Aller au contenu

PÉRIODE DES QUESTIONS — Les anciens combattants

Le jour du Souvenir

19 novembre 2024


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition) [ + ]

Monsieur le leader, au cours de la dernière année, j’ai posé des questions à maintes reprises aux néo-démocrates et aux libéraux au sujet de la nouvelle directive qui interdit la prière lors des cérémonies du jour du Souvenir. Une réponse écrite concernant le comité formé pour examiner cette directive m’a été envoyée vendredi dernier. Selon la réponse, le comité s’est réuni deux fois sur Microsoft Teams. Ses membres n’avaient pas de mandat pour guider leurs travaux. Ils n’ont consulté personne, et leur rapport est réservé à un usage interne.

Monsieur le leader, ce prétendu examen semble-t-il suffisant pour un changement d’une telle importance? Au lieu d’unir les Canadiens, pourquoi votre gouvernement agit-il toujours pour les diviser, même quand il s’agit d’une chose aussi sacrée que la prière du jour du Souvenir?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat)

Merci de votre question, sénateur Plett. Soyons clairs sur ce qui est en cause et ce qui ne l’est pas. Ce qui ne l’est certainement pas, c’est l’idée que le gouvernement tenterait de semer la discorde, de miner, de dénigrer ou de déprécier de quelque manière que ce soit la solennité et l’importance du jour du Souvenir que nous célébrons tous avec tant de fierté.

L’aumônier général a publié sa directive de manière indépendante. Elle n’interdit pas la prière. Je me permets de vous la citer :

Les aumôniers s’efforceront de faire en sorte que tous se sentent inclus et en mesure de participer à la réflexion [...] quelles que soient leurs croyances [...]

Cela prône l’inclusion et non la division. La directive vise simplement à aider les aumôniers des Forces armées canadiennes à rendre leurs allocutions publiques plus inclusives pour qu’elles reflètent notre diversité spirituelle et religieuse.

Le sénateur Plett [ + ]

Sénateur Gold, lors de nombreuses cérémonies tenues partout au pays, des prières ont été prononcées, ce qui est contraire à la nouvelle directive, que vous le croyiez ou non.

Il est épouvantable que je doive poser la question suivante. Vous engagez-vous, sénateur Gold, à ce qu’aucun aumônier ayant prononcé une prière ou mentionné Dieu lors des cérémonies du jour du Souvenir ne fasse l’objet de mesures disciplinaires ou ne soit licencié, ou votre gouvernement est-il trop moralement corrompu pour faire cette promesse?

Comme je l’ai déjà dit, l’aumônier général a émis cette directive de façon indépendante. Il n’appartient pas au gouvernement actuel — ni à aucun autre gouvernement, je l’espère — de réglementer ce que font les chefs religieux et spirituels dans le cadre d’événements solennels tels que le jour du Souvenir.

L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition) [ + ]

Monsieur le leader, ma question porte sur le même sujet. Le 8 novembre, monseigneur Scott McCaig a adressé une lettre ouverte à ses confrères aumôniers militaires. Il y confirmait la nouvelle directive interdisant aux aumôniers, qui font un travail crucial auprès des membres des Forces armées canadiennes, de prononcer des prières publiques.

Mgr McCaig a écrit qu’il fait partie du comité qui a été créé l’an dernier pour étudier « [...] la Politique sur la réflexion spirituelle qui interdit l’invocation de Dieu par les aumôniers lors des événements militaires obligatoires ».

Monsieur le leader, de passage dans cette enceinte, le ministre Blair a affirmé que personne au sein du gouvernement néo‑démocrate—libéral n’était à l’origine de la directive interdisant la prière. Même si c’est vrai, et qu’il existe un comité indépendant, pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas annulé cette décision?

Madame la sénatrice, je ne connais pas le document que vous avez cité, mais je peux simplement répéter que, selon les renseignements dont je dispose — et je vous ai lu la directive proprement dite — la prière n’est pas interdite.

Par ailleurs, je ne peux que répéter que la position du gouvernement est de respecter la diversité des points de vue religieux et spirituels dans notre grand pays. À cet égard, la directive émise indépendamment par l’aumônier général visait simplement à faire cela.

La sénatrice Martin [ + ]

La nouvelle directive interdisant les prières en public comporte une section sur l’application. Comme l’a indiqué le sénateur Plett, elle stipule que des mesures disciplinaires peuvent être prises à l’encontre d’un aumônier qui ne se conforme pas à la directive.

A-t-on entrepris de telles actions depuis le jour du Souvenir, monsieur le leader? Pouvez-vous vous renseigner? Le cas échéant, combien de mesures disciplinaires a-t-on prises, de quelles mesures s’agissait-il, et dans quelles provinces cela s’est-il produit?

Encore une fois, étant donné qu’il y a une différence évidente entre les renseignements que vous apportez et ceux qui m’ont été fournis, je ne manquerai pas de soulever la question auprès du ministre.

Haut de page