PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique
L'ingérence étrangère
30 octobre 2024
Sénateur Gold, pendant trop longtemps, votre gouvernement a prétexté que des enquêtes sont en cours et qu’il y a des renseignements classifiés pour éviter de répondre à des questions ou de faire quoi que ce soit pour lutter contre l’ingérence étrangère dans ce pays. Mais comme nous l’avons vu avec votre façon de gérer la situation de l’Inde, il n’y a aucune préoccupation de ce genre dans ce cas précis. L’automne dernier, le premier ministre a pris la parole à la Chambre pour en discuter ouvertement par opportunisme politique. Il y a quelques semaines, la GRC a tenu une conférence de presse à ce sujet, encore une fois par opportunisme politique. Nous savons maintenant que la conseillère à la sécurité nationale de M. Trudeau a divulgué des renseignements à des journaux étrangers, encore une fois par opportunisme politique. Pendant ce temps, votre gouvernement refuse de divulguer les noms des parlementaires nommés dans le rapport du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement. Pourquoi? Est-ce par opportunisme politique?
Maintenant, honorables collègues, des soupçons pèsent sur tous les parlementaires. Pas plus tard que cette semaine, on a appris que le sénateur Woo et un ancien collègue étaient nommés dans le rapport.
Sénateur Gold, en quoi tout cela est-il utile? Le gouvernement va-t-il publier les noms et nous permettre d’aller au fond des choses une fois pour toutes?
Sénateur Housakos, c’est vraiment fort de vous entendre parler d’opportunisme politique alors que votre chef, qui aspire à diriger le gouvernement, refuse de demander la cote de sécurité que tous les autres chefs ont obtenue...
Il est également irresponsable de croire cela, au mépris des risques importants que comporte la divulgation publique pour la sécurité nationale et la vie privée des individus. C’est pour ces raisons que des habilitations de sécurité sont nécessaires et la juge Hogue a accepté que ces informations ne soient pas divulguées publiquement.
Établir un lien entre les menaces que l’Inde et d’autres pays font peser sur notre pays par opportunisme politique et de ressortir une fois de plus ce genre de propos manque de sérieux.
Sénateur Gold, il est très décevant de voir que même vous colportez des théories du complot. Vous savez très bien que le SCRS peut informer M. Poilievre à tout moment en vertu de la loi et des mesures de réduction de la menace. C’est la loi. Contrairement au premier ministre, M. Poilievre ne cherche pas à protéger ses arrières; il se soucie plutôt de l’intérêt supérieur de ce pays. M. Poilievre pense que tous les Canadiens devraient savoir qui a été compromis. Il veut plus de transparence, alors que M. Trudeau veut plus de secrets. Voilà ce qu’il en est.
Qu’est-ce que le Cabinet du premier ministre et Justin Trudeau ont à cacher? Publiez les noms et expliquez ce qu’on reproche à ces personnes.
La passion avec laquelle vous continuez de répéter cela ne change en rien ma réponse. Comme l’a dit le grand John McEnroe à un arbitre : « Parlez-vous sérieusement? » Ce n’est pas une façon sérieuse de parler d’importants enjeux de sécurité nationale.