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PÉRIODE DES QUESTIONS — La santé

La décriminalisation de la drogue

30 avril 2024


L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition) [ + ]

Monsieur le leader du gouvernement, vendredi dernier, le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique a admis que l’expérience de décriminalisation de la drogue qu’il a entreprise avec le gouvernement Trudeau est une terrible erreur. Il a demandé que soit modifiée de toute urgence l’exemption qui permet la consommation de drogues dures dans des lieux publics tels que les hôpitaux, les plages et les parcs. Il est scandaleux de voir qu’au lieu d’accéder à cette demande rapidement afin de sauver des vies, les membres du Cabinet Trudeau choisissent de défendre leur politique radicale désastreuse.

Monsieur le leader, pourquoi le gouvernement Trudeau met-il autant de temps à agir? Agira-t-il dès aujourd’hui?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat)

Je vous remercie de votre question.

Comme le savent tous les sénateurs, le gouvernement de la Colombie-Britannique avait demandé au gouvernement de pouvoir mener un projet pilote de trois ans axé sur la décriminalisation de la drogue dans la province. Le projet n’a qu’un an. Comme l’a annoncé la ministre Saks, le gouvernement étudie la demande de la Colombie-Britannique, tout comme il étudie, soit dit en passant, la demande de la Ville de Toronto pour un projet pilote similaire. Le gouvernement étudie ces demandes. Il prend très au sérieux son partenariat avec les provinces en ce qui concerne l’administration de la justice et des questions de santé, car il s’agit bien d’une question de santé.

Le programme demandé par la Colombie-Britannique permet de sauver des vies. Les ajustements à ce programme que le gouvernement ​​britanno-colombien a demandé au gouvernement fédéral d’envisager sont en cours d’examen.

La sénatrice Martin [ + ]

Pourtant, on trouve de la drogue dans les hôpitaux, monsieur le leader, et les infirmières et le personnel hospitalier sont en danger. Il y a des trafiquants de drogue. L’approvisionnement n’est pas sécuritaire; cela n’existe pas. Cela fait quatre jours. On aurait dû accepter la demande du premier ministre Eby sans délai. Le gouvernement Trudeau s’accroche à une expérience mortelle et infructueuse qui a ruiné des milliers de vies dans toute ma province.

Est-il plus important pour le gouvernement Trudeau de s’en tenir à cette politique infructueuse que d’admettre qu’il s’est trompé?

Si j’ai bien compris, le gouvernement de la Colombie-Britannique n’a pas demandé qu’on mette fin au projet, mais qu’on procède simplement à des ajustements afin que les drogues ne puissent pas être consommées sur la place publique. Même si vous avez le droit de le faire dans l’opposition, décrire ce problème de santé foncièrement grave en des termes aussi tranchés et incorrects est trompeur pour les personnes qui ont des problèmes de toxicomanie et pour les gouvernements qui tentent de le traiter.

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