PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances
Le coût de la vie
23 octobre 2024
Sénateur Gold, nous avons tenté de poser poliment des questions concernant un grave problème au pays : la faim. Les files d’attente aux banques alimentaires continuent de rallonger. Or, vous vous contentez de nous répéter la même rengaine. En fait, vous avez l’audace de qualifier cette croissance de la faim, du recours aux banques alimentaires et de la pauvreté d’« insécurité alimentaire ».
Les gens meurent de faim au pays. Je vous encourage à m’accompagner dans notre ville natale, Montréal, à y visiter Jeunesse au soleil et à comparer les statistiques actuelles à celles d’il y a 20 ans, 15 ans et 5 ans. Je vous invite également à sortir de votre bulle et à m’accompagner sur la rue Notre-Dame, à l’est du pont Jacques-Cartier. Vous y verrez tous les itinérants et les gens qui souffrent non pas d’insécurité alimentaire, mais de faim et qui longent le boulevard. On les compte par centaines. Il y a de jeunes familles qui n’ont pas les moyens de se loger, de se nourrir ou d’acheter de l’essence pour conduire leurs enfants à l’école. Je vous demande de venir avec moi pour leur expliquer en quoi les politiques du gouvernement actuel fonctionnent.
Sénateur Housakos, avec tout le respect que je vous dois, ayant passé ma vie d’adulte à Montréal, à travailler pour le bien non seulement de ma propre collectivité, mais aussi de la collectivité en général, et ayant offert mon soutien, du financement et mon aide comme bénévole à des soupes populaires et des banques alimentaires, je n’ai pas besoin de vous accompagner pour connaître les difficultés auxquelles les gens de ma ville et d’ailleurs doivent faire face.
Si vous vous opposez à l’utilisation du terme « insécurité alimentaire », vous m’excuserez d’avoir employé un terme qui serait par ailleurs acceptable pour décrire la situation en général. Je ne veux pas avoir à défendre ma façon de m’engager. Cependant, je tiens à dire, encore une fois, que votre façon d’aborder ces questions importantes ne donne pas une idée juste des problèmes...
Merci, sénateur Gold.
Sénateur Gold, je ne remets pas en question votre engagement personnel ni la charité dont vous et votre famille avez fait preuve. Je sais que vous vous êtes montré charitable, tout comme moi. Je remets en question les résultats du gouvernement que vous représentez et l’incidence sur la population. Ce que je veux dire, c’est que si vous pensez que nous agissons de manière partisane et politique et que nous utilisons des slogans, allons à Jeunesse au Soleil ou sur la rue Notre-Dame pour discuter avec les Canadiens. Vous pourrez y faire valoir la taxe sur le carbone et l’excellent travail du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté et contre la faim.
Sénateur Housakos, ce que je vous ai dit, manifestement en vain... mais je comprends que vous avez un travail à faire et que vous le faites à votre manière.
Mon travail à moi consiste à vous expliquer, ainsi qu’aux Canadiens, que le gouvernement fédéral contribue à résoudre un problème très complexe et qu’il travaille en partenariat avec de nombreux autres ordres de gouvernement et avec la société civile pour s’attaquer à ce problème, qui ne relève pas exclusivement du gouvernement, même si vous voulez tout mettre dans le même panier. Ce n’est tout simplement pas vrai, et c’est...
Merci, sénateur Gold.