dans des conditions innommables. Je ne peux pas m’empêcher de penser à la détention d’un pasteur canadien en Corée du Nord lorsque nous formions le gouvernement, sous le leadership du premier ministre Harper. Ses conditions de détention étaient tout aussi incroyables et ignobles.

Au cours de sa conférence de presse sur les marches de Rideau Cottage, aujourd’hui, le premier ministre a dit déplorer la décision de la Chine, qu’il juge totalement inacceptable. Nous sommes tout à fait d’accord. Vous avez donné certaines garanties, mais au-delà des paroles du premier ministre, monsieur le leader, quelles mesures concrètes le gouvernement va-t-il prendre pour aider les deux Canadiens détenus en Chine?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat)

Je vous remercie encore une fois de la question. Il faut continuer de la poser régulièrement, car nous avons tous à cœur le sort des Canadiens qui sont détenus pour des motifs arbitraires.

Le gouvernement prend des mesures et des initiatives concrètes. Or, dans des affaires comme celles-là — où les relations diplomatiques sont complexes —, un de vos collègues a fait valoir à juste titre qu’il ne s’agit pas des seuls dossiers sur lesquels le Canada est en profond désaccord avec la Chine. Rappelons que l’intégration de notre économie est de plus en plus grande et que certains secteurs éprouvent de graves difficultés. Il s’agit d’une situation complexe et, par conséquent, une grande partie du travail doit se faire derrière des portes closes. À ma connaissance, le gouvernement ne ménage aucun effort.

Toutefois, nous ne devrions pas minimiser les difficultés que nous occasionnent nos relations avec la Chine, vu les vastes problèmes auxquels se heurtent aussi nos alliés face à ce pays et la situation dans laquelle nous nous retrouvons étant donné le lien d’interdépendance de la chaîne d’approvisionnement mondiale avec la Chine.

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