PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances
Le rapport du directeur parlementaire du budget
21 juin 2021
Honorables sénateurs, ma deuxième question s’adresse également au leader du gouvernement.
Monsieur le leader, le directeur parlementaire du budget nous a encore mis en garde le mois dernier : la grande partie des 100 milliards de dollars de soi-disant dépenses de relance du gouvernement Trudeau arrivera trop tard pour être utile. Il prévoit en fait que ces dépenses mal gérées de 100 milliards de dollars d’argent emprunté feront augmenter l’inflation cette année, l’année prochaine et en 2023. Selon lui, cela entraînera une augmentation du taux directeur de la Banque du Canada de 50 points de base afin de contenir l’inflation, ce qui aura pour effet « [...] d’augmenter directement les frais de la dette publique, car la dette existante est refinancée et les besoins d’emprunt futurs sont financés à des taux plus élevés [...] »
Monsieur le leader, le gouvernement est-il au courant de la mise en garde du directeur parlementaire du budget selon laquelle le soi-disant fonds de relance fera plus de mal que de bien? Est-ce que vous reconsidérez ce plan mal conçu?
Le gouvernement est certainement au courant du rapport du directeur parlementaire du budget et il prend au sérieux ses observations. Il demeure d’avis que les mesures annoncées et auxquelles vous faites référence profiteront à l’économie et nous aideront à sortir plus fort de cette période. De surcroît, le gouvernement surveille attentivement tous les indicateurs de l’économie, y compris l’inflation.
Je parierais sur le directeur parlementaire du budget plutôt que sur le gouvernement, étant donné le bilan de celui-ci — 9 fois sur 10 certainement, et peut-être même 10 fois.
Monsieur le leader, l’inflation a augmenté de 3,6 % en mai, un sommet jamais atteint depuis plus d’une décennie. Selon l’Institut Angus Reid, 9 Canadiens sur 10 disent qu’au cours des six derniers mois, il leur en coûte plus cher pour rénover leur maison, pour acheter une nouvelle maison, pour faire le plein d’essence et acheter l’épicerie pour leur ménage.
Monsieur le leader, pourquoi le gouvernement insiste-t-il pour emprunter 100 milliards de dollars pour stimuler une économie qui n’en a pas besoin, à faire augmenter les taux d’intérêt par un demi-point de pourcentage, à augmenter les coûts pour tous les Canadiens et, par le fait même, à faire monter en flèche les frais de la dette publique?
Le gouvernement soutient que les mesures qu’il a prises et annoncées serviront les intérêts des Canadiens. Il continue d’exercer une surveillance attentive et prudente de l’économie. L’avenir le dira.
À cet égard, je ne peux pas m’empêcher de rappeler à la Chambre la nature des questions que l’on m’a posées durant des mois et des mois concernant l’approche terrible et désastreuse du Canada en matière d’approvisionnement en vaccins. On ne me pose plus ces questions parce que, comme je l’ai affirmé pendant de nombreux mois, le gouvernement demeure déterminé à suivre son plan et il a toujours confiance en sa capacité d’atteindre son objectif, voire le dépasser.
Encore une fois, lorsque nous nous réunirons de nouveau dans les prochains mois, j’aurai l’occasion de voir si l’intendance prudente de notre économie en cette période difficile continuera à tenir.