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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les langues officielles

Le soutien apporté aux journaux régionaux

2 mai 2019


L’honorable Percy Mockler [ - ]

Ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. L’an dernier, le gouvernement a annoncé un investissement de 350 millions de dollars dans les entreprises de la presse écrite, mais peu de détails sont disponibles. Ce programme ne réussit pas toujours à répondre aux défis vécus dans le monde du journalisme canadien, surtout auprès du peuple acadien.

En juin prochain, l’Acadie Nouvelle du Nouveau-Brunswick célébrera son 35e anniversaire. L’histoire de notre presse écrite au Nouveau-Brunswick est un récit de combats constants et de résilience. Nous ne pouvons pas nous permettre la fermeture de notre journal, comme ce fut le cas en 1982 avec l’Évangéline. Il ne fait aucun doute dans mon esprit, sénateur Harder, que les sénateurs francophones, qu’il s’agisse des sénateurs McIntyre, Poirier, Ringuette ou, bien sûr, du sénateur Cormier, comprennent l’importance du rôle que joue l’Acadie Nouvelle, que l’on aime appeler « notre journal », au Nouveau-Brunswick.

Ce quotidien qui couvre l’actualité dans tout le Nouveau-Brunswick compte 65 employés. L’Acadie Nouvelle est le seul quotidien de langue française à l’est du Québec et compte plus de 60 000 lecteurs. Nos 20 000 abonnés, dont 30 p. 100 sont abonnés à la version numérique, profitent d’une politique de collecte de l’information pertinente pour notre peuple, soit la population francophone du Nouveau-Brunswick. L’Acadie Nouvelle est un véhicule important et indispensable pour les francophones et les Acadiens et Acadiennes du Nouveau-Brunswick. Il est important que le gouvernement fédéral prenne le temps de nous écouter et qu’il travaille avec ceux qui, quotidiennement, doivent faire face à de nombreux défis dans le domaine de la presse écrite.

Monsieur le représentant du gouvernement, pouvez-vous vous engager auprès du peuple de l’Acadie du Nouveau-Brunswick à faire en sorte que le gouvernement nomme un représentant de l’Acadie à titre de membre du comité qui doit se pencher sur l’avenir de la presse écrite canadienne? Allez-vous porter à l’attention du gouvernement fédéral la nécessité de nommer une personne de l’Acadie pour représenter leurs intérêts dans les projets ou au bureau de gestion du nouveau programme fédéral?

L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat)

Je remercie l’honorable sénateur de sa question. Dans une autre vie, je me souviens être allé au siège social de L’Évangéline et d’y avoir mené des entrevues. Comme l’indique l’honorable sénateur, on parle d’un organe de presse important pour les communautés francophones, les Acadiens du Nouveau-Brunswick.

Le plan d’action qui a été lancé, et auquel l’honorable sénateur a fait allusion, prévoit je pense 10 millions de dollars par année pendant 5 ans. Le Consortium des médias communautaires a chargé l’Association de la presse francophone de procéder à une évaluation relativement au versement de ces fonds. Les premiers projets pourraient être financés en 2019.

L’affectation comme telle des fonds et la représentation des intérêts acadiens sont des sujets que je serais heureux de soulever auprès de la ministre Joly pour ensuite faire rapport à l’honorable sénateur.

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