PÉRIODE DES QUESTIONS — Le commerce international
Le commerce entre le Canada et les États-Unis
15 décembre 2021
Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Sénateur Gold, la semaine dernière, nous avons remarqué que deux ministres canadiens ont informé les autorités américaines que si certains irritants commerciaux étaient adoptés aux États-Unis, le gouvernement canadien prendrait des mesures commerciales contre ces irritants. Je parle ici de l’incitatif pour l’achat de véhicules électriques américains.
La question que je me pose est la suivante : pourquoi le gouvernement canadien n’a-t-il toujours rien fait concernant l’irritant commercial qui a déjà été adopté, soit l’interdiction d’exporter les pommes de terre de l’Île-du-Prince-Édouard aux États-Unis?
Merci pour votre question. En ce qui a trait aux enjeux commerciaux auxquels sont confrontés le Canada et les États-Unis, je comprends que celui concernant les pommes de terre revêt une importance particulière pour l’Île-du-Prince-Édouard et les agriculteurs, les transformateurs et les habitants de cette région.
La mesure en question a été prise par le Canada et se voulait une solution à court terme pour veiller à ce que les agriculteurs du Canada et de l’Île-du-Prince-Édouard ne subissent pas les contrecoups de mesures encore plus sévères, voire pernicieuses. Le Canada demeure déterminé à défendre les intérêts de l’industrie agricole canadienne, que ce soit à l’Île-du-Prince-Édouard ou ailleurs, ou qu’il s’agisse de problèmes liés au bois d’œuvre ou à d’autres secteurs, et il prendra les mesures qui s’imposent en temps opportun.
Nous vous savons gré de votre appui, sénateur Gold. Les habitants de l’Île-du-Prince-Édouard sont reconnaissants des beaux discours pleins de commisération, mais ils se demandent pourquoi on ne fait rien.
Nous entendons parler d’un problème susceptible de devenir un irritant commercial — important à la fois pour l’Ontario et le Canada —, mais qui ne s’est pas encore manifesté, alors que nous sommes aux prises avec un irritant commercial déjà en place, et le gouvernement du Canada n’a pas envoyé de lettres semblables ou indiqué quelles mesures commerciales il compte prendre. Vous parlez des producteurs et des travailleurs du secteur de la pomme de terre. Il y a également 5 000 camions qui transportent des pommes de terre aux États-Unis chaque année. L’affaire a des conséquences considérables sur l’ensemble de l’économie de l’Île-du-Prince-Édouard, du même ordre que celles qu’entraînerait l’exclusion des voitures électriques pour l’Ontario. Pourquoi deux poids, deux mesures? Plutôt que des paroles rassurantes, les Prince-Édouardiens veulent de l’action de la part du gouvernement du Canada, et ce, dès maintenant.
Merci de votre question. Les répercussions des irritants commerciaux sur les transporteurs de l’Île-du-Prince-Édouard, les producteurs et tous ceux concernés sont aussi préoccupantes pour le gouvernement du Canada que les répercussions sur l’industrie automobile en Ontario ou l’industrie forestière partout au pays. Des problèmes distincts appellent des solutions distinctes. Le gouvernement canadien n’est pas inactif; il mise simplement sur des outils et des voies appropriés à chaque cas.