PÉRIODE DES QUESTIONS — La défense nationale
Les allégations à l'endroit du général Vance
17 juin 2021
Ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Les révélations troublantes au sujet des inconduites sexuelles au sein des forces armées continuent de s’accumuler. Plus troublant encore, malgré les rapports, les dénonciations et ce qu’on peut qualifier de tentative de camouflage d’information, le premier ministre Trudeau maintient en poste l’actuel ministre de la Défense nationale.
Dans une ultime tentative de sauver les apparences et de ne pas intervenir, le premier ministre a commandé une nouvelle enquête, en plus de celle qui a déjà été menée par l’ex-juge Marie Deschamps. À moins d’être ignorant en matière de politique, on peut déjà prédire les conclusions de cette redondante et inutile enquête.
En étant ses complices, les membres du gouvernement de Justin Trudeau font également de l’obstruction à toute procédure qui pourrait faire la lumière sur le dossier du général Vance.
Pouvez-vous nous expliquer, monsieur le leader, comment votre premier ministre peut à la fois être sensible au sort des victimes d’inconduites sexuelles au sein des forces armées et tout faire pour retarder la mise en place de solutions et empêcher que la vérité soit connue des Canadiens et des Canadiennes?
Je vous remercie de vos questions; vous avez soulevé plusieurs enjeux.
Tout d’abord, le ministre de la Défense nationale a toujours suivi toutes les règles et les processus appropriés lorsque les allégations d’inconduites sexuelles ont été portées à son attention. Comme je l’ai répété à maintes reprises dans cette enceinte, le gouvernement s’est engagé à transformer de fond en comble la culture institutionnelle des Forces armées canadiennes.
Pour ce qui est des comités, le gouvernement respecte le travail qui se fait en comité parlementaire, entre autres celui qui étudie le dossier du général Vance. Le ministre de la Défense nationale a comparu trois fois au comité de l’autre endroit, et ce, pendant plus de six heures.
D’ailleurs, il est faux de dire que le gouvernement ne fait rien. Au contraire, il met la main à la pâte afin de régler ce problème qui, malheureusement, est difficile à résoudre. Le gouvernement s’est engagé à faire tout ce qu’il faut pour le régler.
Monsieur le représentant du gouvernement, j’essaie de comprendre votre réponse. Ne trouvez-vous pas honteux ce que nous sommes tous en mesure de constater?
Je n’ai pas honte, si j’ai bien compris la question. Au contraire, le gouvernement fait beaucoup pour régler un problème qui traîne depuis trop longtemps, mais qui est difficile à régler. C’est toute la culture institutionnelle des Forces armées canadiennes qui doit changer, et nous ferons tout pour la changer.