PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires mondiales
Le conflit dans la bande de Gaza
5 novembre 2024
Sénateur Gold, la dernière fois que je vous ai demandé ce que le Canada faisait pour arrêter le massacre de civils et d’enfants à Gaza, vous avez répondu que le décès de civils était effectivement regrettable, mais qu’Israël avait le droit de se défendre et que c’était la faute du Hamas de toute façon.
Depuis, le gouvernement israélien a tué des milliers d’autres Palestiniens innocents, bombardé des hôpitaux et de prétendues zones de sécurité, et bloqué l’aide humanitaire destinée à Gaza, pour ne nommer que quelques-unes des horreurs qu’on voit aux nouvelles.
Quand le gouvernement du Canada va-t-il cesser de se faire le complice de ces violations du droit humanitaire international à Gaza et sanctionner Israël pour ses actions?
Sénateur Woo, avec le plus grand respect, vos hypothèses — et je ne sais pas trop d’où vous les tenez — sont incorrectes.
Premièrement, l’aide humanitaire continue de parvenir à Gaza. Deuxièmement, le Canada est un ardent défenseur du droit d’Israël et du peuple palestinien de vivre en paix et en sécurité et il continuera à promouvoir ces objectifs, malgré les défis que cela présente.
À ma connaissance, le gouvernement n’a pas l’intention d’imposer des sanctions, mais, encore une fois, et avec tout le respect que je vous dois, je trouve que les hypothèses sur lesquelles reposent vos questions — même si elles sont formulées dans des termes très confiants et, en fait, éloquents — sont tout simplement erronées.
Les États-Unis ont clairement indiqué qu’ils donnaient 30 jours à Israël pour laisser entrer l’aide humanitaire et ont récemment déclaré que les progrès sont limités. C’est la base de mon témoignage.
Sénateur Gold, plusieurs sénateurs ont eu l’honneur de rencontrer cet après-midi Francesca Albanese, rapporteuse spéciale sur la situation des droits de la personne dans les territoires palestiniens. Elle nous a appris qu’aucun représentant du gouvernement n’a accepté de la rencontrer malgré ses nombreuses demandes. Pourquoi ce gouvernement, qui prétend défendre les droits de la personne et la primauté du droit, n’est-il pas prêt à entendre une représentante de l’ONU qui a sans doute la compréhension la plus détaillée de ceux qui violent les droits de la personne depuis très longtemps en Palestine?
Wow. Permettez-moi de vous citer Deborah Lyons, envoyée spéciale du Canada pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme. Il s’agit de l’ancienne ambassadrice du Canada en Israël. Elle est horrifiée de voir la rapporteuse spéciale des Nations unies, Francesca Albanase, déformer l’Holocauste et inverser les rôles. La mission canadienne à Genève a déclaré :
Les récentes remarques de Francesca Albanese sont inacceptables et incompatibles avec son devoir d’impartialité, de probité et de bonne foi en tant que rapporteur spécial indépendant. L’antisémitisme n’a pas de place nulle part.
Je pourrais continuer.