PÉRIODE DES QUESTIONS — L'immigration, les réfugiés et la citoyenneté
Les niveaux d’immigration
31 octobre 2024
Sénateur Gold, le premier ministre a finalement cédé aux pressions et a annoncé la semaine dernière une importante réduction des cibles d’immigration permanente et temporaire.
Comme c’est souvent le cas, nous sommes devant une décision politique qui me semble un peu irréfléchie et qui a été annoncée sans planification.
L’une de ces conséquences, c’est qu’une entreprise de portes d’acier de Sherbrooke va perdre 50 soudeurs qui sont des travailleurs temporaires et qu’elle devra aller faire sa production aux États-Unis. Pire encore, elle n’est pas la seule dans cette situation.
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi le premier ministre est incapable d’avoir une vision de l’immigration qui protège économiquement nos PME?
Je vous remercie pour la question.
Comme je l’ai souvent dit à ce sujet, le gouvernement a dû prendre des décisions difficiles pour retrouver un juste équilibre entre nos besoins, économiques et autres, et notre capacité — capacité de nos services sociaux, de nos réseaux d’éducation et ainsi de suite. Pour accueillir ces personnes, il faut être en mesure de les intégrer comme il faut.
Le gouvernement du Québec vient d’annoncer des coupes majeures en immigration pour ses propres raisons. Cela prouve le défi auquel font face tous les gouvernements. Le gouvernement va continuer de chercher à atteindre un juste équilibre pour bien protéger tous nos besoins sociaux et économiques.
Monsieur le leader, plutôt que de restreindre les travailleurs essentiels, pouvez-vous nous expliquer pourquoi votre gouvernement est incapable de faire sérieusement des efforts pour refouler dès leur arrivée ceux qui ne doivent pas entrer au pays, ce qui permettrait d’économiser plus de 425 millions de dollars en frais d’hôtel et de subsistance?
Sérieusement, est-il trop tard pour que ce premier ministre accouche d’un vrai plan de contrôle efficace?
Merci pour la question.
Au Canada, nous sommes une société de droit. Nos lois, comme la Charte constitutionnelle, mais aussi nos obligations internationales font en sorte qu’on ne peut pas simplement, pour des raisons politiques, nier les droits et les intérêts de ceux qui demandent l’asile au Canada.